Ils sont comme des chevaux fous lâchés dans des steppes arides et rien ne les arrêtent,
ils vont par monts et par vallées, oubliant les tracas de la vie. Ils sont heureux car libre.
Ils ont appris de leurs ainés à écouter la nature et à faire chanter les herbes folles
Ils pleurent dans les bras des saules pleureurs mais virevoltent sur les tapis de mousse.
Assis sur les rochers ils écoutent l’océan, ils aiment le bruit du ressac et les cris des mouettes
Éblouis par le soleil et les mains en visière ils regardent les bateaux rentrer au port
qui franchissent doucement le chenal étroit et ils les saluent à chacun de leur retour.
Et, souvent ils aperçoivent les derniers soubresauts du soleil qui s’évanouit dans l’océan.
Ils aiment s’éclabousser dans les flaques d’eau et rentrer chez eux trempés mais heureux
Ils songent aux soupirs de leurs mères mais évitent le courroux de leurs pères
en leur racontant avoir vu le long de l’océan un bel héron cendré se mirant dans l’eau
et, à leur tour ils imaginent leurs enfants jouer dans les ruisseaux et croisant d’autres oiseaux.
Plus tard lorsqu’ils partiront rejoindre les montagnes aux pics enneigés
ils regarderont les mères allaitant leurs agneaux tout là-haut dans l’alpage
Ils se rouleront dans le foin comme des chevaux sauvages avant de s’en aller et de chercher
au pied d’une muraille un habile lézard qui les observe au creux d’une anfractuosité.
Attrapant leurs rêves accrochés aux nuages en chevauchant des licornes
pour les emporter au creux de leur lit et les cacher sous leurs oreillers
Ils rêveront toutes les nuits et leurs cauchemars seront mangés
Par les petits mouchoirs noués répondant aux doux noms d’attrape rêves.
C’est ainsi que les sages parlèrent aux parents venus les consulter
et désormais dans toutes les tribus les enfants jouent au gré de la nature.
C’est écrit dans le grand livre de leurs vies, et chacun le sait et le vit pleinement
Et c’est ainsi depuis la nuit des temps et c’est comme ça que nous l’avons transmis.
Lorsque Grand-Père eut refermé le livre de notre vie, j’ai vu de ses yeux coulés quelques larmes, mais je n’ai rien dit car je savais que si sur terre sa vie était finie de là-haut au pays des étoiles il veillerait sur notre peuple.
Comme je l’avais songé, le lendemain Grand-Père avait rejoint le pays de ses ancêtres et c’est à mon père que revenait l’immense tâche d’être à son tour un sage, et ce serait transmis comme un flambeau jusqu’à la fin des fins.
Texte imaginaire mais….
© EvaJoe juin 2013
A l’encre de mon imaginaire 
Pas si imaginaire ce texte ! c’est ainsi que nous devrions appréhender la vie, avec les yeux de ces enfants
émerveillés.
On est sur terre pour être heureux, c’est même un devoir ! et cela s’enseigne et s’apprend comme tout autre chose.
J’adore ce poème !
Bon dimanche, chère Evajoé.
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Bonsoir EvaJoe… Chaque peuple se doit de rendre ses enfants heureux et insouciants et eux mêmes un jour y vieilleront… seulement voilà, on est loin de tout ceci partout sur terre…. merci, bises, jill
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Bonsoir Joëlle
Une très belle réflexion mais qui fait partie maintenant d’un rêve où les plus vieux (qui étaient encore écoutés) faisaient fonction de sages pour guider les plus jeunes
Ces Us ont commencés à disparaître sous le « génocide » des hérédités orchestré à la manière d’un rouleau compresseur par l’hégémonie des pionniers en Amérique sur la race amérindienne et qui se perpétue maintenant dans le monde entier pour instaurer un monde superficiel, individualiste et matérialiste.
il n’y a pas si longtemps, il nous restait les inuits, adulés en icônes, mais tout le monde s’attache à les transformer, sans en avoir l’air, mais au plus vite, tout ce qui est bon et juste doit disparaître.
Un beau cinq étoiles pour te faire passer une bonne nuit, te donner de la joie à ton réveil et agrémenter ton dimanche.
Bisous
Le Noctamplume
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On dit que les poètes n’ont jamais tout à fait quitté l’univers de l’enfance, et qu’ils chevauches vagues d’imaginaire ou chevaux de rebellion, ils ont le pouvoir de voir licornes et dragons entre souffre et ciel ! Les ancêtres sont toujours là ,comme des veilleurs de légendes . Beau texte EvaJoe. Bon dimanche, je te fais la bise.
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Bien travaillé Evajoé. La peur n’évite pas le danger. Pourquoi voir le danger partout. J’entends les jeunes femmes et beaucoup moins jeunes. Elles sont tellement apeurées par les informations qu’elles contraignent leurs enfants à ne pas faire. Mais que crois-tu qu’il se passe quand maman a le dos tourné ?
Bon dimanche
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Que de bonnes paroles seraient à distiller à cette nouvelle générations déjà perdu.
La parole des sages n’as plus d’oreilles attentives, où si peu…
Bises.
Philippe.
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Coucou EvaJoe,
Sagesse et pouvoir de l’imaginaire sont étroitement liés… Le matérialisme ne sera jamais une valeur et la transmission des connaissances mystérieuses est une affaire de sage sous le ciel étoilé, comme dans les anciennes cultures chamaniques.
Un texte magnifique qui nous met l’esprit aux aguets…
Merci, gros bisous
Cendrine
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bonjour EvaJoe
belle imagination car nous bien loin
de tout cela dans notre et sur notre planète
bonne journée bisous..
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Bonjour EvaJoe,
Les enfants entendaient de belles histoires autrefois… Il serait bon de revenir à toutes ces valeurs qu’offrent les joies de la nature, la découverte de la vie des animaux, et tout ce qui est ici évoqué… Ce qui mène l’enfant à s’épanouir, à vivre sainement et à devenir un adulte heureux, tout simplement.
Merci pour cette tendre histoire.
Douce semaine,
Gros bisous,
Cathy.
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coucou EvaJoe
j’ai une grande amitié pour les amérindiens… surtout pour la tribu Lakota et le chef Raoni (autre tribu) lui vit en Amazonie
ton texte recèle beaucoup de vérités et il est très poétique
une superbe texte qui effectivement pourrait être vrai..
gros bisous
joelle (ozy[img]http://mycenes.m.y.pic.centerblog.net/mcuaknm3.gif][/img]
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Bonjour Evajoe, les grands-parents devraient toujorus jouer ce rôle de « Sages » et transmettre leur savoir aux jeunes générations… Je pense que la plupart le font encore, quoique…. Ton texte est tout simplement magnifique, je me suis perdue au sein de tes lignes avec beaucoup de plaisir et un brin de nostalgie aussi… Merci à toi Joëlle et belle soirée. Bises de shuki
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Transmettre la sagesse devrait rester dans tous les esprits, mais force est de constater que cette tradition à tendance à fuir notre civilisation…La roue tourne mais pas très rond à mon goût … Bises
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Imaginaire………… pas forcément, mais il donne une belle leçon…. j’aime… Bises d’ici
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Pas si imaginaire que cela chère EvaJoe ,
La mémoire est olfactive, tactile, auditive ,visuelle, gustative et le sixième sens est celui de percevoir « ces mémoires du passé » … Elles nous sont transmises, oui et ce depuis la nuits des temps … J’en suis persuadée tu sais .
Je suis très sensible à ton texte . Je suis très attachée au passé et aux messages laissés .Ils nous aident à construire notre présent et à éclairer notre avenir .
Lorsque j’ai perdu mes parents l’an dernier, c’est tout naturellement que j’ai trouvé ma place . Je suis l’aînée désormais .
Ton texte est magnifique .
Un bel hommage aux amérindiens .
Je t’embrasse
Véronique
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Bonjour Evajoe, merci de ta visite en ce jardin plein de charme, un second volet prévu demain en montrera d’autres aspects….
Passe une belle journée, le soleil devrait être présent ! Bises, Shuki
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Bonjour Evajoe,
Comme c’est beau! J’aime découvrir ce genre de lecture pour démarrer ma journée en douceur.
Depuis longtemps j’admire la sagesse des amérindiens. Nous avons tant à apprendre d’eux, de leurs contes.
Bisous de bonne journée
Martine
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Bonjour Evajoe,
J’aime ce très beau rêve poétique qui chante la liberté pour les enfants futurs car nous rêvons tous de liberté, conscients que nous sommes de l’étroitesse de notre vie ! c’est un texte imaginaire, bien sûr, mais l’imagination est créatrice et les temps futurs nous le diront …Seulement , il ne faut pas oublier que les Sages amérindiens ou des autres peuples proches de la nature élevaient leurs enfants dans la discipline du silence et de l’immobilité et dans l’apprentissage de la souffrance : la liberté se gagne, mais la sagesse de ces peuples qui pourraient nous l’apprendre, disparaît avec eux …
Je te souhaite un bel été
bises ensoleillées
Blanche
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