A mon Grand-Père !

A mon Grand-Père !

11/11/1918       11/11/2018  Il y a 100 ans

Mon grand-père en 1914 était instituteur à Neuilly sur Seine il était né le 20/07/1888 à Araules en Haute Loire  il avait 9 frères et une soeur dcd à la naissance, ses parents étaient propriétaire agriculteur.

Quand il est mobilisé il est affecté au 86 RI puis au 35 ième et en 1917 il est affecté au 54 ième RI Coloniale. Il appartenait à la 13 ième Armée. Avec ce dernier régiment il ne rentrera chez lui qu’en 1919 car il a combattu aux Dardanelles et aussi dans les Balkans.

Il était Caporal

Son frère Jacques est dcd le 16/06/1918 à l’âge de 22 ans à l’hôpital Militaire de St Germain en Laye sa maman mon arrière grand-mère n’a jamais su où était mort son enfant c’est sa petite fille ma maman qui a fait des recherches assez récemment.

Quant à mon grand-père il est mort le 23/11/1958 40 ans après la victoire du 11/11/1918

Mon Grand-Père paternel était trop jeune il avait 14 ans en 1914. Son frère aîné est mort en 1916 c’était un instituteur il avait 25 ans il était gradé il était adjudant chef.

 

Mon grand-père a combattu au 86e Régiment d’infanterie (86RI)

 

Le régiment au départ du Puy soldats et officiers

voici l’insigne réglementaire de son régiment

En 1914 il a fait toute la campagne de Lorraine, les villes sont Ancervillers, Sarrebourg et Baccarat, c’est à Baccarat où ils vont subir d’énormes pertes, à la fin de la bataille ils ne sont plus que 750 hommes avec 7 officiers. Selon mes recherches en 1914 un Régiment d’Infanterie pouvait compter  120 officiers pour 3250 hommes de troupe……D’autres en comptait moins mais cela dépassait toujours un millier d’hommes…..

35 e Régiment d’Infanterie (35 RI)

Dans ce régiment il y avait des Francs Comtois au cœur solide, des  valeureux Alsaciens, d’enthousiastes Parisiens et de robustes enfants du Massif Central. C’est dans ce régiment qu’ un Colonel  répondait au nom de Mac Mahon, c’était le fils du Maréchal du même nom. Ils ont foulé leurs terres et ils sont allés en Champagne,  jusqu’à la bataille de la Marne. Si vous voulez en savoir davantage voici le lien  Ils ont  aussi participé à la bataille de la Somme et  de Verdun.

Leur devise est: Tous gaillards, pas de traînards

et au 54e Régiment d’Infanterie Coloniale (54 RIC)

Ce régiment a été crée le 1 er mars 1915 et dissous le 30 juin 1919

 

A la BNF ( Bibliothèque Nationale de France) J’ai accédé à l’historique de son régiment. Si certains d’entre vous sont intéressé je vous met le lien ICI

Ainsi que LA

Puis voici un texte que j’ai déjà mis sur mon blog….

 

 

A la mobilisation générale
Vous aviez tout juste vingt ans
Vous pensiez être revenus
Au moins pour noël
Vos femmes sont allées au champs
Ou bien à l’usine
Car vous n’y étiez plus
Votre vie n’était pas belle
Pour vous il n’y a plus
Ni jour, ni nuit,
C’était un véritable enfer
Ce devait être la der des der
Mais ce ne fut pas la dernière
Tu y étais Grand Père.

 

Ils vous appelaient les « Poilus »
Combien sont revenus?
Vous buviez un coup
Pour vous donner du courage
Vous dormiez dans la boue
Au fond de vos tranchées
Vous ne saviez plus quel âge?
Il fallait vous donner
Tant vos visages
Avaient changés.

 

Vous vous battiez avec ardeur
pour votre pays « la France »
Toi, tu as eu de la chance
D’autres pas.
Vous attendiez la nuit
Pour ramener vos morts
Certains étaient vivant
Mais que feront ils demain?
Sans jambes, bras ou mains.

 

Baïonnettes au canon
Vous montiez à l’assaut
Vous êtes allés au fort de Douaumont
Vous auriez préféré dormir
Au fond d’un lit
Et ne plus penser à vos amis
Qui venaient de périr
Vous les avez laissés
Au fond de la tranchée
Sans oublier d’écrire
A leurs femmes ou fiancées.
Pour eux tout était finis
Il avaient trouvés le repos.

 

De la bataille de la Meuse
Aux taxis de la Marne
En passant par Verdun
Vous ne faisiez qu’un
Avec tous les morts
Qui sont tombés
Aux Champs d’Honneur,
Vous êtes allés avec la peur
Jusqu’au Bosphore
Aux portes de l’Asie
Combattre vos ennemis.
Vous vous êtes battus
Jusqu’aux Dardanelles
Vous n’avez jamais vu
Le soleil se coucher
Sur les mosquées
Tout était éteint
Au fond de vos prunelles
Jusqu’au petit matin
De votre retour
Ou vous alliez
Retrouver votre « Amour ».

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

13 réflexions sur « A mon Grand-Père ! »

  1. Tout comme le mien Evajoe, ton grand-père a combattu aux Dardanelles.
    Né en Ille & Vilaine, il dépendait de la caserne de Vitré. Il fut engagé dans les zouaves pour aller se battre dans les Dardanelles. Blessé sérieusement fin 1914, il revient en France. Rétabli, il fallait repartir. Planqué dans la caserne de Vitré, il loupa le départ. Déclaré déserteur sur son livret militaire, il échappa de justesse à la peine de mort et fut envoyé sur le front, dans le nord de la France. Anachronisme de cette hiérarchie militaire … il fit prisonnier avec 2 de ses camarades 3 allemands qu’ils ramenèrent dans les lignes françaises. Son livret militaire porte cet acte qualifié d’héroïque. Il devait aller chercher une médaille pour cet acte, et je peux t’affirmer qu’il refusa toute sa vie d’aller retirer cette médaille, tellement il était écœuré des maréchaux et de la hiérarchie de l’armée.
    Bises et bon dimanche

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  2. Oh oui ! Ne pas oublier ces horribles guerres qui ont emporté tant d’hommes, femmes et enfants.
    Tu as fait de grandes recherches avec ta famille pour écrire l’histoire de tes ancêtres.
    Bel hommage à ton grand-père et ses compatriotes militaires. Il aurait été fier de la plume de sa petite fille !

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  3. Jamais un hommage historique ne m’a autant ému. Du nombre de morts aux correspondances des poilus, tes recherches et ton témoignage sur ton grand-père, il y a à de quoi arrêter le temps et méditer.

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  4. Bonjour Evajoe,

    Terrible! Il n’y a a plus de mots pour décrire l’insoutenable.
    Mon grand-père était dans les tranchées de Verdun. Il a été gazé. Il en a réchappé après trois longues années de soins dévoués d’une femme qu’il a épousée. Veuf, il épousera ma grand-mère. Ils auront un garçon et une fille. Ce garçon ( mon papa) en 1940 entrera dans la résistance.
    Si je pouvais émettre un voeu. Si j’avais le pouvoir de changer les choses, j’abolirai l’esprit de la guerre, celui qui hante et rampe au fond de l’Homme.
    Belle page très émouvante. Merci Evajoe
    gros bisous

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  5. Un bel hommage que tu fais là EvaJoe.
    Dimanche soir, en rentrant, j’ai commencé un petit article mais je n’ai pas eu le courage de terminer. Cela fait plusieurs semaines que nous étions sur le sujet et j’avoue que nous étions très profondément émues. Cela n’a rien à voir avec mes grands mères. Tout au moins je n’ai pas voulu me servir des carnets de l’un. Bien assez à puiser dans toutes ces lettres de poilus qui ont été publiées.
    Mes deux grands pères sont allés eu front. Ils ont été blessés mais sont revenus, pas vraiment en « forme » mais pas de « gueules cassées » chez nous. Jambe, oreilles … Ils étaient là sans trop y être !
    Un que je n’ai pas connu.
    Bonne journée et gros bisous pour cet article EvaJoe.

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  6. Excuse moi, la semaine a été très chargée. Remarque, les autres n’étaient pas mal non plus. Beaucoup de travail sur une histoire/conte de mon amie sur la vie des femmes pendant 14/18. Comme on nous avait demandé des lectures de lettres de poilus, nous avons préparé et avons littéralement plongé dedans.
    J’ai commencé à écrire mais même pas eu le temps de terminer. J’espère que demain étant plus calme …

    Un très bel hommage que tu rends à ton grand-père.
    Les deux miens sont revenus. L’un amoché physiquement mais les deux, je pense, mentalement. Je n’ai pas connu le père de ma mère.
    Bisous

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  7. Mon grand-père paternel était clairon au 68ème RI. Il a été tué en 1916 à Esnes en Argonne. Il était père de deux enfants. Mon grand-père maternel est revenu, lui, mais avec les pieds gelés. Je l’ai très peu connu.
    Tu as raison, il ne faut pas oublier leur sacrifice, eux nos Aînés qui préféraient la terre à la guerre.
    Bisous de nous deux
    Alain

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