Sanglots

 

 

 

Dans la nuit un cri

A percé le silence.

Des sanglots,

Des larmes,

Des pleurs.

Il faut crier

Pour ne pas perdre la vie

Pour empêcher son cœur

D’étouffer le corps

Et de l’emballer.

 

Les sanglots étouffent

serrent

la respiration se raréfie,

La douleur s’intensifie.

 

J’ai mal ose dire la voix

Mal à crever.

 

Hier j’ai senti mon cœur s’arrêté

Un étau enserrait ma gorge

Alors j’ai préféré crier.

Pleurer

Pour ne pas mourir de chagrin.

 

 

Les paroles s’envolent

Les écrits restent

Ce n’est qu’un proverbe

Mais il se vérifie!

 

Comment les effacer?

Tout recommencer!

 

 

C’était comme un pyromane

Qui brûlait mon cœur

A m’en faire perdre la raison

Car dénué de sens.

 

Couvait-il sous la braise?

Comme celui qui te « baise »

Et s’en va sans regarder derrière

Heureux de son pouvoir.

 

Qui doit pardonner?

Est-ce celui qui souffre

Ou toi qui me  blesse

Mais l’une et l’autre

sont l’autre et l’un.

L’envers du décor

Où le décor de l’envers.

 

Tout se brouille!

 

Pour parler ce jour

Il faut comprendre hier

Et ne pas s’enliser

Dans des non dits ou des on dit!

 

Faut il garder sa place

Reprendre le vouvoiement

Pour avoir de la distance

Afin d’en corriger toutes les déviances.

 

Comment oublier cette lecture d’une minute?

Qui a mis à mal une amitié de dix ans

Et je constate amèrement

Qu’en une minute

Sa vie peut basculer

Sans arrêter le temps.

 

Mais…

 

La nuit venue, il y a eu d’autres mots

Réparateurs,

Ouverts sur le pardon.

 

Au petit matin l’encre ne s’est pas effacé

Je te pardonne

Sur l’écran blanc brillait.

 

Fait au bord de mon canal par une nuit sans fin EvaJoe  

 

 » Les larmes sont le langage muet de la douleur » (Voltaire)

 

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

16 réflexions sur « Sanglots »

  1. C’est bien de l’écrire aussi, les relations humaines ne sont jamais faciles, il fait y travailler tous les jours, nous faisons tous des erreurs, le but n’est pas de savoir qui en fait plus que les autres, le but c’est de travailler pour une meilleure ambiance.. bisous

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  2. L’humain est humain et rien n’est simple, en effet ! La vie a de ces surprises inattendues car, les relations sont si fragiles !!! Que la poursuite de ce jeudi et les jours à venir te soient doux EvaJoe ! Gros bisous♥

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  3. Des mots forts qui décrivent bien la tourmente « intérieure », sans jamais accuser l’autre, car toute relation est quelque chose qui se construit et se détruit à deux. Dire est essentiel et on ne peut dire que ce que l’on ressent, c’est la seule partie dont nous sommes responsables, inviter l’autre à se dire aussi, s’il le veut bien…. sa liberté (comme la nôtre) est souveraine.
    Tu verses des larmes, je n’y suis pas parvenue.
    Tu cries, je ne l’ai pas fait.
    Je ne peux qu’embrasser la souffrance pour qu’elle ne m’étouffe pas… mais c’est long avant que paix revienne !

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  4. Bon courage Eva. C’est le changement de saison qui doit échauffer les esprits. Les mots et les maux font mal, le pardon ne les efface pas mais les atténuent. Le calme reviendra après la tempête, je te le souhaite de tout coeur. Gros bisous positifs

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  5. Par ces mots qui expriment une profonde douleur, tu permets à ton âme de s’apaiser, de pardonner, à ton coeur de se calmer et un jour de cicatriser. La clef est sans doute le pardon chacun le sait, mais comme c’est difficile d’atténuer une blessure… Je compatis chère Eva et t’adresse mes pensées d’amitié, je t’embrasse, Shuki

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  6. Dans le livre Elise que j’ai lu dernièrement, la petite fille disait « tant que je souffre, c’est que je vis ». Tes quelques mots (maux) m’ont fait repenser à cette histoire. J’espère que ces mots ne sont pas le reflet d’une réelle grande souffrance. Autrement, de tout coeur avec toi.

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  7. Bonsoir Joëlle

    Il y a des peines plus difficiles à digérer que d’autres surtout si l’affectif rentre en compte.
    Déposer son ressenti par des mots ne peut être que salutaire.

    Philippe.

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  8. J’espère que ce texte ne reflète pas une réalité…qui elle a du drôlement faire mal. si c’est le cas….Une douleur qui aboutis a un texte magnifique pourtant, je préfère savoir que la nuit a enfin apaisé ce coeur meurtris a pleurer et hurler….
    J’espère que ça va Eva……même si peu présente, je suis là aussi pour toi…au cas ou sache le. Bisoussssss

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  9. Je ne sais pas si l’écrire t’a vraiment soulagée… je crois que les chagrins ont du mal à s’effacer, surtout quand ils sont si intenses.
    Merci pour ce poème partagé.
    Bises et douce soirée.

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  10. Bonsoir Evajoe,

    Ouf! j’ai lu, presque sans respirer tant c’était intense. Des mots durs pour un sentiment universel. Car, qui n’a pas ressenti une telle peine, une souffrance à en crever? Tes mots sont bouleversants.
    Je t’embrasse bien fort
    Martine de retour sur la toile

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  11. Les larmes finissent toujours par faire fleurir une terre secrète, un jardin blessé ……………………!

    Quel malheur de n’être pas passé plus tôt pour pouvoir t’envelopper doucement de mes bras ….

    Je le fais aujourd’hui, accepte-le en « réserve » en « puits de secours » ………………et t’embrasse de tout mon coeur de soeur de mots : ta pèlerine

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