Aussi silencieusement qu’il était arrivé, Mathéo est retourné dans sa chambre, il est petit mais il a déjà compris beaucoup de choses. Son papa a beau lui les cacher il sait que sa maman a été emmené par des méchants messieurs ainsi que sa grand mère Fath.
Mathéo ne connaît pas le pays de son papa, juste sur des photos que son papa lui a montré. Mais il ne sait pas ou est son grand-père, il ne l’a pas vu, lui aussi a dû être enlevé, pourtant son papa lui a expliqué dans l’avion que la France était un pays civilisé. Depuis que sa maman a disparue il dormait avec son papa, mais là il est tout seul et la maison est grande, il a à nouveau peur et la petite lampe est éteinte. Il n’ose pas appeler sa grand-mère et encore moins son père, normalement il n’aurai pas dû le voir c’est bien parce qu’il s’est levé qu’il les a vu tous les deux en train de pleurer. Rien que de se souvenir de leurs larmes Mathéo se met à pleurer ce qui alarme son père qui dort dans la pièce à côté. Que faire, allez le consoler, mais alors il saura qu’il est là, aussi quand il entend sa mère se lever il ne se lève pas et ce, au prix d’un grand effort, dans moins de trois heures il sera reparti pour Djibouti.
L’aïeule se penche sur le lit où son petit fils ne peut retenir ses larmes, il sanglote, mais la grand-mère sait ce qu’il faut faire, elle prend l’enfant dans ses bras et le câline, petit à petit les larmes se tarissent, l’enfant le pouce dans la bouche se rendort, elle attend quelques instants et délicatement repose son petit fils dans le lit, remonte le drap puis la couette, allume à nouveau la petite lampe et sur la pointe des pieds se retire.
Quand le papa de Mathéo quitte le chalet familial l’enfant dort tranquillement, il s’approche de son tout petit et lui dépose un baiser délicat sur le front, l’enfant bouge à peine, il dort profondément, le papa voit la trace des larmes sur sa joue satiné, il les essuie et embrasse son petit visage encore gonflé par les sanglots. Puis doucement il prend son sac à dos et s’en va sans faire de bruits.Auparavant il a embrassé sa mère qui ne dormait pas et écrivait dans son petit salon.
Il est 9 h le soleil est levé, Mathéo vient de montrer son bout de nez, sa grand mère l’attendait dans la cuisine, elle sait ce qu’il boit le matin, pour la nourriture elle avisera au fil des jours; les petits déjeuners à Djibouti était fait de bouillie d’avoine accompagné de mangues, de goyaves voire de bananes et sa maman lui faisait un pain qui ressemblait à une grosse crêpe « le lahoh ». Alors ce matin sa mamie lui a mis sur la table du thé qu’il lui arrive de boire quelques fois, des céréales, une banane et des crêpes, va-t-il accepter ce repas, rien m’est moins sûre mais il faut essayer. Ses premiers mots sont pour sa mamie:
- Mathéo a faim et chez mamie ça sent bon
Pour l’aïeule ces quelques mots sont déjà une petite victoire, et lorsqu’elle voit son petit fils dévoré ce qu’elle lui a préparé elle est convaincue qu’entre eux deux il y a des chances qu’avant la fin des vacances ils s’entendent bien. Toutefois elle pense à son fils, qui est repartis vers sa vie, le pays qu’il s’est choisis, sa femme qui attend un enfant, va-t-elle pouvoir survivre à la privation de son enfant, aux coups. Personne ne sait ce qui s’est réellement passé, son fils a émis quelques hypothèses mais pour elle, qui vit en France, là-bas c’est inconcevable. Il connait de nombreuses personnes, il est capable de se débrouiller seul, mais combien de temps va-t-il s’écouler avant son retour en France auprès des siens, et ramènera-t-il sa femme, et leur enfant. Mais la grand-mère qui était plongée dans ses questionnements sent qu’une petite main vient de se glisser dans la sienne. Mathéo a tout dévoré et il voit bien que sa grand-mère pleure.
- Mathéo ne veut pas que sa mamie est des larmes dans ses yeux, Mathéo veut aller voir la grande montagne.
- Tu veux aller te promener?
- Mathéo veut bien
- Alors met ce petit blouson, tes chaussures, une casquette ayant appartenu à ton père et nous y allons, mais on va s’arrêter au village pour prendre quelques victuailles.
- Mathéo ne connait pas les victuailles, qu’est-ce que c’est?
- C’est de la nourriture,
- du pain?
- Oui et pleins d’autres choses que ton papa aimait bien.
- Alors Mathéo veut bien,
Pendant que sa grand-mère se prépare, Mathéo regarde par la fenêtre, il voit à quelques mètres de la maison un homme de son pays qui regarde de ce côté. Dès qu’il voit sa mamie il remonte dans sa voiture noire, la mamie l’a aussi vue, elle fronce les sourcils, qui peut bien avoir un chauffeur? Mais elle ne doit rien dire ou faire part de sa frayeur à son petit fils, par contre elle va passer voir son gendre pour lui demander de se renseigner, il est en vacance avec sa fille au chalet des Edelweiss en montant vers les « Lanches », il saura faire marcher ses connaissances, après tout il est inspecteur de police sur Paris, mais il connait pas mal de gens sur la vallée. Cette voiture portait le sceau officiel d’un pays, mais elle ne connait pas celui de Djibouti, elle va faire un croquis pour éviter de ne plus d’en souvenir lorsqu’elle verra son gendre. On serai donc déjà sur la trace de son gamin? Et bien ils ont fait vite se dit-elle en son for intérieur. Comment faire pour protéger son petit fils? Ici en France et à Peisey- Nancroix petit village de Savoie ce serai bien malheureux qu’il y est un autre rapt, et en quoi un enfant de 6 ans et demi pourrait les déranger.
A suivre…
Tout est possible pour ce petit et il va falloir le protéger !
Bises et bon après-midi.
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le petit a vu des choses peut-être mais n’en a pas encore le souvenir…non non c’est pas moi qui écrit alors j’arrête de fabuler j’attends the next. Bisoussssss
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Le déranger, peut-être pas. Leur rapporter peut-être …
Je suppose que tu as déjà la suite donc, il ne reste plus qu’à attendre.
Bisous EvaJoe.
Alors, après tes vacances es-tu en pleine forme ?
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Coucou Pimprenelle,
J’ai mis deux suites, alors je t’attends, rire!!!!
Bisous, car bientôt je met une troisième suite….
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Oh ! Pauvre petit, il est en danger, alors ! Bonne fin d’après-midi EvaJoe et douce soirée !
Bisous♥
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Matheo parle toujours à la troisième personne? 🙂
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Conflits ethniques, guerres fratricides, quel monde! Où nous entraînes-tu Evajoe. 😉
Ce petit bonhomme est attendrissant au possible ainsi que sa grand-mère aux petits soins pour lui. Et Phil si inquiet pour sa femme et sa belle-famille
Et cette voiture noire si menaçante.
Tu sais y faire pour tenir tes lecteurs en haleine
G. Bisous!!!
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