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Clapotis d’une barque

Photos de l’arrière plan

Brisant l'éclat du soleil, la barque effleure l'eau
Elle rêve de voiles gonflant sous le vent
Afin de fuir la foule des estivants
Elle, toute petite n'a rien d'un vaisseau.

Abreuvé d'amour, il la caresse comme une femme
I fait corps avec celle à qui il a donné son âme.

Le chuchotis de l'eau clapote sur la barque
Encore un coup de rames, elle s'éloigne du rivage
Où dans son écrin de verdure, la voici vitrine en voyage
Pour enfin atteindre les rives ombragées d'un parc.

Un passé bien encombrant.

Nius devons marché depuis bien trente minutes sans se parler. Papy a un air tellement triste que je n’ose l’interrompre. Il a l’air perdu dans ses pensées. Il doit songer à Maman, surtout si je lui ressemble autant qu’il le dit. Peut-être que si je lui disais que Papa part à sa recherche il serait très content. Mais je serai obligé de dévoiler la couverture de mon Papa, et, celui-ci nous l’a interdit. Alors je préfère me taire.

Alors que j’étais moi aussi dans mes pensées mon Papy s’est arrêté, il met un doigt sur sa bouche et tend son bras et me montre à quelques encablures un jeune faon qui se promène dans ses vignes. C’est la première fois que j’en vois un. Je suis émerveillée. Soudain je vois le petit regarder de droite et de gauche et il part le plus vite qu’il peut. Mon grand-père fronce les sourcils, puis il me dit :

  • C’est bizarre qu’est-ce qui a pu le faire fuir.
  • Peut-être Papy que c’est une souris, moi j’ai peur lorsque j’en vois une.

J’aurais au moins fait rire Papy, car il a ri longtemps, et tout-à-coup a dû avoir peur que je sois vexée car il m’a dit je ne me moque pas de toi mais du faon qui a peur d’un mulot. Car dans la vigne il y en a parfois des mulots mais je leur dirait ne vous approchez pas de ma petite fille. Il avait dans ses yeux toute la couleur du ciel qui s’y reflétait. J’étais heureuse de découvrir un gentil Papy.

Plus on avançait dans les vignes plus j’aimais. Je posais des questions et Papy me répondait. Sur les raisins, leur couleur vu qu’en ce moment ils sont tous verts. Si j’allais en manger ou tous était pour le vin. Il prenait son temps à tout m’expliquer. Me parlait de sarments, de cep de vigne. A chaque fois il me donnait de nombreux détail . Plus tard je vais l’entendre dire à Papa, Charlotte est une petite fille vive et très intelligente elle m’a posé encore plus de questions que sa mère au même âge.

Au loin j’ai vu une cabane, nous y sommes allés. Elle était super belle, tout en pierre. Papy m’a raconté une histoire pour ce petit coin de Paradis. Et il a même ajouté tu demanderas à ton Papa ce qu’il en pense. Et si ce n’est pas qu’une légende lui ai-je répondu. Il a souri. J’étais bien cet après-midi en sa compagnie. Une brise fraîche faisait bruisser les feuilles des vignes, le soleil nous caressait le visage. Lorsque nous tournons tout en haut de la première rangée des vignes je découvre de belles roses. Je regarde mon Papy, il’se penche, sort un couteau de sa poche et me coupe une belle rose jaune avec le coeur safran . Je n’ose demander ce qu’est cette couleur safran. Papy emploie des mots que je ne connais pas. Il m’explique pourquoi devant chaque rangée il y a des roses. Il est super savant mon Grand-père il sait tout.

Nous redescendons et mon Papy me demande ce que j’aimerais faire plus tard ou demain. Je lui demande de visiter ses caves. Mais je lui dit le plus sérieusement du monde :  » promis juré Papy je ne boirais pas de vin ». Coquine me répond-il tu me taquines. Et tout bas vraiment bas il ajoute. Je ne crois pas en la réincarnation mais c’est ma fille qui est là avec moi.

Nous sommes restés deux heures à arpenter la vigne je le sais car Grand-mère a disputé Papy. Elle a voulu me tirer les cheveux c’est mon Papy qui l’a empêché en lui disant:  » Ne t’en prends pas à Charlotte c’est moi qui lui ai proposé cette promenade vitaminée.  » Ma grand-mère a tourné les talons et je ne l’ai plus revu jusqu’au soir. Finalement mon Papy c’est un ange qui nous montre que son côté démon. Mais ma Grand-mère c’est la fée Carabosse.

A suivre….

Un passé bien encombrant

C’est Grand-mère , que nous veut-elle ? Papa nous pousse hors de sa chambre, nous le laissons. Mais nous lui avons promis de ne pas dire à nos grands-parents qu’il est gendarme.

  • Bonjour mes petits, ah vous étiez avec votre père.
  • Oui grand-mère , tu nous as appelé, grand-père a une surprise pour nous, qu’est-ce que c’est?
  • Vous avez mal compris je n’ai pas parlé d’une surprise juste que votre grand-père vous attend dans son bureau.

Bastien me jette un drôle de regard, notre grand-mère est une menteuse. Même Papa l’a entendu. Mais je n’ai pas le temps de poser une seule question que je vois Papa sortir de sa chambre très en colère. Il crie après grand-mère qui, si elle pouvait disparaître sous terre, elle le ferait rapidement.

  • Vous voulez que je vous laisse écouter ce que vous venez de crier dans le couloir.
  • Vous avez oser m’enregistrer
  • Oui pour vous montrer que vous êtes une menteuse.
  • J’ignorais où les enfants se trouvaient j’étais sûr qu’en parlant de surprises ils sortiraient de leur cachette.
  • Vous n’aviez pas besoin d’user d’un subterfuge. Vous les appelez ils viennent
  • Bien, venez les enfants.
  • Non vu qu’il.n’y a pas de surprises nous restons avec notre père à tout-à-l’heure Grand-mère.

Nous tournons les talons et rentrons dans la chambre de notre père laissant notre grand-mère complètement abasourdis, seule, au milieu du couloir. Papa semble content il rit. Mais il ajoute, allez voir ce que veut votre grand-père. Pendant ce temps je vais parler avec votre grand-mère. Nous lui obéissons et sortons, notre Grand-mère a l’air soulagé que l’on vienne, mais elle n’a pas le temps d’en dire davantage que notre père l’entraîne dans sa chambre.

Bastien me fait la leçon je ne suis plus une gamine, il fait son grand-frère, je l’écoute et je suivrais à la lettre toutes ses recommandations. Écoutez grand-père et ne pas faire de vagues. Nous descendons quatre à quatre les escaliers. Nous arrivons devant la porte du bureau de Grand-père, nous frappons, une fois, deux fois, personne ne nous répond. Bastien tourne la poignée, nous rentrons, Grand-père est au téléphone, il parle à un correspondant, mais moi Charlotte je comprends bien vite que c’est le détective. Soudain il nous voit et abrège sa discussion. Il raccroche, se lève et donne une claque à Bastien et moi il me tire les cheveux. Et nous crie dessus :

  • Que faites-vous là ? Que me voulez-vous?
  • C’est Grand-mère qui nous a dit que tu voulais nous parler.
  • Et même avant elle a dit que tu avais une surprise pour nous.

Notre Grand-père nous regarde comme si nous étions des extras-terrestres. Il semble en colère, mais de suite il se calme et nous dit :

  • Ce n’est pas de votre faute mes enfants, venez je vais vous emmenez vous promener, cette vieille nous a joué un sale tour.

Je suis horrifiée que notre Grand-père parle si mal de sa femme, mais c’est vrai qu’elle s’est moquée de nous et Bastien n’a pas l’air de vouloir pardonner à Grand-père. Il décline son offre, tourne les talons et me laisse toute seule face à l’ogre. C’est comme ça que je l’appelle.

Il me regarde d’un air étrange, puis, une larme coule d’un de ses yeux, puis deux puis il me prend dans ses bras et me dit :

  • Charlotte chaque fois que mes yeux se posent sur toi je revois ta maman.

Il se met à pleurer, je ne sais pas quoi lui dire, je sens que mes yeux me piquent, moi aussi je vais pleurer, que ce vieux Monsieur aigri comme dit Papa, méchant comme dit Bastien, ressemble à un petit garçon, cela fait monter les larmes à mes yeux. Je me met à pleurer et là je découvre mon Grand-père, il me prend dans ses bras et me console. Me demande pardon de m’avoir dit ça. Moi je veux qu’il me parle de Maman. Mais comment le lui dire?

Alors je sèche mes larmes et je lui dit :

  • Grand-père emmène-moi visiter tes vignes.
  • Je veux bien mais tu dois m’appeler Papy.

Je le regarde il a un beau sourire, on dirait Maman et son beau sourire. Il me prend la main et nous partons dans les vignes.

À suivre…

Un passer bien encombrant


Ça sort de la bouche des enfants

Charlotte es-tu là, Charlotte, Papa et moi nous te cherchons de partout.
Bastien je suis cachée, fait attention si grand-mère revient elle te punira sois en certain.
Ne t’inquiètes pas, Papa est devant la porte il nous attend.
Comment Papa a compris que j’étais là ?


Tout en lui parlant je m’extrais de ma cachette. Je vois à sa tête qu’il ne pensait pas que je serais cachée là.


Papa m’a dit, le seul endroit où ta sœur doit être c’est dans la chambre de votre Maman.
Eh bien il est hyper doué. Mais toi tu ignorais que l’on avait pas le droit d’y aller vu que tu étais dans un semi coma.
J’ai tout entendu.


Cela ne m’étonne pas de Bastien, il est malin. Mais il faut se dépêcher je vois la voiture de grand-père remontée l’allée.

Vite sortons , mais mon téléphone vibre dans ma poche. Tant pis si c’est Joseph il laissera un message. Ouf je suis dans le couloir, papa referme la porte et nous entraîne dans sa chambre. Il met un doigt sur ses lèvres, nous ne devons pas dire un mot. Nous allons l’écouter, il a plein de choses à nous dire. Moi aussi j’ai plein de choses à lui confier et surtout à lui montrer. Mais je vais sagement écouter ce que mon Papa va nous révéler.


Mes enfants je vais être obligé de partir, nous devions auparavant aller voir mes parents mais mon patron m’a confié une mission.
Laquelle Papa intervient Bastien ?
Je vois Papa hésité, puis, il nous dit:

 » Je vous ai toujours dit que j’étais photographe. Je l’étais effectivement mais pas comme je vous l’ai présenté.
Pourtant tu ramenais bien des photos de la nature.
C’était une couverture
C’est quoi ?
Je suis un gendarme
Tu pars en mission Papa
Oui Bastien, comment l’as-tu deviné ?
C’est Joseph qui me l’a dit, son papa est aussi dans l’armée.
Bon voilà, vous allez m’écouter attentivement. Les parents de votre Maman sont tristes car on ne sait pas ce qu’est devenue votre Maman. Ne dites rien, je vous ai laissé entendre qu’elle était morte, mais je repars en Afrique j’ai eu de ses nouvelles.
Par le détective
De quoi parles-tu Charlotte ?
Joseph vient de m’appeler, Grand-père a engagé un détective pour chercher Maman.
Mince ce n’était pas prévu. Bon ce n’est pas grave, j’en fais mon affaire.
Qu’est -ce que tu veux dire Papa ? Tu ne vas pas le tuer ?
Voyons Bastien je ne suis pas un assassin. Que se passe-t-il Charlotte ? Que veux-tu me dire ?
Je fouille dans ma poche, je sors la lettre. Papa au départ se méprend, il croit que c’est moi qui lui la donne pour lorsqu’il aura retrouvé Maman.
C’est une lettre de notre Maman pour sa Maman. Je l’ai trouvé dans le fond d’un tiroir.
Cette lettre elle a dû l’écrire il y aura bientôt dix ans. Elle est venue chez ses parents avec toi Bastien, tu avais à peine trois ans. Elle t’attendais, Charlotte, et comme la mission était trop loin et dans un pays hostile aux intérêts de la France. J’ai préféré qu’elle soit chez ses parents.


Peux-tu l’ouvrir Papa ?
C’est pour ta Grand-mère
Mais Papa, elle va me punir car je suis rentrée dans la chambre de notre Maman.
Tu me la laisse, je ne pars que cette nuit. Je réfléchis et je vous tiens au courant.

Soudain dans le couloir la voix de Grand-mère se fait entendre :


Bastien, Charlotte venez voir Grand -père vous a rapporté une surprise.


A suivre…

Un passé bien encombrant.

Le tiroir secret

Vite je décroche sans regarder qui me téléphone, c’est un appel de l’Afrique. C’est mon ami Joseph. Il est très excité. Je ne comprends rien de ce qu’il me raconte. Mais je n’ose pas élever la voix, je ne sais pas si la sonnerie à alerté ma grand-mère ou sa femme de chambre.
Finalement je saisis au passage qu’un homme bizarre est venu les voir, pendant deux jours de suite. Il a posé des questions à son père, puis à sa mère ainsi qu’à toute sa famille, y compris lui. Je lui demande qui c’était. Et en quoi était-il bizarre? Étrange, Joseph me répond que c’est mon grand-père qui a demandé à un drôle d’homme habillé avec une veste et un pantalon rose et noir à carreaux d’enquêter pour connaître les raisons de la disparition de sa fille. Pourtant Bastien m’a dit que notre Maman était morte. Je ne comprends pas pourquoi mon grand-père met son nez partout. Un bruit de verre cassé ou de je ne sais quoi met brutalement fin à notre conversation.

Il est drôlement habillé cet homme, Joseph m’a dit que tout le monde riait quand ils ont vu cet homme. Il avait de la sueur qui coulait sur ses lunettes, à la main un grand mouchoir blanc, il faisait que quitter ses lunettes, s’essuyer et dès qu’il les avaient remis il recommencait. Il venait de France. C’était un détective privé. J’en parlerai à Papa. Il faut que je continue mes recherches. Je met mon téléphone sur vibreur, on ne sait jamais si Joseph me rappelle.

Je sors de la poche de mon short la petite clef et je vais essayer d’ouvrir le tiroir de la petite commode qui se trouve sur le bureau de maman. Je l’introduit dans le tiroir et surprise cela ouvre un compartiment. Mais il n’y a rien, mais lorsque je met ma main à l’intérieur le fond bascule et je trouve une lettre. Dessus il est écrit à remettre à maman. Je regarde partout je ne trouve plus rien du tout. Pourquoi ma grand-mère ne l’a pas ouverte. Je la glisse dans la poche de mon short.J’entends a nouveau des pas dans le couloir. Vite je referme le tiroir mais il ne veut plus se refermer. Tant pis. Je me précipite sous le lit car la chef tourne à nouveau dans la serrure. Qui peut bien entrer à nouveau?

A suivre…

Un passé bien encombrant.

Charlotte

Mon grand-père vient de sortir, je vais pouvoir en profiter pour me promener dans la maison où a vécu notre maman. Dans le couloir qui mène aux chambres j’ai vu la femme de ménage sortir d’une des chambres et je pense que c’est celle où Maman devait dormir. J’ai juste eu le temps de me cacher dans la bibliothèque ou Mamie nous a dit que nous pouvions aller pour prendre des livres. La femme était très en colère, elle avait oublié la clef. Il faut que je me dépêche d’aller voir cette chambre où Papy nous a interdit d

La porte n’est pas fermée à clefs, j’entre et la chambre est plongée dans le noir. J’allume la lampe de mon téléphone et au début je ne vois pas grand chose. Puis mes yeux s’habituent à la lumière.

C’est comme si il y avait une jeune fille qui avait cette chambre. Sur une chaise il y a un joli pull rose, il doit être en mohair il est tout doux. Je le met contre ma joue, les larmes m’arrivent aux yeux, il sent le parfum de Maman. Soudain j’entends des pas dans le couloir. Il faut que je me cache. J’ouvre la porte d’une armoire et je me glisse dedans. J’attends. C’est bien la femme de chambre elle est accompagnée de Mamie, pourvu qu’elle n’ouvre pas la porte.

je l’entend gronder sa femme de ménage,

  • Non seulement vous laissez la porte grande ouverte mais par-dessus le marché vous n’ouvrez pas le fenêtre. Si Agnès revenait demain elle détesterai avoir une chambre qui sent le renfermé. Ouvrez-moi les volets et d’ici trente minutes revenez fermer les fenêtres. Mais par pitié fermez à clefs.

J’entends la porte se refermer, la clef tourne dans la serrure. Me voilà enfermée, il faut que je me débrouille pour sortir de la chambre dès qu’elle aura le dos tourné. Je suis perdue, je pleure. Il faut que je téléphone à Papa.

Son numéro est enregistré , c’est Bastien qui me l’a mis. Elle revient que dans trente minutes, j’ai le temps de faire le tour de la pièce. La chambre est très belle. On dirait une bonbonnière rose. Le lit a un grand voile blanc, on dirait un lit de château. Le bois du lit est d’un beau marron. Il y a un bureau avec une glace, un miroir, des brosses, du rouge à lèvres et même du mascara. Deux tiroirs font un est fermé à clef. L’autre est entrouvert. Il y a un foulard vert et un blanc. Eux aussi sentent le parfum de Maman.

Sur l’étagère un gros paquet de photos en noir et blanc, au sol un drôle d’objet, je ne sais pas ce que c’est. On dirait un panier comme un entonnoir en paille. Je vais le prendre en photo. Bastien me dira ce que c’est. En le soulevant j’ai fait tomber deux clefs. Une petite qui doit ouvrir le tiroir fermé à clefs. L’autre on dirait que c’est celle de la porte car elle ressemble à celle de ma chambre.

Personne n’est rentrée et pourtant je sens comme une présence , soudain un bruit de pas dans le couloir. Je n’ai que le temps de me glisser sous le lit derrière le jupon qui cache le sommier. Quelqu’un traverse la chambre, s’étonne que le panier ne soit pas à sa place. Puis dit je m’en fiche. Sort et ferme la porte à double tour.

Me voilà prisonnière. J’allume le plafonnier, et sort de ma poche la petite clef. A ce moment mon téléphone sonne.

A suivre…