L’inconnue de Venise (suite)

 

 

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Photo prise icilink

 

Puis elle s’accoude et semble attendre, ne voulant pas être indiscret, Paolo s’éloigne un peu et tout à coup il voit
arriver une vieille femme, elle s’arrête à la hauteur de l’inconnue et celle-ci prends son bras et  voilà qu’elles se dirigent vers Paolo. A l’ instant où elles vont le dépasser, la plus
jeune s’arrête et l’apostrophe :

Je me demande  ce qui vous attire le plus, Moi ou le canal ?

Comment avez-vous vu que je vous suivais

J’entends tout, mais ne me posez pas de questions, répondez plutôt à ma question.

Tout en  parlant il dévisage l’inconnue et reconnais son erreur ce n’est pas la femme de l’hôtel mais pourtant la
ressemblance est frappante.

Il s’entend lui demander si elle a une sœur, mais devant son visage transformé il n’ose aller plus loin et se tait.

Que savez-vous d’elle, ou l’avez-vous vu ?

Les questions fusent de toutes parts, la vieille femme pleure et  Ingrid car c’est son nom  à un léger
tremblement à la commissure des lèvres, elle se retient mais brutalement éclate en sanglot.

Paolo est déconcerté, il est la cause indirecte des pleurs de ces deux femmes, mais il faut qu’il en connaisse la raison
s’il veut les aider.

Venez  avec moi, asseyez-vous  et dîtes moi la raison de votre chagrin, si je peux vous aider je vais le
faire.

Pourquoi m’avoir demandé si j’ai une sœur.

Parce que vous ressemblez étrangement à une jeune femme que j’ai croisé plusieurs soirs de suite avant le carnaval pas
très loin de chez moi. Mais elle a quitté l’hôtel  Danieli  le 5 février.

Mais que faisait-elle dans ce luxueux hôtel, était-elle seule ?

Je l’ai vu seule mais il est bien possible qu’elle rejoignait un homme.

Devant le regard courroucé de la belle Vénitienne, Paolo s’excuse  d’avoir extrapolé, en  fait il ne savait pas
grand-chose à part leur immense beauté.

              Avez-vous signalé sa
disparition

Oui, mais nous n’avons aucune piste. Mais si c’est vraiment elle, alors il faut que nous communiquions ce détail à la
police.

Il se fait tard, cela ne changera rien au problème, vous irez demain et moi j’irai voir le commissaire et je lui
raconterais tout.

Non, nous y allons de suite, ma sœur est muette et je ne sais ce qui a pu lui arriver, cela fait plus d’un mois qu’elle
est partie. Il ne faut pas attendre. Le moindre indice est important.

Dommages Mesdames, mais je ne peux pas, je suis attendu.

Mais devant les sanglots de la vieille dame,  il ne peut  se dérober et accepte de les accompagner.

Il est près de 3 heures du matin lorsqu’ il rentre chez lui, fort  en colère en ayant l’impression que c’était lu le
kidnappeur, si  enlèvement il y a.  Heureusement que l’hôtelier a pu confirmer ses dires sinon il y serait encore.

Tout cela lui semble bizarre, la jeune femme cache quelques choses, elle sait sûrement la raison de la disparition de sa
jeune sœur mais elle ne le communique à personne. Quant aux policiers, dans un premier temps ils le soupçonnaient mais après avoir décliné son identité, ils l’ont salués avec respect, Paolo en
rit encore. Cela leur apprendra se dit-il, de me croire coupable alors que j’aurai pu me taire et ne jamais adresser la parole à cette jeune femme. Là les indices semblent intéressant  car
cela remonte à une dizaine de jours voir quinze mais pas plus.

Bon il est temps d’aller dormir mais ce sera pour plus tard car un coup de sonnette impératif interrompt ces songes. Voilà
qu’ils viennent finalement m’arrêter se dit-il  tout bas.

Il descend quatre à quatre ces escaliers et quelle n’est pas sa stupeur, c’est la belle inconnue mais cette fois ci sans
sa grand-mère.

Je sais qu’il est fort tard, mais il faut que je vous explique la raison pour laquelle je n’ai pas tout dit à la
police.

Tout en disant cela elle se tord les mains et les larmes ne sont pas loin.

Vous venez à moi car vous avez entendu  ce que j’ai dit aux policiers et vous pensez que j’ai le bras un peu plus
long.

C’est à la fois pour cette raison et aussi à cause de cette lettre.

A ce moment elle sort une lettre de sa poche et éclate en sanglots, Paolo se sent gêné, cette femme lui fait beaucoup de
peine, mais il se demande ce qu’elle va lui apprendre et surtout si il est en capacité de l’aider.

Lisez là et dîtes moi ce que je peux faire si vous pensez que vous ne pouvez pas m’aider.

Au fur et à mesure qu’il prend connaissance du contenu il est agité et fébrile, il sent son côté téméraire reprendre le
dessus. Avant la fin de la lecture, il s’assoit  et voici ce qu’il lui dit :

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

9 réflexions sur « L’inconnue de Venise (suite) »

  1. Ouf! J’ai eu bien fait de ne pas aller trop vite dans mes déduction et attendre que le tissage devienne un peu plus clair. Le contraire m’eut étonné chère Eva, qui sais si bien nous emmener dans
    tes arcanes romancières.

    Bisous et douce nuit
    Le Noctamplume

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  2. Rô… attendre … tu as le chic pour éteindre la télé !
    que peut bien contenir cette lettre ?
    Ton récit riche et passionnant me tient en haleine …
    Vite !
    Bisous, Plume .

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  3. Bonjour Eva,

    Il me faudra attendre un peu pour connaître le contenu de cette lettre. Tu as l’art et la manière de nous laisser dans l’expectative. Bravo pour cette belle histoire si bien narrée. Bisous et
    agréable dimanche. Corinne.

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  4. Cette lettre annonce un drame ……..ou alors, ces deux femmes manigancent quelque chose de terrible !
    Dans l’un et l’autre cas, l’évènement est fort, je le pressens…
    Vivement la suite !!!
    Gros gros bisou du soir (à l’oeil fatigué, tombant même sur l’écran, hi hi ) : sabine.

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