Il est plus de minuit lorsque les policiers sont de retour, ils reviennent bredouille, Marco est passé entre les mailles du filet. Par contre lors du compte rendu l’inspecteur a marqué des notes sur des faits qui certes ne semblent pas aller dans le sens de l’affaire mais qui toutefois l’ont passablement intrigué. Il est encore à déchiffrer tout ce que ce coup de filet raté lui a apporté quand soudain il se souvient de la réflexion de Paul un de ses meilleurs collaborateurs.
- Voyons qu’est-ce qu’il m’a dit ? ?
Ah ! C’est Paul qui lui a parlé d’un jeune recru qui lui a fait une réflexion en voyant une gamine dans le TER, il est partis, mais dès demain matin il lui demandera si il est capable de faire un portrait-robot, voire dessiner les traits de cette gamine car c’est un excellent dessinateur. Demain, mais c’est dans à peine trois heures. Il lui faut se reposer. Son lit d’appoint est là, il s’allonge et à peine couché, il dort d’un sommeil profond, mais peuplé de toutes ses affaires en cours.
Trois heures plus tard il est réveillé par le jeune gardien de la paix dont Paul lui a parlé hier soir, il lui a posé sur son bureau un café et y a joint deux croissants, c’est rare, mais il le note car ce sont aussi ses petits moments qu’il aime partager avec ses hommes. Leur vie est souvent rude mais ils savent se réserver des moments d’intimité dans lesquels on peut repérer la trempe de certains hommes et femmes.
- Merci
- Ah je vous ai réveillé Chef !
- Non je dormais que d’un œil, avez-vous déjeuné ?
- Oui mon Commandant !
- Continuez à me dire Chef j’ai l’impression d’être dans une brigade de cuisine.
Tous les deux rient, cela détend l’atmosphère de la veille qui était lors du « briefing « oppressante, puis après que le Commandant est pris son petit déjeuner, il expose au jeune gardien l’idée qu’il a eu. De suite il acquiesce et sent même de la fierté dans cette demande. Son chef lui tend un carnet à dessin qu’ils utilisent lors des portraits robots. Ses souvenirs datent de cette nuit, de plus il a un bon coup de crayon et dessine souvent les portraits de ceux qui le lui demandent. Mais là il doit faire appel à sa mémoire, mais il a une bonne mémoire visuelle, il va certainement aider son Commandant. De plus il y a pensé en rentrant chez lui, il est certain que cette gamine est ou a un lien de parenté avec le portrait vieilli de cette fillette. Mais il est vrai qu’elle faisait plus âgée, enfin c’est le Commandant qui va suivre l’enquête, elle a été rouverte officiellement ce matin, 15 ans après, mais il faut dire qu’il y a de nombreuses zones d’ombre.
Le commissaire attend en compagnie de son jeune inspecteur les résultats du dessin du jeune gardien Lebon. Enfin le voici, il tend à son chef le portrait, et là un juron s’échappe de la bouche de l’inspecteur.
Mais à ce moment un coup est frappé à la porte, c’est la jeune stagiaire de l’accueil :
- Monsieur le Commissaire, il y a un jeune homme qui insiste pour voir le Commandant, il dit qu’il est le jeune garçon placé chez la « Famille Minot ».
A ces mots, l’inspecteur bondit et dit :
- Je reviens !
Puis, avisant Théo, car c’est bien lui, il le convie à le suivre dans le bureau du Commissaire.
- Asseyez-vous jeune homme, avez-vous quelques choses à me dire pour insister lourdement à l’entrée auprès de mes collègues.
Théo n’en mène pas large, mais il se doit de leur dire qu’il a vu sa sœur et que suite au portrait-robot diffusé à la télévision hier, sa sœur a de nouveau fuguée mais cette fois-ci de chez lui, enfin de sa chambre car sa « tatie » n’était pas au courant et du reste en ce moment rien n’a changé.
- Tout d’abord, j’ai 18 ans aujourd’hui et je me devais de venir vous voir, surtout depuis ce matin quand j’ai vu ce qui s’est passé à la gare de Saint-Pierre des Corps. Je me suis dit si ma sœur est partie elle a certainement rejoint une gare et ?
- Sandie c’est votre sœur ?
- Oui
- Elle a quel âge ?
- 15ans mais elle en paraît 18.
L’inspecteur prend le portrait vieilli de l’enfant disparu il y a juste 15 ans et la tends au jeune homme pour voir sa réaction, mais à la surprise générale il leur dit :
- Oui c’est elle, mais là elle est plus jeune, votre portrait date un peu.!
Dans le bureau du commissaire plus aucun raclement de pieds, plus de toux, plus un bruit, ils sont tous abasourdis, mais cela confirme ce que le jeune gardien a pensé en voyant Sandie dans le TER. Aussitôt pris d’une impulsion subite le jeune gardien tend à Théo son propre dessin alors que ni le Commissaire, ni son Commandant ne l’ont encore vue. Théo la regarde et deux larmes coulent sur ses joues. Il tend le dessin au gardien et lui dit :
- Vous dessinez bien, oui c’est ma sœur !
L’inspecteur à son tour prend le dessin et siffle en effet d’après la photo que le père lui avait remis, ils ont vieillis la photo pour lui donner 15 ans, mais puisque elle en paraît 3 de plus, il va falloir faire des retouches. De suite et sans s’occuper de Théo qui ne comprend rien il appelle le laboratoire et quelques instants plus tard on lui apporte une nouvelle photo, alors que le Commissaire s’étonne de cette rapidité, il apprend qu’ils avaient prévus plusieurs portraits plus ou moins vieillis au cas où on leur le demande.
- Regardez jeune homme, au fait quel est votre prénom ?
- Théo!
- Est-ce que le prénom d’Amaury a une résonance en vous.
Le jeune homme a un air hagard, il se lève s’assoit et leur dit :
A suivre
Tu joues très bien le suspense ! que va dire ce jeune homme ?
Bisous
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Oh ! Tout va s’éclairer, alors … bonne toute fin de ce jour EvaJoe !
Bisous♥
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Et alors….. on va savoir.
Bises
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Commentaire de Martine
Nous allons de surprise en surprise dans ce commissariat où règne une bonne ambiance. Ils sont sympathiques tous ces policiers. 🙂
Voilà Théo qui revient sous la lumière des projecteurs.
Vite,, la suite
🙂
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