à la Une

Clapotis d’une barque

Photos de l’arrière plan

Brisant l'éclat du soleil, la barque effleure l'eau
Elle rêve de voiles gonflant sous le vent
Afin de fuir la foule des estivants
Elle, toute petite n'a rien d'un vaisseau.

Abreuvé d'amour, il la caresse comme une femme
I fait corps avec celle à qui il a donné son âme.

Le chuchotis de l'eau clapote sur la barque
Encore un coup de rames, elle s'éloigne du rivage
Où dans son écrin de verdure, la voici vitrine en voyage
Pour enfin atteindre les rives ombragées d'un parc.

Encre d’émeraude

photo de Ronan Follic(Facebook)

Ô sublime instant

Alors que s’enfuit le temps

Raconte moi la mer

Est-elle amère ?

Ou anisé

Couleur Emeraude

En vert irisé

Les vagues roulent en maraude

En un chassé croisé

Dans l’aube naissante

Retombent en gerbe fracassante

Pour s’évanouir

Afin de nous éblouir

Lumières dans la nuit /31

Je rage intérieurement nous aurions dû prendre l’autoroute, nous avons hésité à Bourg Saint Andeol. Claude qui nous suivait m’a dit:

L’autoroute je déteste, je préfère me balader sur les routes de nos campagnes. Puis tu sais on ne gagne que 30 minutes. Pourvu que nous y soyons pour midi. Il nous reste à peine deux heures de route.

Faut dire que nous étions parti à 6 h 30 du matin. Cependant nous voici dans un bouchon, Claude est passé devant, je rage intérieurement. J’ai beau dire à Julien de l’appeler, tout au moins Tony, mais il ne répond pas. Je suis excédé, Damien me conseille de me calmer que cela ne sert à rien de s’énerver. Tout à l’heure nous avons changé les chauffeurs. Paul qui conduisait à passer le volant à Claude, Damien me l’a passé. Nous étions devant, c’est Claude qui est passé en tête. On doit s’arrêter à Chorges avant de nous rendre au Centre UCPA.

Et voilà un bouchon, certes c’est le 1 er août le va et vient des vacanciers c’est aujourd’hui. Vu que cela s’éternise j’appelle Claude il n’est sûrement pas très loin et certainement pris tout comme nous dans un bouchon. Il a fait la route plusieurs fois, il connaît peut-être une voie secondaire qui nous permettrait d’éviter de rester coincer pas très loin de Chorges.

Peine perdue il ne répond pas. Je tapote sur le volant tout en regardant dans mon rétroviseur lorsque soudain je vois arriver à vive allure une moto. Sur le coup je la prends pour une moto de collègues mais ce n’est pas ça. Une moto peut remonter tout le bouchon, mais elle s’insére entre nous et la voiture qui nous suit.

Je les observe car ces deux hommes m’intriguent. Que cherchent-ils et surtout pourquoi ne pas continuer leur route.. Je coupe la clim et ouvre la vitre avant, passe mon bras et leur fait signe de nous doubler. Il vient à notre hauteur. Sort un revolver, je referme la vitre, crie baissez-vous, je démarre. Remonte la file à vive allure. Demande à Damien de se relever, d’ouvrir la boîte à gants. De sortir le gyrophare que j’avais mis en partant. Derrière nous la moto a disparu. Je ne me fais pas d’illusions ils reviendront à la charge.

Je place le gyrophare sur le toit et le branche sur la prise usb, ceux qui sont sur les côtés applaudissent, je ne cherche pas à comprendre.

Regardez bien si vous voyez le véhicule de Claude.

Arrivé à la première voiture, je vois en contrebas dans un pré le combi de Claude il a dû déraper dans le virage. Le véhicule gît sur le toit. A côté il y a Paul qui se tient la tête. Je descends rapidement de mon véhicule. Montre ma carte aux gendarmes en faction sur la route. Et dit au plus gradé :

Bonjour Capitaine que s’est-il passé ?L’homme à côté du combi est mon beau-père. Quant à celui qui conduisait je ne le vois pas, c’est mon cousin que lui est-il arrivé ?

Il a reçu une balle de 9 mm dans le bras gauche. Sous la douleur il a fait une embardée a dérapé et vous voyez le résultat.

A-t-on arrêté celui qui lui a tiré dessus ?

Oui, mais il s’est suicidé !

Où se trouve-t-il ?

Venez je vous emmène vers le camion de pompiers. On attend un corbillard.

Le Capitaine soulève le drap, je ne connais pas cet individu, j’espérais que ce soit Christian mais hélas ce n’est pas lui, par contre ce doit être ces hommes de main. Il a dû apprendre de ses erreurs et faire en sorte qu’il ne soit plus impliqué directement.

Je signale au capitaine que j’ai été victime d’une tentative d’agression. Du reste cela se voit sur la carrosserie de la voiture. J’ai heurté l’avant de la moto et les deux conducteurs ont été déstabilisés ils ont chutés au sol. Je ne me suis pas attardé à vérifier ce qu’ils étaient devenus. Possible qu’ils aient fait demi-tour. A moins que les conducteurs les aient malmenés.

Une voiture de policiers s’arrêtent à notre hauteur et signalent que deux types à moto se sont fait encerclé par la foule. Ils sont plutôt mal en point. Ils ont appelés une ambulance, elle ne devrait pas tardé.

J’explique au policier la raison pour laquelle la foule s’en est pris à eux. Du coup il appelle un de ses collègues et lui demande de prendre une photo des deux blessés. Rien que le visage.

J’ai beau scruter leurs têtes ce n’est pas Christian. Aucun des deux hommes lui ressemblent. Mais Julien reconnaît l’un des hommes.

Il est venu voir Grand-Papy

Quand donc ?

Le jour où tu es allé avec Magalie au restaurant.

Est-que tu sais d’où il vient ?

Non mais tu n’as qu’à appeler ton pépé.

Toi tu n’es pas bête

Pépé c’est Xavier

Xavier tu as un souci

Je veux juste un renseignement, Julien me dit qu’hier tu as fait visiter une maison à un type

Oui, justement avant de lui dire oui, je voulais savoir une chose. Ton père adoptif a combien de frères.

Tu devrais demander ça à ma mère, je n’en sais rien. Pourquoi ?

Parce qu’il m’a donné comme nom de famille Denis

Et son prénom

Je ne sais pas

Tu ne le verras pas revenir

Pourquoi tu l’as rencontré

Oui, il a essayé de me tuer

Ce n’est pas vrai, ça va finir quand donc toutes ses horreurs.

Bientot je te le promets

Tu l’as arrêté

Non il s’est fait tabassé par les conducteurs qui ont assistés à la scène. La police va les arrêter.

Les, ils étaient combien ?

Quatre, deux par motos

Ils ont dû vous suivre et attendre un endroit facile pour t’éliminer.

Ils se sont fait avoir car il y a eu un accident. Ils ont quand même essayé de tirer cela leur est retombé dessus. Un des types devaient avoir une chose à se reprocher, il s’est suicidé.

Un de moins, et pépé raccroche.

Paul est remonté du pré, il.nous donne des nouvelles de Claude ce qui a le mérite de rassurer Anthony qui était avec nous.

La balle n’est pas rentrée dans le bras, elle a juste glissé dessus et s’est enfoncée dans la carrosserie. On a un conducteur en moins, et le pire un combi en moins. Nous nous renseignerons sur place pour louer un Espace.

Pour les trente minutes qu’ils nous restent, nous installons Claude sur la troisième rangée. Il a le bras en écharpe. Plus de peur que de mal. Son fils se met à côté de lui, du coup Julien les rejoint.

Paul s’assoit devant Claude, Damien se met à côté et nous repartons. Mais nous faisons à peine 50 mètres que l’on me fait signe de m’arrêter.

Un des hommes celui que votre fils connait veut vous parler en tête à tête. Nous vous arrangeons ça. Il.dit qu’il vous connaît.

Si c’est le frère de mon père c’est certain que je le connais mais vu qu’il s’est fait battre et bien je ne vois pas vraiment.

Je suis dans la voiture des gendarmes, l’individu sous surveillance il est en face de moi. Et voici ce qu’il me dit :

Je suis le frère de votre père, je devais vous tuer car il y a un contrat sur vous, si je parle c’est pour vous avertir que d’autres essayeront.

Qui vous a demandé de l’éliminer ?

En fait il y a deux personnes, la première c’est le meilleur ami de votre père.

Lequel mon père adoptif votre frère ou mon vrai père le mari de ma mère.

Ah je vois que vous savez tout.

Oui j’ai deviné

Bon c’est votre père Denis Pol et Christian Denis mon neveu et votre fils adoptif.

Pour quelles raisons ?

Une sombre histoire de famille assorti à un héritage.

La sombre histoire je la connais, mon père a eu trois enfants avec celle que l’on me disait être ma mère adoptive. Ça je l’ai deviné. L’ainé c’est moi, mon père adoptif m’a mis dehors j’avais quinze ans. Le second c’est Damien il a été placé dans un foyer à l’âge de cinq ans. La troisième c’est notre petite sœur, nous ignorons où elle est.

Il faudra que vous rencontriez votre fils adoptif lui seul sait où elle se trouve. Par contre il a reçu l’ordre de vous éliminez. Surtout maintenant que nous n’y sommes pas arrivé.

Vous deviez faire quoi une fois que vous m’aurez abattus

Vous prendre en photo et lui l’envoyer sur son téléphone.

Vous pouvez me prêter votre téléphone

Oui mais je vous conseille de le faire le plus tard possible car dès que je lui aurais dit votre mort, il monte dans le village pour abattre votre famille au grand complet.

Mais il en manque, il y a mon fils que je vais chercher, l’ainé est avec moi. Mon frère va aussi chercher sa fille. Il veut les tuer comment eux ?

On serait aller les récupérer à votre place. Comme je m’appelle comme vous, cela aurait été un jeu d’enfants.

Vous revez mon oncle. Personne n’aurait remis mon fils et ma nièce à des inconnus. Alors vous auriez fait quoi ?

Tirez dessus ceux qui nous auraient empêché. En face du camp UCPA il y a une estafette, elle est pleine de fusils.

Donnez-nous son immatriculation :

GG-125-AC

J’appelle immédiatement nos collègues ils vont aller la récupérer. Vous pouvez y aller.

Bon courage Commandant

Nous avons récupéré l’ensemble des colons, Luc, Maeline,Nicolas,Ali. Ma nièce est charmante, elle est l’égérie du groupe. Au retour j’ai tous les enfants plus les adultes. On a rien loué on repart tous ensemble. Dans les côtes je rame un peu, mais on va redescendre. Nous repartons par l’autoroute.

Lorsque nous arrivons à Vallon-Pont-d’arc j’envoie la photo du dénommé X frère supposé de notre père. Sa tête a explosé sous le fusil il est méconnaissable.

De suite Christian demande à son interlocuteur si ça c’est bien passé.

Je lui répond ce que nous avons convenu avec les gendarmes et la police.

Regarde les infos de 20 h

Comme il est 19 h 55, il me répond je regarde et je t’envoies un endroit pour te planquer. Je vous rejoindrais dès que j’aurais achever mon contrat.

Je ne m’attarde pas, je lui répond ok comme m’a dit mon oncle.

Nous attaquons les lacets de la route qui monte à notre Havre de paix notre village Lajaresse. En route mon oeil averti voit où se sont planqué les gendarmes et le GIGN. Ils interviendront qu’au moment où il me mettra en joue. Ils ne lui laisseront pas le temps de me tuer. Si besoin il sera abattu mais Thomas le veut sain et sauf.

J’aurai un gilet pare-balles, il doit tirer dans le cœur. Il se serait entraîné des jours et des jours sur un stand de tirs de Vaulx-en-Velin. Thomas a retrouvé ses tirs après perquisition de la salle d’armes clandestines. Elle a été fermé sur le champs. Ils ne travaillaient pas, ils avaient pris leur congé. Le directeur un ancien de la Compagnie de mon père est en garde à vue.

Il est 21 h mon téléphone personnel sonne, c’est un numéro inconnu. Je décroche :

Allo Commandant Xavier Pol

Au bout du fil juste une respiration, puis j’entends Christian :

Ah papa tu as repris ton nom qui te l’a dit ?

Ma vraie mère, mais je suppose que tu le savais puisque tu n’es pas étonné. Que veux-tu ? Me demander pardon ?

Oui, tu accepterais

Tu viens de massacrer mes fils, mon cousin et ses deux enfants, mon frère et sa fille, le père d’accueil de Julie et le petit Ali , eux ils n’étaient même pas de la famille. Tu es bon à être enfermé.

Mon bras droit est mort si je comprends

Oui puisque je suis vivant, faut dire que tu lui as dit de tuer Xavier Denis, lui est mort, pire il n’a jamais existé. Allez adieu ou plutôt à bientôt pour ton procès.

Le téléphone de mon oncle Roger Denis sonne, c’est Damien que Christian ne connait pas qui décroche

Oui kiki

Je te reconnais

Tant mieux

Tu ne t’es pas fait pincer toi ?

Non j’ai sauté de la bécane en marche et je suis planqué dans les bois.

Quand j’ai terminé je viendrais te chercher, je suppose que tu es le seul survivant.

J’y compte bien, vers quelle heure ?

Je suis à deux pas de Lajaresse, je vois mon père et un type à côté de lui.

Ah et tu le connais ce type ?

Non ce doit être un vacancier. Je vais le buter en premier.

Attends je vois des lumières laisse-moi pas, je vais aller me planquer au plus profond des bois.

Bon j’attends, ah le type s’en va ce doit être un qui veut vivre. Allez je vois mon con de père qui m’a fait tuer ma mère, lui je ne vais pas le rater.

Alors Commandant on se balade dans un village pourri. Tu vas me signer un papier avant que je te tue. Et ainsi tu sauveras la vie des femmes.

Je ne te signerais rien du tout car tu es un être vil et mal faisant. Et tu vas les tuer. Sache par contre qu’il faudra que tu les trouves je les ai mis à l’abri.

Dans les souterrains, tu crois que je ne les connais pas. J’ai des hommes en bas planqué dans deux voitures, ils attendent que mon feu vert et les femmes passeront à la casserole.

Je fais mine de pleurer. Il sort son arme à canon scié qu’il avait dans un étui pour violon.

Au meme moment on entend :

Lâchez cet arme

Une sirène se met à hurler, des projecteurs éclairent la scène, Christian de stupeur en lâche son arme. Toute ma famille apparaît : mes fils me crient Papa. Mon grand-père me prend dans ses bras et dit :

Ils sont tous sous les verrous on va pouvoir vivre à nouveau. Bienvenue chez vous mes petits-fils.

Fin du premier tome ….

Ce roman est sous copyright.

Lumières dans la nuit /30

Damien comment as-tu fait pour ne pas reconnaître ta mère ?

C’est le déni, j’avais tout enfoui, puis tu sais je l’ai quitté j’avais 7 ans, elle a bien changé.

Tu vivais où, chez ma tante ? Je n’y comprends rien.

Le téléphone sonne c’est encore Thomas, cela fait trois fois qu’il me rappelle.

C’est Damien qui répond

Damien, je t’écoute Thomas

Il va comment Xavier ?

Il est très mal mais il veut savoir ce que notre père vous a dit

Met le haut parleur

Voilà c’est fait nous t’écoutons

En fait votre père c’était un collectionneur de femmes, mais la seule qu’il aimait c’était votre véritable mère. Hélas elle était marié avec son copain d’enfance et lui avait dit en se mariant qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfants.

Attends le copain d’enfance de qui ?

De ton père

Ok continue

Donc Denis votre père et Claudette ( votre mère adoptive ou non) avaient une liaison. Il vivait chez Claudette pendant que le père adoptif de Xavier travaillait comme un dingue. Pour pouvoir la voir souvent il s’était mis avec sa sœur mais il en pinçait que pour Claudette pour faire plus simple.

Et ma mère adoptive s’est trouvée enceinte, comment a-t-elle fait pour cacher sa grossesse à mon père ?

Il n’était pas souvent là à cette époque. Il la voyait en coup de vent et dormait énormément pour compenser ses heures de route.

Alors qu’elle était enceinte de six mois et qu’elle avait selon les dire de votre père un petit embonpoint il lui en avait fait la reflexion.

Elle lui a fait la réponse suivante, je fais que grignoter toute la journée. Se doutait-il de quelques choses je le pense car sa réaction a été violente. Il l’a frappé sur le ventre, heureusement Denis était dans la l’appartement, il s’est jeté sur son ami et désormais beau-frère et lui a filé une volée de bois vert .

A compté de ce jour-là il n’a plus touché sa femme. Il s’est tenu à carreaux. Il disait s’ennuyer chez lui, alors il a décidé de se mettre à son compte, ta mère qui t’attendais Xavier en était au huitième mois.

Il lui a dit à 3 h du matin qu’il partait livré des pièces de voitures Renault en Espagne. Qu’il devait aller les chercher à Valenciennes. Et il ignorait pour combien de jours il en avait. Elle ne l’a pas revu pendant un mois.

Elle avait accouché la nuit où il était parti, je te passe les détails que ton père nous a donné en parlant de ton père adoptif, tiens toi au fait qu’elle était sous sa coupe et avait peur de lui.

Quand il est rentré tu avais un mois, elle lui a dit que tu étais le fils de Denis et de sa sœur. Et qu’elle te gardais. Elle a vu ton père adoptif chialé devant ce bébé. Il lui a dit que lui aussi aurait aimé avoir un petit bébé.

Puis la vie a repris son cours jusqu’au jour où Denis a décidé de te faire adopter par la vraie mère de son fils . Tu avais à peine quatre mois. La suite tu l’as connais.

A part qu’elle m’a raconté une sordide histoire d’enfant abandonné à Beyrouth à l’âge de deux mois.

C’est ce qui est écrit dans ton dossier d’adoption.

J’avais quatre mois et j’en paraissais deux, ils ont juste trompé les services sociaux.

Et pour moi ? Elle est aussi ma mère

Oui

Et Séverine

C’est aussi votre soeur

Où est-elle ?

On va la chercher

Cette histoire est étrange, que de secrets cela va encore nous dévoilés.

A bientôt Thomas, cette nuit on fait des rondes, on va commencer Damien et moi nous commencerons à 23 h et repos à 2 h du matin. Et ainsi de suite. Nous sommes six, on s’est partagé les 9 h de surveillance.

Bon courage à bientôt

Et accompagné de Damien nous avons rejoint notre vraie famille et décidé d’un commun accord d’attendre que notre mère se décide à nous parler.

Nous mangeons chez notre grande tante Damien et sa femme, Grand-père et notre mère, Magalie et moi sans oublier Julien.

Quand Damien dit à notre mère qu’il a une fille de l’âge de Nicolas et qu’ils attendent un garçon, notre mère se met à pleurer. Mais elle ne dit rien. Ce n’est pas encore le moment de la confiance. Laurie va profiter de rester sur le village pour se rapprocher de sa belle-mère. Qui sait elle est psychiatre, elle réussira là ou nous n’y sommes pas arrivés. Il faut dire que nous sommes trop dans l’affectif.

Le repas se termine vers 22 h, Laurie part faire un tour de village avec Magalie, notre mère et Julien . Puis ce dernier leur fausse compagnie non sans m’avoir demandé la permission de rejoindre ses copains et petits cousins. Ce que je lui accorde car il est très respectueux des horaires.

Nous sommes rentré, Julien dort chez son nouveau copain. Le papa connait bien notre grand-père, et il lui avait proposé d’avoir une des maisons à restaurer. Pépé ne doit pas faire fortune en vendant les maisons toujours attenantes à un jardin. Celle-là a coûté à Monsieur Laval, maison et terrain compris 15000€. La cuisine est en mauvais état mais tout le haut est certes à rafraîchir mais ils peuvent déjà dormir dans les chambres.

Ce qui plait à Julien c’est qu’ils dorment sur des matelas à même le plancher. C’est moins confortable qu’un lit mais fort amusant pour ses trois garçons de 14:ans. Je les préfère dans la maison qu’à l’extérieur surtout avec ce voleur qui rôde.

Nous nous installons pour la nuit dans une anfractuosité du rocher qui mène au château. C’est le seul endroit pour passer. Nous ne voyons personne aussi nous rejoignons notre maison afin d’y achever notre nuit. Auparavant nous prévenons Claude et Monsieur Laval que leur heure de garde à sonné. Il est deux heures trente du matin. Ils resteront jusqu’à quatre heure trente. Car vers les 7 h il y a déjà du monde et le va et viens d’ un étranger au village serait vite repéré.

C’est seulement vers midi que nous faisons le point avec les gendarmes. Aucun vol n’est signalé, personne ne s’est présenté au village. Nous ne ferons rien la nuit prochaine.

Les vacances ont repris leur train train normal. Nous partageons nos journées entre piscine rafting, canoë kayak escalade et pour les adultes de la maçonnerie. Grand-père s’est mis dans la tête de faire une boutique qui viendra nos produits régionaux et ce que nous fabriquons ainsi que les légumes et fruits de nos jardins. Après tout ça nous occupe et on le fait avec tous ceux qui sont intéressés.

Bientôt Damien rentrera sur Lyon ces vacances se terminent, sa femme restera jusqu’à fin août avec leur fille Maeline. Nous avons décidé d’aller récupérer Nicolas, Luc le fils de Claude, Ali le petit frère de Jamila ainsi que Maeline. Nous partons avec deux mini bus. Les jeunes profiteront du lac pour se baigner et faire de la voile. Nous les adultes nous avons rendez-vous avec des touristes qui ont remis à neuf tout un village au dessus de Savines. Leur expérience pouvant nous servir. En plus Julien a eu l’idée de nous jumeler. C’est surtout cette proposition que nous voulons leur faire. De cette façons nous pourrions échanger et se rencontrer dès les beaux jours.

Mais rien n’allait se passer comme nous le pensions.

A suivre…

Lumières dans la nuit/ 29

Voila ma mère j’espère qu’elle va parler sinon je ne saurais rien, sauf si sur les papiers du service adoption il y ai noté une chose qui puisse me mettre sur la route de mes parents.

Si je suis né sous X c’est râpé, à cet époque on ne laissait pas de mots de la mère qui expliquait son geste.

Si je te dis Xavier qu’il était noté sur mon propre dossier que j’avais un frère qui se nommait Xavier adopté par Marc et Claire Denis c’est que c’est bien de toi qu’il s’agit.

Tu y es allé quand donc ?

C’était le jour de mes 18 ans, le jour où le foyer m’a dit voilà on vous installe en ville et vous allez vous débrouiller tout seul.

Tu as fais comment pour devenir ce chirurgien orthopédique.

J’ai travaille la nuit dans une pizzeria et j’étudiais le jour. Et je devais être un battant car je m’en suis sorti. Et tu sais quoi frangin on tient ça de notre grand-père. Lui aussi s’est battu dans la vie pour en arriver là. La plupart des maisons de ce village lui appartienne. Il les a monté pierres par pierres à la sueur de son front.

Toi aussi Xavier quand ton père adoptif t’a fichu dehors car tu refusais d’embrasser la même carrière que lui. Tu n’as jamais voulu faire chauffeur routier. Toi aussi tu t’es Battu

Moi, j’ai eu la famille d’accueil de Julie qui m’a recueilli, ils ont payé mes études, je les ai remboursé. J’avais l’âge de Julien. En sortant de la troisième mon père adoptif voulait que je fasse un apprentissage pour un travail manuel. Avec eux j’ai pu aller au lycée, mon bac en poche je suis parti en septembre passer le concours de la gendarmerie que j’ai réussi. Une année de formation à Montluçon et je suis sorti sous officier, mais je ne voulais pas en rester là, Julie non plus. Mais pour être officier il fallait Bac plus cinq années d’étude. On a bossé un an comme des malades tout en étant sous officier et affecté pendant deux ans à des brigades différentes. Puis en ayant dit chacun dans notre brigade vouloir tenté le concours des officiers. Nous a t’on pris pour des fous je n’en sais rien, toujours est-il que nous avons été accepté et nous vous avons réussis brillamment notre concours après deux ans d’école. Puisque Julie est sortie première et moi second.

Tu étais galant

Toujours

Lorsque je rejoins ma mère je m’aperçois que je viens de parler de Julie sans être angoissé et sans pleurer. Si je peux en parler ainsi c’est peut-être que j’ai passé un cap. Celui d’accepter son départ.

Maman je vais te demander de venir avec moi, dans la voiture tu ne m’as pas répondu. Je pense que tu sais comment j’ai été adopté et que peut-être ce n’est pas très orthodoxe.

Qu’est-ce que tu veux savoir à la fin ?

Tout

On n’est pas passé par les Services Sociaux

Ah continue

Ma soeur Claudette comme je te l’ai dit nous a confié un matin un bébé qui avait tout juste deux mois. Elle savait que je ne pouvais pas avoir d’enfants.

S’était le sien ?

Non

Celui de qui ?

De la maîtresse de son compagnon

Qui s’appelait comment ?

Denis Pol

Oui et c’est tout

Presque

Il y a quoi de plus, ah fallait que ce soit légal

Oui

Vous avez fait comment ?

Ton père le vrai et l’autre mon mari sont allé voir un avocat qui a monté un faux dossier d’adoption au Liban. Pendant ce temps on ne disait rien à personne tu étais chez nous. Comme il fallait un agrément ton vrai père s’est débrouillé pour en avoir un, il l’a antidaté et dit que nous étions à l’époque à Paris. Bref tout était en règle. On t’a soi disant ramener de Beyrouth ou la guerre sévissait. Les papiers d’adoption sont en règle.

Il y a écrit quoi dessus père et mère inconnu

Pas du tout

Père :Denis Pol et mère :Claudette Martin

Qui est ma vraie mère ? Est-elle encore vivante ?

Ta vraie mère c’était la maîtresse de ton père.

Est-ce que tu sais ses noms et prénoms ?

Tu m’agace si tu m’as fait venir ici pour m’embrouiller l’esprit tu n’as qu’à me jeter en pâtée à qui tu veux.

Je vais téléphoner à Thomas lui, il va pouvoir me le dire. Tu es certaine que tu ne veux pas m’en parler avant.

Non, dis moi plutôt où je vais dormir cette nuit.

Damien a écouté et après avoir laissé ma mère adoptive en compagnie de mon Grand-père et ma Grande-tante je l’ai rejoint et j’ai téléphoné à Thomas.

Thomas c’est Xavier, tu as récupéré les papiers

Oui et toi tu as la version de ta mère adoptive

Oui, mais je n’ai pas les noms et prénoms de ma mère.

A la place tu as ta tante, ce qui voudrais dire en poussant le bouchon plus loin, que si Damien c’est ton frère Séverine est forcément ta sœur. Or si elle est bien la fille de ta tante et de Denis Pol, elle n’est pas réellement votre soeur, juste dire une demi-sœur par votre père.

Oui et il y a quoi sur les papiers de l’ASE

Je ne sais pas si c’est judicieux de te le dire comme ça. Il serait préférable que tu le lises.

Pour le lire il.faut que tu viennes.

Non je vais te le scanner et je te l’envoie

Attends je la connais

Oui

Bien ou pas bien

Un peu des deux

Pourquoi tu dis de cette manière

Parce qu’elle t’a menti

Je regarde Damien, on a compris. Ma mère adoptive est ma mère qui m’a mise au monde sont une même et unique personne. Et il en est de même pour Damien

Je raccroche sans dire quoi que ce soit à Thomas. Je m’asseois par terre je suis anéanti.

A suivre…

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