Tout en réfléchissant il se souvient de ce que le commissaire de Venise lui a dit, ces deux demoiselles font
parties de ces grandes familles de l’aristocratie Vénitienne qui cachent depuis longtemps des secrets. Chez elles il y a des passages secrets, des portes dérobées et même un coffre
dissimulé dans un mur et de plus derrière une tenture. Il serait curieux de se rendre chez elles, mais cela sera sûrement possible quand il aura découvert l’intrépide Julia car il en est
persuadé, rien ne lui résiste, pas plus un antiquaire qu’un commissaire ou une belle. Il se prend à sourire, mais il ne faut pas être distrait, cela bouge du côté du canal et de la Place
Saint-Marc toute proche, apparaît alors un jeune homme, avec sa mémoire visuelle, Paolo reconnaît l’antiquaire, sur le canal c’est un comparse, celui-là ne doit pas interférer il va falloir
l’arrêter avant qu’il ne rentre dans la boutique.
Tout s’est passé comme notre inspecteur l’avait voulu le plus compliqué a été de retrouver Julia, mais voici dans
les détails son récit :
Après avoir intercepté l’individu arrivé par le canal, Paolo avec son flegme habituel rentre chez l’antiquaire, il
furète de ci de là et casse volontairement une statuette ce qui lui vaut le courroux de l’antiquaire. Il lui propose de lui payer la statuette mais auparavant il aimerait bien voir une peinture
de Fragonard et plus particulièrement la naissance de Vénus. Le jeune homme est perplexe, il se demande comment cet homme peut savoir qu’il possède cette œuvre, enfin cette copie.
Fragonard, vous dîtes ?
Oui vous avez bien compris
Mais je ne l’ai pas
Ah serai-je mal renseigné ? Ma fiancée m’a pourtant dit qu’elle l’avait restauré.
Et votre fiancée est ?
Julia
Julia, heu je ne vois vraiment pas qui est cette personne.
Si vous ne la connaissez pas, allez donc me chercher la peinture. Après tout j’ai peut être mal compris.
Il l’entend murmurer, » bien entendu que vous ne pouviez point la comprendre puisqu’elle est muette ».
Cela le conforte sur le fait que si elle n’est pas là, il la connaît sinon comment peut-il savoir qu’elle est muette.
Bon mon brave, pressez-vous je n’ai pas que cela à faire. L’antiquaire part dans son dépôt, pendant ce temps Paolo
appelle les carabiniers postés à quelques encablures de l’échoppe et lorsque ce Monsieur peu scrupuleux revient avec le tableau il voit la police, il fait mine de s’enfuir mais derrière lui
l’inspecteur lui bloque sa retraite. Il passe rapidement aux aveux mais nie toute implication dans la disparition de Julia.
Je sais que vous la connaissez, je vous ai entendu murmurer et du reste vous vous payiez ma tête : »Que
je ne pouvais la comprendre vu qu’elle est muette. »
Devant le fait accompli, il lui explique, qu’elle est venue d’elle-même suite à une lettre qu’elle avait trouvée
chez elle.
Vous avez réussis à communiquer ?
Oui je parle le langage des signes et Julia lit sur les lèvres.
Et, que disait cette lettre ? En lui disant cela il est étonné qu’il parle de Julia d’une manière censée
et courtoise. Il ne peut être son kidnappeur, même si il est un faussaire, il a vis-à-vis de Julia une tendresse particulière, comme si il voulait la protéger. Comme un grand-frère.
Elle ne l’avait pas avec elle, elle est partie la chercher et depuis je vous le jure je ne l’ai pas revue.
Justement je me fais beaucoup de soucis car ce jour j’avais dans mon magasin deux acheteurs pour la vierge de Fra Giovanni et elle est allée leur dire que c’était un faux, enfin elle leur a
glissé un mot.
Paolo est fort surpris, c’est comme si son enquête prenait un autre tournant, et il lui demande qui étaient ses
deux clients. Mais pris d’un doute, il pense que l’antiquaire l’entraîne sur un chemin pour éviter la prison.
Et il s’entend lui dire, pourquoi l’avez-vous menacé ? Pourquoi l’avoir impliqué, elle n’’est pas
fautive, c’est vous qui l’avez manipulé, l’avez obligé à faire la restauration de faux tableaux, vous connaissez sa droiture car vous avez pris connaissance de la lettre, vous êtes un menteur, un
fieffé coquin et vous l’avez affolé. Ou se cache-t-elle ou bien ou l’avez-vous caché ?
Décontenancé l’antiquaire baisse la tête et finalement montre une porte masquée par un gros coffre et dit le plus
bas possible, elle est là, mais elle va bien.
EPILOGUE
Julia va bien, elle a regagné la demeure familiale, mais elles m’ont demandé de garder la lettre et j’en ai pris
connaissance ce soir, et je comprends rapidement ce qui s’est réellement passé, mais ce n’est pas à moi de le dire, sauf si je suis appelé à la barre ce qui ne manquera pas, mais alors peut être
que vous le saurez ou bien vous n’entendrez plus jamais parler de l’inconnue de Venise.
Note de l’auteur :
Toutes les histoires ne se terminent pas comme on aimerait personnellement, je peux mettre et vous le savez une
autre fin mais pour une fois vous resterez sur votre « FIN »
EvaJoe
Si vous voulez voir la naissance de Vénus, c’est ici
Si Venise vous intéresse voici un blog sur cette ville
J’aime ta plume Joelle quand elle écrit des nouvelles…..je ne sais pas si je pourrais en écrire , je m’embrouille vite
Douce journée
Bisous
timilo
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Je t’avoue m’être souvent égaré et si je n’avais pas eu un bon gondolier pour me guider dans les méandres du canal des tes mots, je serais resté enfermé dans un de ces coffres-forts dissimulés
derrière les tentures.
Un intrigue bien menée qui m’a mis en appétit en me laissant sur ma faim, à la fin (rire) et il m’a fallu en imaginer une pour terminer mon repas.
Félicitations, Reine des mots
Bisous et agréable journée
Le Noctamplume
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Bravo et bisous, Plume .
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Merci pour ce partage.
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mais bravo EvaJoe pour ce polar vénitien
Bisou
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Venise est un livre d’histoire d’une rare beauté aux illustrations uniques .
Venise est une oeuvre d’art,un musée à ciel ouvert où l’histoire continue de se jouer au présent .
J’adore cette ville, j’adore l’Italie et ton « inconnue de Venise » ressemble à un fait divers dont les italiens ont le secret …
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