La Saga de l’été (chapitre 4)

Au moment où elle va pour se précipiter sur son frère, une poigne la saisie à l’épaule, elle se retourne et se trouve face à Marco. Quelle malchance ! Etre si prêt et retomber dans ses griffes. Mais un coup de Trafalgar intervient lorsque deux voitures de police se garent au bord du trottoir, un grand jeune homme en descend suivit d’une escouade de policiers, Marco est de suite plaqué au sol, Sandie doit suivre le bel inspecteur, qui est accompagné d’une jeune policière, il demande à Amaury de les suivre. Sandie écarquille les yeux en voyant son frère les suivre le plus simplement du monde mais surtout répondre au prénom d’Amaury. Qu’est-ce que c’est que cette mascarade pense-t-elle tout bas.

Dans la voiture qui file à vive allure vers les locaux du commissariat, Amaury explique à sa sœur les rebondissements de ces dernières heures. Elle est abasourdie par ses révélations et ne comprend pas ce qui a pu leur arriver. Elle ne se souvient de rien, étant trop jeune à l’époque de leur enlèvement, son frère n’a lui non plus aucun souvenir, mais tout comme sa sœur il se souvient de Nanie et de sa ferme avec les cousins qui venaient passer des vacances et que l’on ne revoyait plus l’année suivante. Ce qui du reste à l’air d’intriguer énormément les OPJ et particulièrement le jeune inspecteur chargé de cette enquête. Léa alias Sandie, est quant à elle dans un état second, elle ne comprend plus rien, mais ce qu’elle sait c’est que Dorian va la chercher en revenant, mais bien vite le jeune homme disparaît de ses pensées et elle est à l’écoute de tous les rebondissements de ce deuxième kidnapping qui a eu de grandes répercussions sur sa propre fugue et sur leur vie future. Au moment où on les invite à se rendre dans le « bocal » du commissaire, ils voient passer Marco, Sandie-Léa se jette sur lui et le frappe au visage, le blessant à la lèvre, devant la fureur de la jeune fille il recule et un rictus horrible apparait à ses lèvres, on le saisit et le pousse à son tour dans une cellule en attendant son interrogatoire, Sandie est dans une telle fureur que les policiers la laissent invectiver leur prisonnier et écoute les révélations qu’elle fait.

  • Je te haie, sale type, c’est toi qui nous a fait kidnapper car ma mère te devais de l’argent, mais je pense que tu ne t’attendais pas à nous revoir vivant, tes ordres devaient être de m’éliminer ou de me garder en vie pour faire la « pute » à mon tour. Car c’est bien ce que tu voulais obtenir de moi hier. Voire même te servir avant, je te haie et je te maudis, j’espère qu’ils vont t’emprisonner à vie.

Après ce long monologue la fillette s’effondre et sanglote devant la pièce qui se referme pour éviter que Léa n’en vienne à blesser leur prisonnier qui subit quelques soins avant d’attendre son interrogatoire qui ne saurait tarder.

  • Calmez-vous Léa, nous allons le mettre à l’ombre pour longtemps mais auparavant il nous faut savoir s’il est à l’origine du second enlèvement et quelles sont les ramifications qui existent entre les deux enlèvements.

La jeune adolescente semble être paniquée à l’idée qu’il se passe quelques choses de terrible pour les deux autres enfants enlevés, elle veut parler, mais on la fait taire dans un premier temps, puis brusquement elle éclate en sanglot, n’ayant trouvé que ce moyen pour se faire entendre. Aussitôt la jeune policière lui demande ce qui la met dans cet état.

  • Je pense savoir où sont les deux enfants qui ont été enlevés !

Au commissariat c’est la stupéfaction, que sait Léa ?

  • Nous t’écoutons
  • Ils sont à la ferme
  • Quelle ferme ?
  • Celle où nous étions !

Un silence de plomb fait suite aux dires de la jeune Léa.

  • Tu n’avais que 7ans lorsque Nanie est décédée
  • Je ne me souviens pas du lieu où elle se trouve, mais je me souviens comment était la ferme. Donnez-moi un crayon je vais la dessiner.

Le jeune Paul lui tend un crayon et son bloc à dessin et la jeune fille d’un bon coup de crayons dessine d’une manière précise une ferme sous les yeux de son frère qui acquiesce à chaque coup de crayons. Elle explique à l’inspecteur la disposition des pièces et il dessine sous les dires de Léa. Bientôt apparait une ferme comme il en existe encore quelques-unes dans la Sologne toute proche. Rapidement ils en dénombrent encore trois ce qui va rendre les recherches plus faciles, après tout c’est la seule piste qu’ils ont. L’alerte « Enlèvement «  a été donné trop tard et aucune personne ne s’est manifestée, à part bien entendu les mauvais plaisants. Léa bien qu’extrêmement fatiguée participera aux recherches avec son frère. La première qui appartient au maire de la commune voisine est dans un triste état, personne ne l’a habitée depuis plus de 20 ans ce qui est confirmé par le maire lui-même. La seconde est plus difficile a débusquée, elle ressemble à la description de Léa mais elle n’a pas la petite cour à l’arrière ni le vieux puit au milieu de la cour. Quant à la troisième elle est trop petite pour être celle dans laquelle ils ont vécus cinq ans. Au moment où ils repartent bredouille, Amaury semble reconnaître la maison restaurée non loin de la dernière ferme. Il insiste énormément et c’est en voiture banalisée qu’il s’y rend avec le jeune inspecteur. Deux enfants jouent dans la cour, ce sont deux petits garçons, Amaury crie :

  • Adrien !

 L’un des deux petits garçons se retourne et dit :

  • Papa !

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

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