La Fontaine revue et corrigée…..

 

 

En ces temps d’élection, voici ce qu’un ami m’a envoyé.

 

 

A LIRE LENTEMENT

 

 

Voilà plus de quatre ans qu’un coq en rien gaulois

Gouvernait sans partage et imposait sa loi.


Nombre de volatiles n’osaient le contredire

Bien qu’il fut bas sur pattes c’est le moins qu’on puisse dire

 

D’origine hongroise ce coq tant agité

Ne laissait à personne le droit de décider.


Oui mais dans quelques mois il fallait bien choisir

Un chef pour la basse-cour. Qui allait-t-on élire?

 

On ne veut plus du coq  il nous a affamés

Gardant le blé pour lui et tous ses poulets

Disaient les pensionnaires de notre basse-cour

Voyons un peu pour qui voter au premier tour.

 

Trouver un prétendant n’était pas chose aisée

On le voulait plus grand, pas trop mou et racé.


Une faisane royale aux dernières élections

Avait perdu des plumes dans cette confrontation.

 

D’ailleurs perdu aussi la confiance de ses potes

Qui cherchaient quelqu’un d’autre pour battre le despote.

 

Un jars avait la côte, vieux mâle grisonnant

Dominer et niquer tel était son passe temps.

 

Partout dans chaque recoin on le voyait le soir

Sauter toutes les oies, qu’elles soient blanches ou noires.

 

Pas question de le prendre il pense trop à la chose

Qu’il aille se faire soigner, que nos oies se reposent.

 

Clamait un fier dindon venu de Hollande

Qui jurait d’exaucer jusqu’aux moindres demandes

 

Il avait réussi à se débarasser

D’une grosse dinde chti qui voulait s’imposer.

 

En cherchant le soutien des poules et des faisannes

Par l’interdit des oeufs de plus de trente-cinq grammes.

 

Ce dindon courtisait une cane colvert

Migratrice, elle venait d’un pays ou l’hiver

 

Est plus rude qu’en France et pour son grand bonheur

Avait mis hors combat un pigeon voyageur.

 

Au demeurant jolie, elle jurait qu’il fallait

Pour pouvoir l’emporter promettre aux poulets

 

Nourriture plus saine, une vie plus aisée.

Mais sans OGMet blé labellisé.

 

Le dindon disait oui mais en réalité

C’était juste pour lui prendre les voix qu’il convoitait.

 

Et pour tout perturber, voilà qu’un vieux poulet

Qui avait trépassé, était réssucité.

 

Prétextant qu’il avait ainsi cotoyé Dieu

La place de dirigeant il appelait de ses voeux.

 

Ajoutez à ceux-là, une sorte de poule d’eau

Une espèce marine qui parlait fort et haut.

 

Et voulait qu’Allah sorte de son poulailler

Mettre les poules tête nue qui avaient immigré.

 

Elles viennent nous envahir et manger notre blé

Si on les laisse faire, nos cous elles vont plumer.

 

Renvoyons les chez elles à coups de pieds aux cul(te) s

Tel était les propos de notre gallinule.

 

Il y en aura bien d’autres d’ici les élections

Candidats qui voudront susciter les passions.

 

Des paons et des canards essayant de faire croire

Que dans la basse-cour il faut reprendre espoir.

 

Que le bonheur est là juste à portée de pattes

Vous y croyez vraiment mais que vous êtes tartes !

 

J. De la Fontaine



 


 


Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

6 réflexions sur « La Fontaine revue et corrigée….. »

  1.                     Bonjour Evajoé,
    

    C’est très bien écrit, mais il me semble que tu avais fait aussi bien de ton côté, également avec la basse-cour ?
    Je préfère le fier dindon au coq arrogant (rires).
    Bisous, chère amie.

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  2.                     Voilà une fable limpide dont la morale n'est pas très optimiste ... même si le dindon l'emporte sur le coq au terme du combat, la vie au poulailler ne fera pas pondre des oeufs d'or ...
    

    RV à dimanche prochain !
    Bisous Evajoe, et merci à ton ami!
    Plume .

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  3.                     Qui est donc ce nouveau "J.De la Fontaine", cela m'intrigue vraiment (c'est bien la signature !)
    

    C’est drôlement bien tourné, comme une valse enjouée ..
    Par contre, je préfère être tarte mais croire encore en quelque chose, sinon sans plus d’idéal, où va-t-on ?
    Bisous tout plein à toi évajoe de mien de mon coeur : ta p’tite soeur des mots.

    J’aime

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