Dans la moiteur de ce matin morose
Lorsque s’effiloche les couleurs de la nuit
Depuis longtemps l’horloge a sonné minuit
Entre vague à l’âme et insomnie j’écris ma prose.
L’aube emprisonne le silence après l’orage
De la terre monte l’ouate feutrée du brouillard
En pensant entendre le cri poussif du vieux tortillard
Je plonge et je m’égare au cœur d’un mirage.
Mes héros se sont attardés auprès du flamboyant
Ne se lassant pas de ce paysage grandiose
Ou souffle le rêve d’une caresse éclose.
Lorsque le soleil déchire le ciel de mon roman
Mon regard s’évanouit dans l’onde du canal
Poursuivie par ma Muse en cet instant matinal.