Labeur et velours

 

 

 

Dans les champs de pêches aux couleurs chair

Fatigués, hommes et femmes sont à l’ouvrage

Sous le feu du ciel et la chaleur moite de l’air

Il leur faut se dépêcher avant l’orage.

 

Chacun de leurs gestes devient souffrance au fil du jour

Sous les ombres du soir martyrisant leur regard

Ils sont à la peine et leurs doigts deviennent lourds

Sans aucun espoir de voir se lever ce brouillard.

 

Impossible de goûter à ces pêches gavées de soleil

Elles se pavanent dans leur robe de velours

Et trôneront bientôt dans vos corbeilles.

 

Lorsque leurs esprits s’endorment en ce soir d’été

Les étoiles murmurent  leurs secrets

Aux fruits se mirant dans la nuit ouatée.

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

9 réflexions sur « Labeur et velours »

  1.                     Dur travail que celui des saisonniers ... tu as porté un regard plein de reconnaissance et de compassion sur eux dans un poème émouvant et militant de toute beauté .
    

    Je te reconnais dans cet écrit, nous reparlerons de ces sujets qui font une partie de nos liens …
    Je pense que notre prochaine rencontre aura lieu après mon retour de vacances, quand les couleurs d’automne pareront les berges de ton beau canal …
    Bisous Evajoe, à bientôt et bonnes gardes !
    Plume .

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  2.                     A force de toucher du raisin je n'ai guère envie d'y goûter
    

    La même chose pour ceux qui ramassent les pêches
    Joliment écrit
    Les vendanges me prennent tout mon temps , mais je m’accorde quelques instants pour passer sur ton blog
    Douce journée Joelle
    Bisous
    timilo

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  3.                     Bonjour Evajoé,
    

    Le travail des champs est bien difficile et c’est pour cela que la main d’oeuvre est rare.
    Et si encore c’était bien payé !
    Ton poème traduit bien ce dur labeur et la fatigue de ces travailleurs.
    Bon week-end et bisous.

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  4.                     Bonjour Evajoe
    

    Tu nous fais partager le dur labeur de la cueillette, mais par la même occasion, tu nous mets l’eau à la bouche dans l’expression la plus goûteuse de tes mots poétiques et le velours qui en découle
    me fait saliver les papilles.

    Tu as des vergers de pêches en Bourgogne, où c’est le fruit de ton imagination débordante?

    Merci au nom de la communauté
    Bisous et bon week-end
    Le Noctamplume

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  5.                     Lorsqu'on achète ces fruits délicieux on oublie souvent quels efforts il a fallu pour qu'ils arrivent jusqu'à nous. J'aime beaucoup ton poème qui nous parle de ces saisonniers qui ne ménagent pas
    

    leur peine. Merci de ce partage. Bisous.

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