L’onde de soie

Dédicace à Tulipe Mary de Facebook

 

En passant comme une onde de soie en habit mauve

La glycine dédicace les marches de sa toison de fleurs

Qui en papillonnant sous le souffle du vent l’effleure

Afin d’offrir aux amoureux la plus belle des alcôves.

 

C’est une femme sensuelle qui au treillis s’enlace

Avec des fleurs en grappe qui tombent en cascade

S’arque-boute et minaude sur l’arcade

Pour que ses branches en liane l’épousent  avec audace.

 

La pluie violette s’épanche en croisant le regard de la pierre

Où la glycine envoûte par son parfum suave et avenant

Elle avance et tisse sa toile telle une ouvrière.

 

Sous la légère brise tu t’évanouies en perles de satin

Parant de milles améthystes les pierres croulantes

Pour laisser planer tes effluves  jusqu’au petit matin.

EvaJoe tous droits réservés mai 2017

Le pin de la mer d’Iroise

Cap Coz (photo de Gibee avec mes remerciements)

 

 

De la forêt de Fouesnant 

le pin s’est échappé pour jouer l’amiral

Adossé au littoral

Il file le parfait amour avec l’ océan

 

le doux clapotis fait place au bruit infernal

De la mer d’Iroise déferlant sur la plage

Qui, lorsqu’elle monte le chatouille au passage

Telle une maîtresse vénale

 

En minaudant dans ses branches

Le soleil cherche à l’ éblouir

Afin de le séduire.

 

 

Sous le souffle du vent

S’échappe un soupir

De leur amour émouvant.

 

Avril 2017 copyright

EvaJoe

 

Paillettes

Des fils d’argent courent sur la chevelure de l’aïeul

Faisant naître à son esprit de fantasmagoriques paysages

Où des animaux de contes de fée nous emmènent en voyage

Dans des contrées dont la vie s’est figée dans un linceul.

 

Sur les vitres de ses fenêtres naissent des animaux

Aux formes bizarroïdes d’où s’échappent des cris silencieux

Mêlant leurs naseaux fumant au brouillard nauséeux

Des petits matins blêmes s’élevant des canaux.

 

Aux arbres nus s’accrochent de longs filaments 

Semblables aux fils blancs de ses cheveux

Qui sous le soleil s’agrippent désespérément.

 

En virevoltant dans le ciel bleu

Les paillettes blanches brillent comme des perles

Avant de s’étendre sur le sol herbeux.

 

EvaJoe décembre 2016 © 

 

 

 

 

La complainte

L’Univers frisssonne au son d’un violon qui livre sa plainte

En laissant des larmes  qui se noient sur la surface de l’étang

Pour chuchoter  des mots fort inquiétant

Pour ceux qui ne peuvent traduire la complainte.

 

Des volutes de fumée parsèment les champs et  poussent le temps

Il s’enfuie l’espace d’un matin

En poursuivant des chimères un tantinet enfantin

Afin de renaître au firmament éclatant.

 

Les mots s’entrechoquent avec les notes

l’un veut être parole, l’autre musique

Tous  se montrent héroïques. 

 

Puis les notes étouffent le silence

Les mots se pavanent mais reste basiques

Alors à nouveau les frissons surgissent.

 

 

Le 1 Août 2016 copyright

Les phares du Ponant

Les phares de la mer d’Iroise (trouvés sur le net, merci)mer d'IroiseAyant la tête vide suite à l’écriture de mon thriller, je puise en ce jour dans mon dernier recueil et je vous offre les phares du Ponant inédit sur la toile….

 

Du phare de Kéréon à celui de la Jument

La Mer d’Iroise monte à l’assaut des gardiens des mers

Ces vigies d’un autre siècle n’ont jamais été chimère

Frappés par les embruns ils sont un cap au milieu de l’océan.

 

Surgissant de nulle part ils résistent aux vagues incessantes

Les géants d’Iroise ont leur lettre de noblesse

Pour les marins perdus ils ont réalisé des prouesses

Leur donnant leur cap dans l’immensité des vagues fracassantes.

 

D’Ouessant à l’île de Sein

Erigés sur un rocher perdu en mer

Seul dans son phare le gardien veillait au grain.

 

Le phare de la Jument vibre frappée par les vagues

Leur moral est mis à rude épreuve quand la tempête fait rage

Si les gardiens  ne sont plus là, les murs se souviennent de leur courage.

 

EvaJoe

 

Septembre 2015 Copyright

 

 

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