La crise, Mon cri!

 

 

Des dossiers sous le bras et un air qui en dit long

Il arpente les rues de la cité

Une ville parmi tant d’autres

Un pays qui se débat dans les méandres de l’argent

Ils en doivent plus

Qu’ils n’en reçoivent

Ils sont au bord du gouffre

Les caisses sont vides

Plus de pains, plus de travail

 

A qui le tour demain?

 

Ici, une fillette tend la main, elle fait l’aumône

Peu de passants la regardent

Certains croisent son regard

Puis rapidement le détourne

Eux mêmes n’ont déjà plus rien

Alors que lui donner?

Une petite pièce réclame-t-elle

Dans sa vieille boîte rouillée

Deux ou trois €uros

Pour lui c’est rien

Pour elle c’est une fortune

Ce soir elle rapportera du pain.

 

A qui le tour demain?

 

Là, un vieil homme assis sur un banc

Sans chaussures, juste de vieilles pantoufles éculées

Les pieds nus, la barbe hirsute

Hier il avait pignon sur rue, aujourd’hui une voiture

Elle ne peut rouler, elle n’a pas une goutte d’essence

Mais au moins il est à l’abri.

Il ne tend plus la main, il en a pas la force

Mais on lui donne de l’eau et un quignon de pain

dur, mais il le dévore, qu’importe il a tellement faim

Leau, il va l’économiser, la boire et se laver.

 

A qui le tour demain?

 

Là bas, très loin des enfants travaillent

Sur de vieilles bécanes ils cousent

Des tee shirts avec un drôle de slogan

Protégeons la nature.

Et, qui les protège Eux!

 

Je ferme les yeux, 

J’ai honte, irai-je demain dans cette grande enseigne

Si tous leurs produits sont aussi faux 

Que ceux là.

 

 

Aujourd’hui des hommes se lèvent et tendent la main

Ils ouvrent leurs portes

Offrent du travail, une aide

Donnent du temps à des enfants ou des adultes

Alphabétisation, économie, cours de français

Apprendre le jeu, à sourire, à rire

Vivre, oui Vivre!!

Autrement, différemment, en homme debout!

 

Ailleurs des structures d’accueil sont crées pour les enfants travailleurs

Des écoles pour apprendre à lire, à écrire à compter

Ressembler aux enfants du monde.

 

Demain ils seront médecins, avocats,commerçants,  ouvriers

Leurs enfants à leur tour iront à l’école.

 

Est- que mon rêve peut exister

Ne suis-je pas utopiste

Peut-on continuer à vivre ainsi sans savoir ce qui se passe ailleurs.

Sans savoir que l’on achète des vêtements faits par des enfants

 

 

Alors ce soir je m’en fiche de la crise

mais je crie, oui je CRIE

Ces hommes d’ici, ces femmes de là bas 

et ces enfants d’ailleurs

ont le droit d’être heureux

de vivre debout!

de ne plus être exploité

par nos Pays


Ceux qui ont le privilège de le savoir doivent le dire (Einstein)

 

 

Un livre: Mes cris par EvaJoe

 



 

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

13 réflexions sur « La crise, Mon cri! »

  1.                     Bonjour Evajoe .
    

    Mon cri , mes cris rejoignent les tiens , à 100% !
    On me traite d’utopiste depuis des années , mais je rêve d’un monde de paix , où chacun pourrait vivre sa vie le mieux possible .
    Merci pour ces lignes !!!
    Bisous et amitié .
    Francine Clio .

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  2.                     Faire travailler ces enfants, pour nos propres instincts et plaisirs avides de gain, ce n'est pas qu'odieux, c'est ..un viol du respect de l'Humanité !
    

    (Je viens de te laisser un long mail ………..)
    Je t’embrasse, romancière et poétesse au grand GRAND coeur : ta p’tite soeur des mots et de la vie.

    J’aime

  3.                     Ah Evajoe comme je te rejoins dans ce cri pathétique ! Il est de notre devoir de nous indigner et de dénoncer ces abus, de refuser d'entretenir le système ...
    

    Bisous, et respect pour ce texte magnifiquement écrit .
    Plume .

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  4.                     Un cri si profond qu'il est étouffé par la vaste vanité des modernes sociétés dites civilisées... Mais lorsque le cri s'unit à un autre puis à mille, s'élève enfin une hymne à la vie que rien ne
    

    peut arrêter. Je le souhaiterais, du moins ainsi, je l’espère et avec toi, je cri aussi. Merci pour la réflexion.

    Hélène*

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  5.                     Merci EvaJoe pour ce cri
    

    Espérons qu’il soit entendu par ce monde matérialiste et sourd du coeur qui engendre la richesse des uns et l’esclavage des autres
    Bisou

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  6.                     Bonsoir Eva-joe
    

    Formidable cri qui dénonce l’avidité de certains à profiter des crises pour mieux exploiter et s’enrichir. Du reste, existent-elles vraiment, c’est crises à répétitions que je dénoncerais de
    virtuelles et qui si elles font beaucoup de malheureux, produisent également de grandes richesses pour d’autres, moins vertueux.

    Merci poétesse au grand coeur.
    Bisous et douce nuit
    Le Noctamplume

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  7.                     Un cri que je partage. En écrivant le pamphlet "Labels et labels", je pensais aussi à ces grands groupes dont tu parles qui nous "vendent" leurs bons sentiments, alors que la réalité est toute
    

    autre et souvent inavouable. Mais à ton rêve, je crois aussi, en dépit de tout.
    Bisous. Alain

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  8.                     Bonjour Eva,
    

    J’adhère totalement à tes pensées Eva. J’espère de tout coeur que ce cri auquel je m’associe résonnera dans les cieux comme une prière afin qu’il puisse être entendu. Utopiste non tu ne l’es pas
    mais sensible oui en ayant un regard de vérité sur ce qui se passe dans notre monde. Bisous et douce fin d’après-midi. Corinne.

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  9.                     Il y a longtemps que je crie moi aussi
    

    et comme JE DONNE DE de mon temps a des assos , je me rends compte que ce n’est pas prêt de changer Eva

    utopiste je crois qu’on l’est.

    Chacun pour soi c’est le slogan le plus répandu
    Regarde !…… les gens achètent et se soucient bien peu de savoir que ceux qui les fabriquent ces vêtement de luxe
    viennent de pays où les enfants ne vont pas à l’école.

    bisous

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  10.                     comme tu as raison "ton cri" me parvient et me tenaille aussi.... il y a tant de misère sur notre pauvre terre et souvent oui trop souvent nous ignorons l'horreur juste à côté.....
    

    c’est un fort joli cri bien écrit ! bravo, je t’admire
    Nanie

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