Encre d’émeraude

photo de Ronan Follic(Facebook)

Ô sublime instant

Alors que s’enfuit le temps

Raconte moi la mer

Est-elle amère ?

Ou anisé

Couleur Emeraude

En vert irisé

Les vagues roulent en maraude

En un chassé croisé

Dans l’aube naissante

Retombent en gerbe fracassante

Pour s’évanouir

Afin de nous éblouir

Overdose

  • Salut Monsieur des hauteurs
  • Que voyez vous du haut de votre grandeur
  • Je vois un monde qui part à vau-l’eau
  • Et la terre qui manque d’eau
  • Sur la plus haute marche
  • Se dandinait une Bernache
  • Elle avait le syndrome
  • D’un escalier monochrome

  • Hello Madame L’oie
  • Que dites-vous si bas
  • Je vois une cité très délabré
  • Dépêchez-vous de la réparer
  • Sur le plus haut sommet
  • Grimpait un être humain
  • Assis dans la neige, il consommait
  • Abandonnant ses déchets tel un gamin
  • Dites-moi Monsieur
  • Êtes-vous sérieux
  • De saccager ce paysage grandiose
  • De vos erreurs j’en ai une overdose

Au creux de la vague

Un vent iodé souffle sur la plage

Et  passe comme une image

Empreint  de grains de sable

et de  pluie  fouettant les imperméables.

En ciré jaune marchant sur le rivage

à la recherche de l’unique coquillage

où ils entendront les vagues en furie de leur Bretagne 

qui, pour eux restent malgré tout leur pays de cocagne.

 

Désertant les plages ou l’on grille sous le soleil

ils s’abandonnent dans  des criques aux eaux couleur bouteille

et glissent sur les vagues âpres déferlant sur le port

en faisant des voyages sans passeport.

Et lorsque aux soirs venus se creuse la marée

un brouillard de brume hisse une voile égarée

où sous le souffle d’Éole tangue sur la vague démontée

Des marins courageux  qui finissent par l’affronter.

 

 

Lorsque le murmure des vagues embrassent le ciel de traîne

les pêcheurs entendent au loin le chant des sirènes

ils voguent serein sous les flots cinglant

qui les caressent  en battant les rochers tel Satan.

 

C’est une mer sauvage qui monte et descends sous le ciel

en un clapotement le ressac est démentiel

et sous cette houle forte on entrevoit la terre

où  les femmes attendent leur homme dans un froid glaciaire.

 

EvaJoe Janvier 2015 (copyright)

 

(photos pris sur le web pour illustrer mon texte)

 

 

 

 

 

 

 

Entre ombre et lumière

Dernière apparition du soleil enflammé

Qui embrase de caramel le ciel affamé

Et donne un avant goût d’une apothéose ruisselante

Dans des tons orangés, feux, jaunes avec un soupçon d’absinthes.

 

Sous la folie du ciel apparaît la ligne d’horizon

Dessinée par un maître inconnu venu d’une drôle de maison.

Celle qui relie la terre au ciel, l’espace d’un coucher.

Les couleurs massepain se teintent de rose et s’estompent effarouché.

 

Ici et là des filaments d’or retiennent notre regard

Abasourdis par cette féerie nous en redemandons comme des fêtards.

Puis doucement les lumières du jour lancent un dernier assaut,

Et, finalement vaincues s’éteignent en quelques soubresauts.

 

Et soudain au-dessus de nos têtes un rougeoiement nous dévoile des nuages

Aussi terrifiant qu’ils soient nous admirons un drôle de mirage

Où se jouant du soleil couchant des éclairs zèbrent le ciel

Pour laisser entrevoir un sortilège de feux d’artifice aux couleurs miel.

 

EvaJoe copyright Juin 2014 

 

Paysage!

Une course effrénée

des nuages jouant à cache-cache 

avec le soleil.

Soudain

Apparaît à la lisière du bois

une maison forestière

si proche

mais tellement  loin

des ruisseaux à sauter

de longue plaine à traverser.

Là-voilà!

une maison de poupée

on s’y désaltère

et sac à dos on repart!

Le chemin s’élève

lentement

la pente est rude

là-haut, tout là-haut

de beaux sommets enneigés

fondent de plaisirs

sous    la lumière mauve du soir.

 

 

Anthologie : Rêves 

 

 

EvaJoe © décembre 2013  

 

 

 

 

%d blogueurs aiment cette page :