Le dénouement – chapitre 13

Lorsqu’au matin France franchit la grande porte du laboratoire, elle a pris sa décision, elle démontrera à son cousin qu’elle est différente de lui. Elle lui donnera deux choix, soit il se retire, soit il crée deux laboratoires en un seul, lui gardant la partie recherche pharmaceutique comme il l’a fait jusqu’à présent, et elle, aura en charge la ligne parfum.

Elle monte les marches et savoure l’instant où elle va se retrouver face à son cousin. Mais pour l’instant, elle se regarde dans la grande glace qui est en-dessous du portrait du fondateur, leur arrière-grand-père. Un regard qui la satisfait. Elle a vêtu son tailleur « chance » comme le surnomme Denis, un ensemble crème avec son foulard vert assorti à ses yeux. Elle s’est maquillée discrètement, enfin elle peut être elle-même désormais. Sa vie va reprendre son cours.

Elle décide de prendre les escaliers qui l’emmènent au premier étage, puis à ce moment, ne voulant pas trop attendre, elle prend l’ascenseur et se rend rapidement au quatrième étage. Elle savoure ce moment qu’elle a tant attendu, il n’y a personne, même les femmes de ménage ont terminé leur travail, pourtant elle sent comme un parfum, un sillage d’un parfum connu…Bizarre, mais elle ne s’attarde pas sur cette odeur, elle continue sa lente progression. Tiens se dit-elle, la porte du bureau de son père, qui était celui de Fabien jusqu’à hier, est entrouverte, c’est étrange, il est possible que les femmes de ménage aient oublié de la fermer. Il y a une odeur de pipe, cette odeur qu’enfant elle aimait, lorsqu’elle se rendait chez Bonne Maman, cet odeur venue d’Orient, qui, ce matin se trouve mélangé à un parfum. Quand elle pense à sa Bonne Maman, elle se souvient que c’est le jour où son bonheur s’est évanoui le jour de ses dix ans

Les souvenirs se bousculent, elle se revoit enfant jouant dans le bureau de son père à la poupée, c’est si loin, il s’en est passé des choses depuis. Son père, les difficultés dans le travail, l’internat, le retour de sa maman dans sa vie, puis la disparition de son père, aujourd’hui il lui manque tellement, comme il serait heureux de la voir bardée de tous ses diplômes prendre possession du laboratoire ou, ensemble, ils feraient, tous les deux, leur premier pas. Mais il ne faut pas vivre que de rêves, la réalité est là. Différente, mais elle va aimer se donner corps et âmes à l’entreprise familiale. 

  Elle continue, le couloir se fait long, comme si elle voulait à la fois retardée ce moment ou elle prendra possession du bureau de son père, ou elle fera table rase du passé. Mais elle sait que tant qu’elle n’aura pas de nouvelles de son père, sa vie restera suspendue à un fil, qui pourra l’aider ? Denis, cet homme qui l’aime, et, qui déjà est auprès d’elle et qu’elle chérie tout autant.

 Maintenant elle accélère son pas, son cœur bat à tout rompre. Voilà, c’est l’instant qu’elle attendait. Elle entre, le fauteuil du « Boss » est tourné côté fenêtre,  dans la pénombre il lui semble voir une silhouette, Fabien serait donc déjà là, et l’attendrait. Mais il n’est pas chauve, qui a pu s’introduire dans le bureau, mais elle n’a pas le temps de se le demander, à ce moment-là le fauteuil du « Boss » bouge et se remet dans la position normale face au bureau et elle entend ceci :

–       Enfin te voilà ma chérie, j’ai vu que tu avais emporté le coffret, je t’ai attendue, cela fait si longtemps, comme tu as tardé !

Et devant France abasourdie, la silhouette, qui, dans la pénombre, elle n’avait pas vue, se lève et s’approche d’elle ; alors venant d’outre-tombe elle n’a qu’un cri :

–       Papa !

 

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

11 réflexions sur « Le dénouement – chapitre 13 »

    1. Ah mince je ne me mettais pas dans la catégorie sadique…Rire!

      Si ce soir il y a eu suffisamment de lecteurs demain tu en sauras peut-être mieux…Rire! Mais demain tu auras le mot FIN

      A plus tard et bises au passage.

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  1. Mon dieu, c’est pas possible alors, je ne m’y attendais pas du tout. Ouah, mille sabords alors, j’en reviens pas c’est chaud dis donc !
    Bises

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    1. Et encore tu as de la chance, j’avais prévu au départ de m’arrêter ici…Rire!

      Mais bon poussé par ma famille, mes amies de la vie..Rire, j’ai décidé d’ajouter un petit quelques choses tu le liras demain. Je vais le programmer.

      Bisous

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  2. Le retour du papa, enfin ! mais il ne va pas être tué par la fille, comme chez les Le Pen, j’espère ? Mais où était-il passé, celui-là ? c’est facile de revenir sur le devant de la scène quand sa fille est adulte, non mais !
    Bon, tu nous fais languir, là !
    Bisous.

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    1. Rhooooooo Clara, Rire! Ce n’est pas la vie des fous, c’est une autre vie…Nul besoin de tuer ni par la parole ni réellement ce papa qui revient sur le devant de la scène, demain tu sauras tout, possible que tu t’en doutes…

      Allez à demain!

      Gros Bisous

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  3. Coucou Evajoe,

    Oh!oh! Voilà un dénouement auquel je ne m’attendais pas. Papa qui revient … d’où au fait, Que c’est -t-il passé pendant ces dix dernières années pour lui? Il va en avoir des choses à raconter .
    Gros bisous attentifs!
    😉

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