Jeanne rentre dans le cabinet de l’imminent ponte, il fait son travail avec art et application, Jeanne ne sait pas si il va lui
parler d’autres choses que de ce qui l’amène ici aujourd’hui. Après lui avoir indiqué diverses prises de sang à faire, Monsieur Claude se cale dans son fauteuil et lui dit:
Et bien vous personne ne doit vous marcher sur les pieds, vous n’y êtes pas aller de main morte, vous ne m’avez pas laissé le
temps de me défendre. Je ne pense pas avoir été aussi méchant que vous ne l’avez laissé entendre, vous avez du laisser libre court à votre colère, vous n’en pensiez aucun mot. Madame, je me suis
toujours préoccupé du bien être de mes patients quel qu’il soit et leur dire qu’ils sont obèses c’est plus pour leur donner un électrochoc qu’autre chose.
Jeanne se lève et lui dit je vous doit combien Monsieur, nous n’avons plus rien à nous dire, vous essayez une nouvelle fois de
vous justifier et je me fiche complètement de vos états d’âme, comme je l’ai dit tantôt à votre secrétaire vous m’avez vu pour la première et la dernière fois.Indiquez moi un confrère et nous en
resterons là, vous êtes de mauvaise foi et je déteste votre arrogance, mon père m’avait vanté vos mérites et à ses yeux vous étiez le plus grand , et bien il va déchanter quand je lui aurai dit
de quoi vous êtes capable.
Pendant que Jeanne parle, il examine le dossier et brutalement il l’interrompt et lui dit
– Le Professeur De La Motte est votre père
– Oui, ça vous en bouche un coin
– Madame ne restons pas sur un malentendu.
Au risque de me répéter je me fiche de vos états d’âme, que je sois la fille de votre femme de ménage ou la fille de votre
ancien professeur, je pensais que dans ce pays nous étions tous soigné de la même façon, je vois que chez vous il n’en est rien. Aussi je ne vais pas rester plus longtemps dans ses lieux , l’air
est devenu irrespirable. Et sur ces mots, Jeanne sort et lorsqu’elle arrive dans la salle d’attente , celle ci est vide, toutes les patientes sont parties.
La secrétaire lui tends son dossier, lui indique un autre médecin et Jeanne sort.
Fin
Juste une petite précision, cette histoire est partiellement fictive, le médecin existe réellement il a fait
une réflexion à une patiente , et je l’ai su par l’intermédiaire de mon infirmière car je devais me rendre chez ce médecin. Comme une femme avertie en vaut deux …Sourire, je me suis dit
que si je me trouvais face à lui et qu’il me faisait une réflexion je lui rentrerais dedans, en fait je parlerais avant qu’il m’apostrophe.Jamais même un grand ponte ne doit se permettre
d’humilier celui qui se trouve en face de lui et qui attends tout de sa part. Et pourtant je connais des malades qui l’ont rencontré et qui le trouve humain, mais ils ne sont pas comme Jeanne ou
Malika et tant d’autres, ils ont certes une maladie mais ils ne sont pas en surcharge pondérale.
Ces gens-là ne sont pas en sucre, en effet, et il faut leur dire leur quatre vérités, parfois.
Quand je travaillais à l’hôpital, il y avait un médecin du travail aussi désagréable. Il avait fait des remarques désobligeantes à une femme en surcharge pondérale en lui disant « comment votre mari
peut-il rester avec vous, comment fait-il pour vous toucher ? ». Elle en était malade, et le mari en question est allé casser la figure au docteur !
Ton histoire est riche d’enseignement.
Passe une excellente journée et bisous.
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Je cherche le côté humain quelque part , des fois on ne le trouve pas
J’ai apprécié ta plume
Douce journée,Joelle
Bisous
TIMILO
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Je comprends tout à fait la réaction de Jeanne et moi-même qui ait travaillé dans un hôpital durant cinq ans j’ai constaté que certains médecins et chirurgiens ont parfois un langage qui laisse à
désirer face à leurs patients. Pourquoi accorder certains privilèges à la notoriété alors que le premier objectif est l’intérêt du malade. Bisous et douce soirée Eva. Corinne.
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Lorsqu’ils sont professeurs, cela leur monte à la tête bien souvent !J’en ai connu un qui a soigné mon fils pour ses reins et qui tenait absolument qu’on l’appelle « Monsieur » (c’est ainsi qu’on
appelle les « profs » de médecine)et qui nous regardait de haut ;
Une petite cousine obèse, s’était fait insulter aussi par son médecin !
BELLE histoire !
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Ce genre de praticien doit être purement et simplement radié de la liste et déchu de ses droits d’exercer …je n’irai même pas plus loin !
Magnifique l’idée que tu as eue d’en faire un récit qui, de surcroît, n’est pas là que pour parler d’un fait bien réel, mais également pour permettre au lecteur de rebondir si pareille situation se
présentait pour lui …BRAVO !
Mille tendre bisous : ta p’tite soeur des mots.
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