Dans sa robe de soie la rose s’incline
Et donne aux mots leur pouvoir magique
En repoussant au loin tout ce qui est maléfique
Pour qu’enfin les lettres en deviennent câlines.
Des éclats de verre illuminent le recueil
Pour laisser l’artiste souffler sur les bulles
Elles tombent légères, irisées de violet et frivoles
En s’écrasant sur les pages que l’on effeuille.
L’ivresse du texte se lit à l’envers sur le buvard
Déchiffrant les paroles la fleur se donne entière
Aux voiles d’amour s’échappant sur le boulevard.
En refermant mon cahier aux frissons de dentelles
Je vous livre mes écrits ne datant pas d’hier
En espérant qu’ils resteront à tout jamais immortelle.