Une montée vertigineuse.

Comme il me l’a été demandé par une ou deux d’entre vous, je donne quelques explications concernant les châlits  ce ne sont pas des cadres comme on l’entend mais plus exactement des boxes qui servaient de lits dans les refuges il y a quelques temps, assez proche d’une boite longue  en bois. On rentrait souvent la tête première et à reculons et on sortait les pieds en premier. On ne voyait pas son vis à vis.

La deuxième précision mais pour ceux qui sont allé en montagne je ne leur apprend rien, quand il y a un orage les éclairs se propagent et l’on y voit comme en plein jour. Donc mon héroïne si je puis dire, a donc bien vu ce que vous avez découvert avec elle.

Je met la fin de la phrase du chapitre précédent pour vous remettre dans l’ambiance.

 

Désarçonné, Damien la suis et voilà qu’elle trébuche et emportée par sa précipitation s’affale de tout son long aux pieds. …….

 

d’un rocher qui surplombe le vide, mais dans son roulé boulé elle a tapé plusieurs fois les rochers et si elle n’a pas fait le grand saut c’est grâce à un homme qui venait à la rencontre de Damien depuis l’alpage. Mais la jeune femme ne se relève pas, elle est blessée à la tempe et un filet de sang lui coule sur le visage, Damien est rapidement sur les lieux et constate les dégâts sur son beau visage.  De son sac il en retire une petite mallette et lui prodigue les premiers soins. Le bruit de sa chute a sûrement été entendu par ceux qui marchaient à quelques encablures d’eux. Damien explique rapidement à son ami ce qu’il en est et celui-ci se remet en route pour voir si on ne leur a pas tendu un guet-apens plus bas.

Pendant ce temps Damien devant Manon ne sait comment la réveillé et surtout espère que les dégâts à sa tête ne seront pas très grave. Il a dans son sac une petite fiole avec de l’eau de mélisse, il lui glisse entre les lèvres une cuillère et l’aide à avaler, rapidement elle tousse et entrouvre les yeux.

Tant qu’il ne sait pas si sa chute a avertis les deux malfrats, Damien met un doigt sur sa bouche et lui intime l’ordre de se taire. Il lui dit aussi qu’elle est en sureté avec lui, qu’il ne lui veut aucun mal et qu’elle ne doit pas s’enfuir à tout bout de champs. Au bout d’un quart d’heure son ami est de retour et ils apprennent que les deux hommes sont arrivés à la bifurcation entre le chemin de l’alpage et  celui qui redescend vers les criques. Manon est étonnée de voir cet homme et ne comprends pas de quelles manières il est arrivé là. Elle comprend que la montagne est son lieu de prédilection et qu’il connait des raccourcis, ce qui lui a permis de les rejoindre plus rapidement sans toutefois croiser les deux hommes. C’est donc  à lui que Damien a téléphoné tout à l’heure, mais qui est-il ? Et elle va avoir rapidement sa réponse et ce qu’elle va découvrir va la rassurer.

Damien lui a mis un joli pansement sur l’arcade sourcilière et donner un médicament  pour calmer son mal de tête lancinant. Elle est un peu groggy mais en marchant doucement ils atteindront rapidement le chemin qui va les emmener  à l’alpage. Il ne leur reste pas beaucoup de  lacets, mais il leur faut attendre que les deux dingues,  est commencé à prendre le chemin de la mer pour pouvoir avancer à découvert sans être vue.

 

 

 

 

Avant de démarrer  ils admirent le soleil levant et commencent à reprendre leur descente, Manon est entre Damien qui a pris la tête et son ami Paul, tous deux sont des  policiers, ils viennent de  lui le dire, ils sont en vacance et passent leur temps habituellement à s’occuper avec d’autres bergers des  moutons de l’oncle de Paul. Mais devant  son appel au secours ils ont décidé de la prendre sous leurs ailes. Ce qu’ils ne lui ont pas dit c’est que c’est en accord avec leur chef et que l’enjeu est de taille.

En effet une jeune touriste américaine de passage sur l’île de Beauté a été kidnappée la veille au matin et une personne a revendiqué le rapt et réclame la libération d’un homme qui a commis quelques attentats sur l’île il y a cinq ans. Et, depuis 13h la veille plus rien, un grand silence, et les autorités ne comprennent pas ce qui s’est passé. Mais depuis que Damien  leur a signalé ce que Manon a vu sur la plage, ils ont une petite idée, Manon a du contrarier leur projet en voyant toute la scène. Mais, Damien se demande  où la jeune femme peut se trouver, car si il y avait trois hommes, un a dû rester avec elle, puisqu’il en a entraperçu que deux. Ils  continuent leur descente, les voici maintenant vers la bifurcation, il n’y a personne, ils vont  pouvoir attaquer la montée, les premiers lacets sont en pente relativement douce mais au fur et à mesure cela va être de l’escalade car ils vont prendre la voie la plus directe mais la plus dure. Les deux autres sont des amateurs et jamais ils ne  les suivront. Mais Manon en est-elle capable et elle les entend lui demander si elle est une bonne marcheuse, elle aussi doit leur avouer ces origines Corses, elle hésite et préfère ne pas leur dire, mais elle peut parler de ses randonnées en montagne dans les Alpes , ils l’écoutent et décident de prendre le chemin le plus rapide mais assez difficile.

En route pour  « le Monte Rotondo », rien que ça se dit-elle mais pourquoi allez là-haut alors qu’ils pourraient redescendre en ville et elle disparaîtrait dans la foule. Ils doivent bien savoir ce qu’ils font ces deux inspecteurs, car ils ne sont pas de simples gardiens de la paix mais deux inspecteurs.

Il est déjà 7 heures du matin, quelques touristes montent jusqu’à la bergerie, ils se noient avec eux et avancent tous au même rythme. Une heure plus tard ils sont au lac et laissent la foule des touristes pour se diriger vers le sommet qui culmine à 2622 mètres d’altitude.

Ils commencent par escalader un petit obstacle nécessitant un peu d’agilité, mais ils aident tous deux Manon en lui faisant la courte échelle, et après les voici  sur un rebord étroit et en dévers et il y a au moins deux ou trois mètres.  Ils l’avertissent de faire attention car si elles dévissent elle tombe sur les aulnes en contrebas, et comme elle est censée ne pas connaître elle attend d’en savoir davantage.

Elle les entend rire et dire que si elle dévisse elle aura droit à une descente de quelques mètres et lorsqu’elle aura goûté aux aulnes touffus elle ne sera pas belle à voir car elle aura pleins d’égratignures. Paul s’en souvient, c’est au moment où elle passe à l’endroit le plus étroit qu’il lui le raconte. Manon qui a le vertige se retient de crier mais son pied fait un écart et elle disparaît aux yeux de Damien et Paul. Paul fait deux pas en arrière et se penche, Manon est accroché à la paroi, les deux pieds dans le vide mais elle sent que si ils ne font rien elle va s’écraser 4 mètre plus bas et c’est à cet instant précis qu’elle voit accroché à la paroi un foulard rose. Il ne lui appartient pas, de suite elle pense à la jeune américaine. Tous les deux s’arque boutent et parviennent à hisser la jeune femme et l’aide à franchir le passage étroit. Elle leur en veut mais il faut qu’elle leur donne le foulard.

Après leur l’avoir remis, elle sent peser sur elle la suspicion, elle parait coupable, pourtant elle n’a rien fait, mais elle a beau leur dire qu’elle l’a trouvé sur la paroi accroché aux rochers, ils n’ont pas l’air de la croire. Les derniers mètres avant le lac se passent en silence, chacun est dans ses pensées, celles de Manon sont tristes, elle se sentait bien avec Damien, il a fallu que son copain arrive pour qu’une tension palpable s’installe entre eux deux. Elle doit éviter à tout prix de se poser en coupable, elle n’a commis aucun crime, certes elle a caché un pan de sa vie mais faut dire qu’elle n’ose leur dévoiler le lien qui l’unit aux kidnappeurs. Comment réagiront-ils en l’apprenant. Elle s’est tout de même fourvoyée dans une sale histoire, mais elle n’a pas kidnappé la jeune femme.  A part avoir changé le cours des choses, elle  ne se sent pas concerné, mais elle ignore ce qui va se passer et  pour quelles raisons ils montent au sommet. Une femme a disparue et, eux font de la randonnée, c’est à n’y rien comprendre.

Lorsqu’ils atteignent le petit lac ils se trouvent à 300 mètres du refuge, Manon connait son existence mais elle sait qu’il est de la grosseur d’un mouchoir de poche, ce ne serait pas si grave, elle en rirait, seule avec Damien elle se serait rapprochée de lui, mais il y a Paul et  ce n’est pas le moment pour commencer une histoire d’amour. La nuit dernière elle avait tant espéré qu’il la rejoigne dans son lit, mais elle pense qu’en plus des herbes, il avait dû la droguer, jamais des plantes avaient eu raison d’elle jusqu’à présent et pourtant sa grand-mère en connaissait énormément. Elle en est là de ses réflexions quand elle les entend lui demander :

–          On ne sait rien de vous, vous nous semblez secrète, vous faîtes quoi dans la vie ?

Elle ne s’attendait pas à cette attaque en règle, c’est bien des « flics » pense-t-elle en son for intérieur. Quelques secondes lui suffisent pour reprendre son masque, ne pas se laisser désarçonner par ces deux hommes, tout policier qu’ils sont.

Au moment où elle va pour leur répondre, un chien déboule du sentier et se jette sur Damien en le léchant. Il se relève et se tourne vers le fond du lac. Il y a un détachement de gendarmerie, peloton de haute montagne. Ils arrivent vers eux. Quand Manon les voit, elle devient toute pâle et s’évanouie.

Pour les descriptions et noms, merci à :

http://paglia.orba.free.fr/gr/gr1.htm#rotondo

Pour les deux photos merci à :

 

http://www.altituderando.com/Le-Monte-Rotondo-2622m

 

Histoire sans Fin…..   © Tous droits réservés

 

EvaJoe

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

26 réflexions sur « Une montée vertigineuse. »

    1. Bonjour Jill,

      J’espère que tu ne seras pas trop déçue mais je vais m’arrêter de vous la raconter. La semaine prochaine la première partie s’achèvera. Cela me prend beaucoup de temps et un éditeur me l’a conseillé.

      Bonne fin de weekend Pascal.

      Bises

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  1. Merci Evajoé pour cette suite toujours aussi prenante ! Cela se corse, comme dirait Napoléon (rires).
    Il me tarde de savoir comment cette jeune femme est impliquée dans le rapt.
    Je te souhaite de bonnes fêtes et t’embrasse.

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    1. Coucou Clara,

      Et comme je l’ai dit dans mes réponses aux autres commentaires cela va se corser, rire davantage, car c’est bientôt la fin sur mon blog…

      Bisous et bonne fin de weekend Pascal.

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  2. Bonjour Joëlle

    un peu long pour moi, bien que c’est tellement prenant, alors je suis allé jusqu’au bout
    tu n’as pas ton pareil pour nous narrer des nouvelles qui à ce rythme vont devenir un roman fleuve

    Tu vas pouvoir l’éditer, c’est un écrit de toute beauté
    Bon week-end de Pâques
    Bisous et amitié
    Le Noctamplume

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    1. Bonjour Alain,

      Et, encore tu as eu de la chance car je voulais clore le roman mais devant la longueur du texte, sourire, je me suis abstenue. La semaine prochaine comme je te l’ai dit ça s’arrêtera, pour avoir la fin il faudra attendre un peu…

      Bisous et bonne fin de weekend!

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  3. Content de retrouver Joelle , le chemin qui mène à ton blog ….
    Un bien joli refuge,
    J’aime ta plume quand elle conte une telle histoire….
    Douce journée
    Bisous
    timilo

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    1. Bonjour Thierry,

      Enfin ton retour bien que ta plume ne mai point quitté, la suivant de ci de là. Mais ta présence sur mon blog me fait plaisir. Merci d’aimer ma plume fantasque qui s’égare dans des chemins de notre île de Beauté.

      Est-ce un signe de notre Line parfois je me le demande.

      Bien amicalement

      Bises

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  4. Bonjour Evajoe,

    Je prends l’histoire en cours de route. Une disparition, des policiers, une fille qui a des problèmes. Une histoire d’amour qui ne demande qu’à éclore. De bons ingrédients pour captiver.
    Douce journée à toi
    Martine 😉

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    1. Bonjour Martine,

      Heureuse de saluer ton retour, j’ai vu ton article sur cette fête et ton expo dans le Limoux, j’ai lu ça de mon smartphone, donc il faut que je retourne sur ton blog pour voir les photos en plus grand.

      J’espère que tu as lu les précédents textes pour t’imprégner totalement de l’atmosphère et de l’histoire d’amour qui monte et descend au gré des pages.

      Belle journée ensoleillée mais froide.

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  5. Tu sembles véritablement « enchaînée » à cette histoire, ma joelle, et tout me laisse croire à ta « suspicion », je la SENS même !!!! (On se comprend….!)

    Vivement la suite (je fais une p’tite escapade dans ma pause pour venir partager un peu Pâques avec mes amis de la blogo. !)
    Je t’embrasse IMMENSEMENT : ta soeurette de coeur.

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    1. Et oui, ma Sabine, je suis liée à mon histoire, qui va s’achever dans la première partie, la seconde ….Plus tard, sûrement ailleurs. Gros Bisous

      Gros Bisous de ta grande soeur…

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  6. Bonjour Joëlle
    Merci d’être passé et de m’avoir laissé un gentil commentaire, surtout que j’ai eu bien du mal à écrire sur la lettre E qui ne m’inspirait pas vraiment.
    Je te remercie pour l’envoie de ton soleil, je t’en envoie à mon tour, bien qu’il fasse froid et sec, il est bien présent.
    Je me réjouis, comme un enfant en m’imaginant ton petit fils à la chasse aux œufs et te ta contribution généreuse à ce que les cloches passent pour lui (rire) et le petit lapin bien entendu.
    Je me prépare pour la lettre F, enfin si j’ai le temps et je me demande bien ce que je vais pondre
    Quant à ton roman, j’attends la fin de la première partie, mais je sais déjà qu’elle sera passionnante.
    Bisous et bon lundi de Pâques à vous deux
    Le Noctamplume

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    1. Le F sera bien j’en suis certaine, pas même réfléchis à un seul mot, rire!!

      Mon histoire va arriver plus tôt que prévu enfin je ne sais pas. La semaine, même si je ne travaille plus va être décalée.

      Mon petit fils a eu du fil à retordre pour chercher les oeufs la cloche , rire les avait mis à des hauteurs impossibles et avait su jouer avec le paysage…
      Mais le petit a eu beaucoup de joie à les chercher et j’ai pris de belles photos.

      Bisous

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    1. Ce n’est pas la mienne, mais c’est écrit…. Et je trouve les photos une fois que le texte est écrit et en général j’ai la chance que cela colle au roman.

      Amicalement

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  7. Bonjour Evajoe, je trouve ces photos magnifiques et en accord avec cette histoire rocambolesque qui si j’ai bien compris, va bientôt arriver à son terme… Bravo pour ton talent d’écrivain, tu as beaucoup de facilités pour écrire…. bon lundi et à bientôt, bises, Shuki

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    1. Coucou,

      Merci d’aimer ma manière d’écrire. La première partie s’achèvera en fin de semaine et pour lire la suite soit il faudra attendre, soit la lire ailleurs…J’en dirais davantage quand j’en saurais plus.

      Bisous et belle fin de lundi de Pâques!

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