Lumières dans la nuit /31

Je rage intérieurement nous aurions dû prendre l’autoroute, nous avons hésité à Bourg Saint Andeol. Claude qui nous suivait m’a dit:

L’autoroute je déteste, je préfère me balader sur les routes de nos campagnes. Puis tu sais on ne gagne que 30 minutes. Pourvu que nous y soyons pour midi. Il nous reste à peine deux heures de route.

Faut dire que nous étions parti à 6 h 30 du matin. Cependant nous voici dans un bouchon, Claude est passé devant, je rage intérieurement. J’ai beau dire à Julien de l’appeler, tout au moins Tony, mais il ne répond pas. Je suis excédé, Damien me conseille de me calmer que cela ne sert à rien de s’énerver. Tout à l’heure nous avons changé les chauffeurs. Paul qui conduisait à passer le volant à Claude, Damien me l’a passé. Nous étions devant, c’est Claude qui est passé en tête. On doit s’arrêter à Chorges avant de nous rendre au Centre UCPA.

Et voilà un bouchon, certes c’est le 1 er août le va et vient des vacanciers c’est aujourd’hui. Vu que cela s’éternise j’appelle Claude il n’est sûrement pas très loin et certainement pris tout comme nous dans un bouchon. Il a fait la route plusieurs fois, il connaît peut-être une voie secondaire qui nous permettrait d’éviter de rester coincer pas très loin de Chorges.

Peine perdue il ne répond pas. Je tapote sur le volant tout en regardant dans mon rétroviseur lorsque soudain je vois arriver à vive allure une moto. Sur le coup je la prends pour une moto de collègues mais ce n’est pas ça. Une moto peut remonter tout le bouchon, mais elle s’insére entre nous et la voiture qui nous suit.

Je les observe car ces deux hommes m’intriguent. Que cherchent-ils et surtout pourquoi ne pas continuer leur route.. Je coupe la clim et ouvre la vitre avant, passe mon bras et leur fait signe de nous doubler. Il vient à notre hauteur. Sort un revolver, je referme la vitre, crie baissez-vous, je démarre. Remonte la file à vive allure. Demande à Damien de se relever, d’ouvrir la boîte à gants. De sortir le gyrophare que j’avais mis en partant. Derrière nous la moto a disparu. Je ne me fais pas d’illusions ils reviendront à la charge.

Je place le gyrophare sur le toit et le branche sur la prise usb, ceux qui sont sur les côtés applaudissent, je ne cherche pas à comprendre.

Regardez bien si vous voyez le véhicule de Claude.

Arrivé à la première voiture, je vois en contrebas dans un pré le combi de Claude il a dû déraper dans le virage. Le véhicule gît sur le toit. A côté il y a Paul qui se tient la tête. Je descends rapidement de mon véhicule. Montre ma carte aux gendarmes en faction sur la route. Et dit au plus gradé :

Bonjour Capitaine que s’est-il passé ?L’homme à côté du combi est mon beau-père. Quant à celui qui conduisait je ne le vois pas, c’est mon cousin que lui est-il arrivé ?

Il a reçu une balle de 9 mm dans le bras gauche. Sous la douleur il a fait une embardée a dérapé et vous voyez le résultat.

A-t-on arrêté celui qui lui a tiré dessus ?

Oui, mais il s’est suicidé !

Où se trouve-t-il ?

Venez je vous emmène vers le camion de pompiers. On attend un corbillard.

Le Capitaine soulève le drap, je ne connais pas cet individu, j’espérais que ce soit Christian mais hélas ce n’est pas lui, par contre ce doit être ces hommes de main. Il a dû apprendre de ses erreurs et faire en sorte qu’il ne soit plus impliqué directement.

Je signale au capitaine que j’ai été victime d’une tentative d’agression. Du reste cela se voit sur la carrosserie de la voiture. J’ai heurté l’avant de la moto et les deux conducteurs ont été déstabilisés ils ont chutés au sol. Je ne me suis pas attardé à vérifier ce qu’ils étaient devenus. Possible qu’ils aient fait demi-tour. A moins que les conducteurs les aient malmenés.

Une voiture de policiers s’arrêtent à notre hauteur et signalent que deux types à moto se sont fait encerclé par la foule. Ils sont plutôt mal en point. Ils ont appelés une ambulance, elle ne devrait pas tardé.

J’explique au policier la raison pour laquelle la foule s’en est pris à eux. Du coup il appelle un de ses collègues et lui demande de prendre une photo des deux blessés. Rien que le visage.

J’ai beau scruter leurs têtes ce n’est pas Christian. Aucun des deux hommes lui ressemblent. Mais Julien reconnaît l’un des hommes.

Il est venu voir Grand-Papy

Quand donc ?

Le jour où tu es allé avec Magalie au restaurant.

Est-que tu sais d’où il vient ?

Non mais tu n’as qu’à appeler ton pépé.

Toi tu n’es pas bête

Pépé c’est Xavier

Xavier tu as un souci

Je veux juste un renseignement, Julien me dit qu’hier tu as fait visiter une maison à un type

Oui, justement avant de lui dire oui, je voulais savoir une chose. Ton père adoptif a combien de frères.

Tu devrais demander ça à ma mère, je n’en sais rien. Pourquoi ?

Parce qu’il m’a donné comme nom de famille Denis

Et son prénom

Je ne sais pas

Tu ne le verras pas revenir

Pourquoi tu l’as rencontré

Oui, il a essayé de me tuer

Ce n’est pas vrai, ça va finir quand donc toutes ses horreurs.

Bientot je te le promets

Tu l’as arrêté

Non il s’est fait tabassé par les conducteurs qui ont assistés à la scène. La police va les arrêter.

Les, ils étaient combien ?

Quatre, deux par motos

Ils ont dû vous suivre et attendre un endroit facile pour t’éliminer.

Ils se sont fait avoir car il y a eu un accident. Ils ont quand même essayé de tirer cela leur est retombé dessus. Un des types devaient avoir une chose à se reprocher, il s’est suicidé.

Un de moins, et pépé raccroche.

Paul est remonté du pré, il.nous donne des nouvelles de Claude ce qui a le mérite de rassurer Anthony qui était avec nous.

La balle n’est pas rentrée dans le bras, elle a juste glissé dessus et s’est enfoncée dans la carrosserie. On a un conducteur en moins, et le pire un combi en moins. Nous nous renseignerons sur place pour louer un Espace.

Pour les trente minutes qu’ils nous restent, nous installons Claude sur la troisième rangée. Il a le bras en écharpe. Plus de peur que de mal. Son fils se met à côté de lui, du coup Julien les rejoint.

Paul s’assoit devant Claude, Damien se met à côté et nous repartons. Mais nous faisons à peine 50 mètres que l’on me fait signe de m’arrêter.

Un des hommes celui que votre fils connait veut vous parler en tête à tête. Nous vous arrangeons ça. Il.dit qu’il vous connaît.

Si c’est le frère de mon père c’est certain que je le connais mais vu qu’il s’est fait battre et bien je ne vois pas vraiment.

Je suis dans la voiture des gendarmes, l’individu sous surveillance il est en face de moi. Et voici ce qu’il me dit :

Je suis le frère de votre père, je devais vous tuer car il y a un contrat sur vous, si je parle c’est pour vous avertir que d’autres essayeront.

Qui vous a demandé de l’éliminer ?

En fait il y a deux personnes, la première c’est le meilleur ami de votre père.

Lequel mon père adoptif votre frère ou mon vrai père le mari de ma mère.

Ah je vois que vous savez tout.

Oui j’ai deviné

Bon c’est votre père Denis Pol et Christian Denis mon neveu et votre fils adoptif.

Pour quelles raisons ?

Une sombre histoire de famille assorti à un héritage.

La sombre histoire je la connais, mon père a eu trois enfants avec celle que l’on me disait être ma mère adoptive. Ça je l’ai deviné. L’ainé c’est moi, mon père adoptif m’a mis dehors j’avais quinze ans. Le second c’est Damien il a été placé dans un foyer à l’âge de cinq ans. La troisième c’est notre petite sœur, nous ignorons où elle est.

Il faudra que vous rencontriez votre fils adoptif lui seul sait où elle se trouve. Par contre il a reçu l’ordre de vous éliminez. Surtout maintenant que nous n’y sommes pas arrivé.

Vous deviez faire quoi une fois que vous m’aurez abattus

Vous prendre en photo et lui l’envoyer sur son téléphone.

Vous pouvez me prêter votre téléphone

Oui mais je vous conseille de le faire le plus tard possible car dès que je lui aurais dit votre mort, il monte dans le village pour abattre votre famille au grand complet.

Mais il en manque, il y a mon fils que je vais chercher, l’ainé est avec moi. Mon frère va aussi chercher sa fille. Il veut les tuer comment eux ?

On serait aller les récupérer à votre place. Comme je m’appelle comme vous, cela aurait été un jeu d’enfants.

Vous revez mon oncle. Personne n’aurait remis mon fils et ma nièce à des inconnus. Alors vous auriez fait quoi ?

Tirez dessus ceux qui nous auraient empêché. En face du camp UCPA il y a une estafette, elle est pleine de fusils.

Donnez-nous son immatriculation :

GG-125-AC

J’appelle immédiatement nos collègues ils vont aller la récupérer. Vous pouvez y aller.

Bon courage Commandant

Nous avons récupéré l’ensemble des colons, Luc, Maeline,Nicolas,Ali. Ma nièce est charmante, elle est l’égérie du groupe. Au retour j’ai tous les enfants plus les adultes. On a rien loué on repart tous ensemble. Dans les côtes je rame un peu, mais on va redescendre. Nous repartons par l’autoroute.

Lorsque nous arrivons à Vallon-Pont-d’arc j’envoie la photo du dénommé X frère supposé de notre père. Sa tête a explosé sous le fusil il est méconnaissable.

De suite Christian demande à son interlocuteur si ça c’est bien passé.

Je lui répond ce que nous avons convenu avec les gendarmes et la police.

Regarde les infos de 20 h

Comme il est 19 h 55, il me répond je regarde et je t’envoies un endroit pour te planquer. Je vous rejoindrais dès que j’aurais achever mon contrat.

Je ne m’attarde pas, je lui répond ok comme m’a dit mon oncle.

Nous attaquons les lacets de la route qui monte à notre Havre de paix notre village Lajaresse. En route mon oeil averti voit où se sont planqué les gendarmes et le GIGN. Ils interviendront qu’au moment où il me mettra en joue. Ils ne lui laisseront pas le temps de me tuer. Si besoin il sera abattu mais Thomas le veut sain et sauf.

J’aurai un gilet pare-balles, il doit tirer dans le cœur. Il se serait entraîné des jours et des jours sur un stand de tirs de Vaulx-en-Velin. Thomas a retrouvé ses tirs après perquisition de la salle d’armes clandestines. Elle a été fermé sur le champs. Ils ne travaillaient pas, ils avaient pris leur congé. Le directeur un ancien de la Compagnie de mon père est en garde à vue.

Il est 21 h mon téléphone personnel sonne, c’est un numéro inconnu. Je décroche :

Allo Commandant Xavier Pol

Au bout du fil juste une respiration, puis j’entends Christian :

Ah papa tu as repris ton nom qui te l’a dit ?

Ma vraie mère, mais je suppose que tu le savais puisque tu n’es pas étonné. Que veux-tu ? Me demander pardon ?

Oui, tu accepterais

Tu viens de massacrer mes fils, mon cousin et ses deux enfants, mon frère et sa fille, le père d’accueil de Julie et le petit Ali , eux ils n’étaient même pas de la famille. Tu es bon à être enfermé.

Mon bras droit est mort si je comprends

Oui puisque je suis vivant, faut dire que tu lui as dit de tuer Xavier Denis, lui est mort, pire il n’a jamais existé. Allez adieu ou plutôt à bientôt pour ton procès.

Le téléphone de mon oncle Roger Denis sonne, c’est Damien que Christian ne connait pas qui décroche

Oui kiki

Je te reconnais

Tant mieux

Tu ne t’es pas fait pincer toi ?

Non j’ai sauté de la bécane en marche et je suis planqué dans les bois.

Quand j’ai terminé je viendrais te chercher, je suppose que tu es le seul survivant.

J’y compte bien, vers quelle heure ?

Je suis à deux pas de Lajaresse, je vois mon père et un type à côté de lui.

Ah et tu le connais ce type ?

Non ce doit être un vacancier. Je vais le buter en premier.

Attends je vois des lumières laisse-moi pas, je vais aller me planquer au plus profond des bois.

Bon j’attends, ah le type s’en va ce doit être un qui veut vivre. Allez je vois mon con de père qui m’a fait tuer ma mère, lui je ne vais pas le rater.

Alors Commandant on se balade dans un village pourri. Tu vas me signer un papier avant que je te tue. Et ainsi tu sauveras la vie des femmes.

Je ne te signerais rien du tout car tu es un être vil et mal faisant. Et tu vas les tuer. Sache par contre qu’il faudra que tu les trouves je les ai mis à l’abri.

Dans les souterrains, tu crois que je ne les connais pas. J’ai des hommes en bas planqué dans deux voitures, ils attendent que mon feu vert et les femmes passeront à la casserole.

Je fais mine de pleurer. Il sort son arme à canon scié qu’il avait dans un étui pour violon.

Au meme moment on entend :

Lâchez cet arme

Une sirène se met à hurler, des projecteurs éclairent la scène, Christian de stupeur en lâche son arme. Toute ma famille apparaît : mes fils me crient Papa. Mon grand-père me prend dans ses bras et dit :

Ils sont tous sous les verrous on va pouvoir vivre à nouveau. Bienvenue chez vous mes petits-fils.

Fin du premier tome ….

Ce roman est sous copyright.

Lumières dans la nuit /30

Damien comment as-tu fait pour ne pas reconnaître ta mère ?

C’est le déni, j’avais tout enfoui, puis tu sais je l’ai quitté j’avais 7 ans, elle a bien changé.

Tu vivais où, chez ma tante ? Je n’y comprends rien.

Le téléphone sonne c’est encore Thomas, cela fait trois fois qu’il me rappelle.

C’est Damien qui répond

Damien, je t’écoute Thomas

Il va comment Xavier ?

Il est très mal mais il veut savoir ce que notre père vous a dit

Met le haut parleur

Voilà c’est fait nous t’écoutons

En fait votre père c’était un collectionneur de femmes, mais la seule qu’il aimait c’était votre véritable mère. Hélas elle était marié avec son copain d’enfance et lui avait dit en se mariant qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfants.

Attends le copain d’enfance de qui ?

De ton père

Ok continue

Donc Denis votre père et Claudette ( votre mère adoptive ou non) avaient une liaison. Il vivait chez Claudette pendant que le père adoptif de Xavier travaillait comme un dingue. Pour pouvoir la voir souvent il s’était mis avec sa sœur mais il en pinçait que pour Claudette pour faire plus simple.

Et ma mère adoptive s’est trouvée enceinte, comment a-t-elle fait pour cacher sa grossesse à mon père ?

Il n’était pas souvent là à cette époque. Il la voyait en coup de vent et dormait énormément pour compenser ses heures de route.

Alors qu’elle était enceinte de six mois et qu’elle avait selon les dire de votre père un petit embonpoint il lui en avait fait la reflexion.

Elle lui a fait la réponse suivante, je fais que grignoter toute la journée. Se doutait-il de quelques choses je le pense car sa réaction a été violente. Il l’a frappé sur le ventre, heureusement Denis était dans la l’appartement, il s’est jeté sur son ami et désormais beau-frère et lui a filé une volée de bois vert .

A compté de ce jour-là il n’a plus touché sa femme. Il s’est tenu à carreaux. Il disait s’ennuyer chez lui, alors il a décidé de se mettre à son compte, ta mère qui t’attendais Xavier en était au huitième mois.

Il lui a dit à 3 h du matin qu’il partait livré des pièces de voitures Renault en Espagne. Qu’il devait aller les chercher à Valenciennes. Et il ignorait pour combien de jours il en avait. Elle ne l’a pas revu pendant un mois.

Elle avait accouché la nuit où il était parti, je te passe les détails que ton père nous a donné en parlant de ton père adoptif, tiens toi au fait qu’elle était sous sa coupe et avait peur de lui.

Quand il est rentré tu avais un mois, elle lui a dit que tu étais le fils de Denis et de sa sœur. Et qu’elle te gardais. Elle a vu ton père adoptif chialé devant ce bébé. Il lui a dit que lui aussi aurait aimé avoir un petit bébé.

Puis la vie a repris son cours jusqu’au jour où Denis a décidé de te faire adopter par la vraie mère de son fils . Tu avais à peine quatre mois. La suite tu l’as connais.

A part qu’elle m’a raconté une sordide histoire d’enfant abandonné à Beyrouth à l’âge de deux mois.

C’est ce qui est écrit dans ton dossier d’adoption.

J’avais quatre mois et j’en paraissais deux, ils ont juste trompé les services sociaux.

Et pour moi ? Elle est aussi ma mère

Oui

Et Séverine

C’est aussi votre soeur

Où est-elle ?

On va la chercher

Cette histoire est étrange, que de secrets cela va encore nous dévoilés.

A bientôt Thomas, cette nuit on fait des rondes, on va commencer Damien et moi nous commencerons à 23 h et repos à 2 h du matin. Et ainsi de suite. Nous sommes six, on s’est partagé les 9 h de surveillance.

Bon courage à bientôt

Et accompagné de Damien nous avons rejoint notre vraie famille et décidé d’un commun accord d’attendre que notre mère se décide à nous parler.

Nous mangeons chez notre grande tante Damien et sa femme, Grand-père et notre mère, Magalie et moi sans oublier Julien.

Quand Damien dit à notre mère qu’il a une fille de l’âge de Nicolas et qu’ils attendent un garçon, notre mère se met à pleurer. Mais elle ne dit rien. Ce n’est pas encore le moment de la confiance. Laurie va profiter de rester sur le village pour se rapprocher de sa belle-mère. Qui sait elle est psychiatre, elle réussira là ou nous n’y sommes pas arrivés. Il faut dire que nous sommes trop dans l’affectif.

Le repas se termine vers 22 h, Laurie part faire un tour de village avec Magalie, notre mère et Julien . Puis ce dernier leur fausse compagnie non sans m’avoir demandé la permission de rejoindre ses copains et petits cousins. Ce que je lui accorde car il est très respectueux des horaires.

Nous sommes rentré, Julien dort chez son nouveau copain. Le papa connait bien notre grand-père, et il lui avait proposé d’avoir une des maisons à restaurer. Pépé ne doit pas faire fortune en vendant les maisons toujours attenantes à un jardin. Celle-là a coûté à Monsieur Laval, maison et terrain compris 15000€. La cuisine est en mauvais état mais tout le haut est certes à rafraîchir mais ils peuvent déjà dormir dans les chambres.

Ce qui plait à Julien c’est qu’ils dorment sur des matelas à même le plancher. C’est moins confortable qu’un lit mais fort amusant pour ses trois garçons de 14:ans. Je les préfère dans la maison qu’à l’extérieur surtout avec ce voleur qui rôde.

Nous nous installons pour la nuit dans une anfractuosité du rocher qui mène au château. C’est le seul endroit pour passer. Nous ne voyons personne aussi nous rejoignons notre maison afin d’y achever notre nuit. Auparavant nous prévenons Claude et Monsieur Laval que leur heure de garde à sonné. Il est deux heures trente du matin. Ils resteront jusqu’à quatre heure trente. Car vers les 7 h il y a déjà du monde et le va et viens d’ un étranger au village serait vite repéré.

C’est seulement vers midi que nous faisons le point avec les gendarmes. Aucun vol n’est signalé, personne ne s’est présenté au village. Nous ne ferons rien la nuit prochaine.

Les vacances ont repris leur train train normal. Nous partageons nos journées entre piscine rafting, canoë kayak escalade et pour les adultes de la maçonnerie. Grand-père s’est mis dans la tête de faire une boutique qui viendra nos produits régionaux et ce que nous fabriquons ainsi que les légumes et fruits de nos jardins. Après tout ça nous occupe et on le fait avec tous ceux qui sont intéressés.

Bientôt Damien rentrera sur Lyon ces vacances se terminent, sa femme restera jusqu’à fin août avec leur fille Maeline. Nous avons décidé d’aller récupérer Nicolas, Luc le fils de Claude, Ali le petit frère de Jamila ainsi que Maeline. Nous partons avec deux mini bus. Les jeunes profiteront du lac pour se baigner et faire de la voile. Nous les adultes nous avons rendez-vous avec des touristes qui ont remis à neuf tout un village au dessus de Savines. Leur expérience pouvant nous servir. En plus Julien a eu l’idée de nous jumeler. C’est surtout cette proposition que nous voulons leur faire. De cette façons nous pourrions échanger et se rencontrer dès les beaux jours.

Mais rien n’allait se passer comme nous le pensions.

A suivre…

Lumières dans la nuit/ 29

Voila ma mère j’espère qu’elle va parler sinon je ne saurais rien, sauf si sur les papiers du service adoption il y ai noté une chose qui puisse me mettre sur la route de mes parents.

Si je suis né sous X c’est râpé, à cet époque on ne laissait pas de mots de la mère qui expliquait son geste.

Si je te dis Xavier qu’il était noté sur mon propre dossier que j’avais un frère qui se nommait Xavier adopté par Marc et Claire Denis c’est que c’est bien de toi qu’il s’agit.

Tu y es allé quand donc ?

C’était le jour de mes 18 ans, le jour où le foyer m’a dit voilà on vous installe en ville et vous allez vous débrouiller tout seul.

Tu as fais comment pour devenir ce chirurgien orthopédique.

J’ai travaille la nuit dans une pizzeria et j’étudiais le jour. Et je devais être un battant car je m’en suis sorti. Et tu sais quoi frangin on tient ça de notre grand-père. Lui aussi s’est battu dans la vie pour en arriver là. La plupart des maisons de ce village lui appartienne. Il les a monté pierres par pierres à la sueur de son front.

Toi aussi Xavier quand ton père adoptif t’a fichu dehors car tu refusais d’embrasser la même carrière que lui. Tu n’as jamais voulu faire chauffeur routier. Toi aussi tu t’es Battu

Moi, j’ai eu la famille d’accueil de Julie qui m’a recueilli, ils ont payé mes études, je les ai remboursé. J’avais l’âge de Julien. En sortant de la troisième mon père adoptif voulait que je fasse un apprentissage pour un travail manuel. Avec eux j’ai pu aller au lycée, mon bac en poche je suis parti en septembre passer le concours de la gendarmerie que j’ai réussi. Une année de formation à Montluçon et je suis sorti sous officier, mais je ne voulais pas en rester là, Julie non plus. Mais pour être officier il fallait Bac plus cinq années d’étude. On a bossé un an comme des malades tout en étant sous officier et affecté pendant deux ans à des brigades différentes. Puis en ayant dit chacun dans notre brigade vouloir tenté le concours des officiers. Nous a t’on pris pour des fous je n’en sais rien, toujours est-il que nous avons été accepté et nous vous avons réussis brillamment notre concours après deux ans d’école. Puisque Julie est sortie première et moi second.

Tu étais galant

Toujours

Lorsque je rejoins ma mère je m’aperçois que je viens de parler de Julie sans être angoissé et sans pleurer. Si je peux en parler ainsi c’est peut-être que j’ai passé un cap. Celui d’accepter son départ.

Maman je vais te demander de venir avec moi, dans la voiture tu ne m’as pas répondu. Je pense que tu sais comment j’ai été adopté et que peut-être ce n’est pas très orthodoxe.

Qu’est-ce que tu veux savoir à la fin ?

Tout

On n’est pas passé par les Services Sociaux

Ah continue

Ma soeur Claudette comme je te l’ai dit nous a confié un matin un bébé qui avait tout juste deux mois. Elle savait que je ne pouvais pas avoir d’enfants.

S’était le sien ?

Non

Celui de qui ?

De la maîtresse de son compagnon

Qui s’appelait comment ?

Denis Pol

Oui et c’est tout

Presque

Il y a quoi de plus, ah fallait que ce soit légal

Oui

Vous avez fait comment ?

Ton père le vrai et l’autre mon mari sont allé voir un avocat qui a monté un faux dossier d’adoption au Liban. Pendant ce temps on ne disait rien à personne tu étais chez nous. Comme il fallait un agrément ton vrai père s’est débrouillé pour en avoir un, il l’a antidaté et dit que nous étions à l’époque à Paris. Bref tout était en règle. On t’a soi disant ramener de Beyrouth ou la guerre sévissait. Les papiers d’adoption sont en règle.

Il y a écrit quoi dessus père et mère inconnu

Pas du tout

Père :Denis Pol et mère :Claudette Martin

Qui est ma vraie mère ? Est-elle encore vivante ?

Ta vraie mère c’était la maîtresse de ton père.

Est-ce que tu sais ses noms et prénoms ?

Tu m’agace si tu m’as fait venir ici pour m’embrouiller l’esprit tu n’as qu’à me jeter en pâtée à qui tu veux.

Je vais téléphoner à Thomas lui, il va pouvoir me le dire. Tu es certaine que tu ne veux pas m’en parler avant.

Non, dis moi plutôt où je vais dormir cette nuit.

Damien a écouté et après avoir laissé ma mère adoptive en compagnie de mon Grand-père et ma Grande-tante je l’ai rejoint et j’ai téléphoné à Thomas.

Thomas c’est Xavier, tu as récupéré les papiers

Oui et toi tu as la version de ta mère adoptive

Oui, mais je n’ai pas les noms et prénoms de ma mère.

A la place tu as ta tante, ce qui voudrais dire en poussant le bouchon plus loin, que si Damien c’est ton frère Séverine est forcément ta sœur. Or si elle est bien la fille de ta tante et de Denis Pol, elle n’est pas réellement votre soeur, juste dire une demi-sœur par votre père.

Oui et il y a quoi sur les papiers de l’ASE

Je ne sais pas si c’est judicieux de te le dire comme ça. Il serait préférable que tu le lises.

Pour le lire il.faut que tu viennes.

Non je vais te le scanner et je te l’envoie

Attends je la connais

Oui

Bien ou pas bien

Un peu des deux

Pourquoi tu dis de cette manière

Parce qu’elle t’a menti

Je regarde Damien, on a compris. Ma mère adoptive est ma mère qui m’a mise au monde sont une même et unique personne. Et il en est de même pour Damien

Je raccroche sans dire quoi que ce soit à Thomas. Je m’asseois par terre je suis anéanti.

A suivre…

Lumières dans la nuit/ 28/

Damien, Magalie et moi partons pour l’hôpital Édouard Herriot où ma mère adoptive doit nous attendre.

J’ai des tonnes de questions qui trottent dans ma tête au vu des allusions que m’a faites mon père. Surtout depuis qu’il est en garde à vue, j’ai eu droit à un torrent d’insultes.

Je ne lui arrive pas à la cheville, je ne me suis pas engagé comme lui pour combattre pour mon pays, j’ai préféré rejoindre la gendarmerie qu’il qualifie de tous les noms d’oiseaux. Quand Thomas lui a dit que j’étais dans le GIGN, il a baissé la tête mais c’est renfermé dans un mutisme et ne l’a pas quitté jusqu’à ce que je parte.

Par contre il pensait que je serais bouleversé par la mort de mon père adoptif et là il a accusé le coup devant mon indifférence. Et après lui avoir asséné ses mots : Tuer pour moi c’est juste si je suis menacé, toi tu es un assassin , tu as armé le bras de Christian pour te venger de moi qui ne te connaissais pas, j’ai appris ton existence le 21 juin. Damien , contrairement à ce que tu m’as dit a vécu avec toi bien plus longtemps que moi. Il n’a pas des souvenirs fort agréables. Tu le frappais, l’enfermait dans un placard, il ne lèvera pas le petit doigt pour toi. Il t’a rayé de sa vie, comme moi. Adieu Monsieur.

Et je suis parti sans un regard pour lui, mon père ce sera mon grand-père je lui donnerais toute mon affection. Cet homme qu’il croupisse en prison.

Magalie m’a dit avant que j’aille récupérer ma mère adoptive:

Mes parents t’accueillerons les bras grands ouverts.

J’espère qu’en emmenant ma mère à Lajaresse je ne commet pas une erreur. Apparament on surveillait mon grand-père et il m’a retrouvé à cause de ma ressemblance avec lui. Il a compris de suite que j’étais son fils.

Damien et moi nous pensons que notre géniteur est un psychopathe. Pourquoi porte-t-il le même nom que mon père adoptif ? Damien me fait remarquer qu’il a gardé les mêmes initiales Paul Denis pour Denis Pol. Je ne m’en étais même pas rendu compte. Il a juste fait une inversion. Étrange !

Ma mère adoptive est assise à côté de Magalie à l’arrière lorsque je reçois un appel téléphonique de Thomas. Au départ j’ai le haut parleur, puis brutalement il me dit :

« Passe en mode silencieux, ce que j’ai à te dire a un rapport avec notre dernière prise ».

Voilà c’est fait je t’écoute

Ton geniteur puisque tu ne veux pas dire ton père et je te comprend viens de nous faire une révélation.

Qui me concerne ?

Oui

Et vas y raconte

Tu devrais demander à ta mère comment a eu lieu ton adoption. Et tu dois récupérer tes papiers aux services sociaux. Mais écoute d’abord ta mère.

A quel endroit dois-je aller pour les papiers ?

A la Croix Rousse

Comme je ne remettrais pas avant longtemps les pieds à Lyon, je vais y aller de suite. Tu es certain qu’ils me les remettront.

Oui c’est un ordre que j’ai donné à la secrétaire. Si tu ne veux pas y aller j’envoie Mohamed.

Fais plutot comme ça si je n’obtiens pas ce que tu veux comparer je te donne le feu vert pour le consulter.

Ca marche, retourne à Lajaresse et présente mes amitiés à tous ceux que je connais. Et au 8 août je viendrais me ressourcer comme ton grand-père me l’a demandé.

J’ai hâte et je suis intrigué par ses révélations.

Tu as raison c’est explosif.

Je raccroche. Je ne vais rien demander à ma mère pour l’instant je vais attendre que nous soyons à Lajaresse. L’autoroute n’a pas grand monde, hormis des camions. C’est Damien qui conduit, à Vallon-pont-d’arc nous récupérons son coupé. J’ai eu le temps en descendant de demander à Magalie de monter avec Damien voulant parler en tête à tête avec ma mère.

Alors Maman es-tu contente de revoir Julien et de connaître ma véritable famille ?

Ma mère ne dit rien ça n’augure rien de bon pour la suite. Que voulait dire Thomas et quelles révélations doit-elle me faire en lien avec mon géniteur. Il ne peut pas être le frère de mon père puisque c’est le fils de pépé, ou alors il m’a menti. Non il connaît Pépé, sinon pourquoi parlé d’héritage.

Il faut que je me lance mais selon le médecin je dois la ménager, elle est fragile. Cela je le comprend, mon fils adoptif a déjà tué ma femme et mon père adoptif. Si le dernier cela ne m’a rien fait je souffre encore d’avoir perdu Julie. Je revois surtout les yeux de haine de Christian.

Maman

Oui Xavier que me veux-tu ?

Tu sais depuis quelques jours je me pose pleins de questions concernant mon adoption. Vous êtes allés papa et toi où donc ?

Comment ça où donc?

Je ne sais pas, un orphelinat, une famille d’accueil

Non rien de tout cela

Ah bon tu m’as trouve sur le bord du chemin

Presque

Explique-moi

Tu ne nous as jamais rien demandé pourquoi le fais-tu maintenant ?

J’en ai besoin, ça me fera du bien, je verrais papa autrement.

Ma sœur s’était mise en ménage avec un Monsieur qui avait un petit garçon, il le lui laissait des jours, des semaines, des mois entiers sur les bras. Il pleurait tout le temps.

Il était veuf son compagnon

J’en sais rien

Il s’appelait comment ?

Je ne m’en souviens pas

Et ta soeur, elle peut me dire quelques choses.

Elle ne te dira rien

Mais c’est mon histoire, bon explique-moi comment cela se fait que ce soit toi qui m’ai récupéré.

Mais pour l’instant elle ne peut pas me répondre, car nous sommes arrivés sur le parking de Lajaresse. Et Julien nous attend.

Elle descend et son petit fils se jette dans ses bras, en lui disant :

Mamie comme je suis content de te revoir, papy ne vient pas ?

Je vois dans le regard de ma mère qu’elle est affolée.

Julien ne pose pas de questions

D’accord Papa

Je porte les bagages de ma mère je ne l’ai même pas informé des décisions prises sans sollicité son accord. Bah elle va préférer c’est certain. Elle sera en compagnie de gens plus âgés. Mais je veux savoir quel est l’imbroglio lié à mon adoption ?

Helas je suis obligé de remettre cette discussion à plus tard. Tout le village est réunis enfin ceux qui sont proches de notre famille. La nuit passée il y a eu des vols, certes insignifiant mais comme personne n’en connait la raison il a été décidé par Claude de faire des rondes. Damien et moi nous sommes les bienvenus.

Je suis d’accord mais pas cette nuit, j’ai des heures de sommeil à rattraper et compte tenu des autres évènements qui se greffent dessus je vais demander au Capitaine Frémont de nous envoyer des hommes.

Il suffit d’une ou deux patrouilles qui circulent à l’entrée du village ce devrait être bon nous dit Claude.

Je lui fais savoir mais bien plus tard que je ne suis pas d’accord. Il faut surveiller le chemin qui mène au château.

En effet tu as raison, je ferai une ronde avec les Hollandais.

Moi je veux bien en faire une mais dès la tombée de la nuit. Il faudrait être six. Toi et Mr Van der Matt, son collègue n’aurait-il pas une connaissance et Damien et moi.

Ah tu as raison il y a un gars qui vient d’arriver, on a discuté, il est de Lyon

Lyon, emmène-moi immédiatement vers lui.

Mais pourquoi Xavier ?

J’ai mes raisons

Bon c’est la maison là bas en rénovation, mais il n’a pas l’air d’être là.

Décris-le moi

Mais pourquoi c’est un brave type

Ecoute Claude j’ai découvert des horreurs ces jours-ci. Julien l’a vu le gars

Oui, hier il a mangé avec nous

Ah et il n’a rien dit

Non, il a juste sympathisé avec son gamin.

Ouf

Explique-moi

J’ai en horreur Lyon et lorsque tu m’as dit qu’il venait de là j’ai cru que c’était Christian mon Beaufils.

T’inquiètes le capitaine Frémont a distribue une affichette avec sa photo et un numéro de téléphone à appeler au cas où nous le verrions.

Tant mieux, c’est grave je deviens parano.

Je rejoins ma mère, elle était en retrait et parlait avec Julien et en route je croise Damien , il faut que j’en ai le cœur net.

Dis-moi Damien tu connais le prénom de ta mère ?

Ma vraie mère, et bien c’est la tienne?

Comment peux-tu en être sûr ?

J’ai vu les papiers à l’ASE

L’ASE d’où

De la Croix Rousse

Hum, et il était noté quoi ?

Que j’avais un frère ton prénom Xavier né de Denis Pol et Claudette née Martin

Zut !

Pourquoi Zut !

Martin c’est le nom de ma mère et Claudette le prénom de la soeur de ma mère.

Cela se corse, je suis toujours ton frère mais ne m’as tu pas dit que ta tante avait eu une fille.

Oui c’est vrai, seule ma mère pourra nous expliquer.

Allons-y Xavier il faut crever l’abcès tout de suite, sinon tu ne vas pas en dormir de la nuit.

A suivre…

Lumières dans la nuit/27

Priscilla est un oiseau blessé par la vie. Sa mère lui a dit : » tu l’as bien cherché à aguicher tous les hommes » . Alors que cette gamine sortait d’un traumatisme important ce sont les seuls mots de réconfort qu’elle a reçu. J’en suis là de mes réflexions lorsque je vois Damien qui m’interpelle :

Oh tu dors, Magalie et Thomas sont parti pour l’hélicoptère, toi je t’emmène les rejoindre avec mon coupé.

Ah ca commence Thomas me pique Magalie. Damien me regarde interrogatif puis devant mon rire ajoute :

Ah c’est une boutade, tu m’as bien eu

Et tous les deux nous partons au pas de courses récupérer le coupé de Damien. Puis nous rejoignons Magalie et Thomas qui nous attendent vers le terrain de foot où ma section de gendarmerie à laisser l’hélicoptère sous bonne garde car de nombreux badauds sont venu le voir.

Direction Annonay où nous récupérons nos quatre prisonniers qui ne sont finalement pas partis en voiture cellulaire. Une crevaison stupide à retarder leur départ. Mohamed de son surnom Mo notre lieutenant les a menotté avant de partir. Hervé tire une sale gueule, j’essayerais au cours du voyage de lui adresser la parole sans interférer sur l’enquête qui va commencer dans nos locaux à Sathonay

Thomas leur dit vous allez être heureux un de vos amis va nous accompagner. Votre cher directeur va faire le voyage avec nous, certes il n’est pas en état de parler mais je pense que vous aurez sûrement beaucoup de choses à nous dire. Sinon vous allez avoir du souci au « zonzon  » lorsque vos compagnons d’infortune vont apprendre que vous avez violé des enfants.

Tous ont la tête baissée, selon Mohamed ils ont tout mis sur le dos d’un chef qui leur avait dit de se servir. Hervé quant à lui n’est pas mêlé au viol mais il est celui qui planquait la drogue. Pour le GHB il a nié toute implication, cela peut se comprendre si personne ne lui a dit ce que c’était. Possible qu’il est pensé que c’était de la drogue sous une autre forme.

Pour le chef seul Justin le connait. Ça arrange tout le monde il est dans le coma. Il l’aurait rencontré en prison. Ils ont reçu l’ordre par téléphone de trouver de « la chair fraîche la plus jeune possible ». Tout s’est recoupé lorsque Devon sans le savoir à corroborer ce que Mich leur a dit.

Il leur a expliqué que quelques mois auparavant. Un soir ou il est rentré complètement shooté par la drogue son frère lui a dit :

À la Duchère il y a un nouveau caïd, il est teigneux et manie la gâchette facilement. Il va nous le prouver en tuant un type qu’il connaît et dont il veut se débarrasser. La cité était déjà la plaque tournante de la drogue, mais maintenant ce mec qui se fait appeler « dieu » reçoit des ordres de la pègre de Lyon. On m’a recruté car je le connais. C’est bien payé, on n’a pas grand chose à faire. Il suffit de se présenter à la MJC de Vaulx-en-Velin, le directeur est un fumeur de cannabis, il ne fera pas de vagues sinon le grand chef le vendra aux « Keufs ». On lui dira que l’on veut être directeur de camps et on spécifie que c’est en Ardèche.. il nous fera une fausse attestation pour être directeur. Mais Devon ne voulait pas participer à un camp. Il était connu sur Vaulx-en-Velin car il servait les jeunes du collège et du lycée quand il n’était pas dans les cuisines.

Mo etait intervenu en lui demandant comment se faisait-il qu’il était venu. Son histoire n’était pas très crédible mais cette nana qui devait faire la cuisine avait confirmé avoir cassé avec Justin. Donc dans l’urgence ils avaient besoin d’un cuisinier. Justin tout naturellement avait demandé à son frère.

Quant à la jeune femme ils avaient réussis à la joindre et avait confirmé les dires de Devon, elle avait cassé avec Justin car elle n’avait pas voulu être mêlé à de drôles de trucs. Mo pensait qu’elle en savait davantage mais n’en avait rien dit. Il verrait pour la suite s’ils avaient besoin d’un témoignage.

Lorsque j’ai demandé à Devon ce qu’il devait faire , il a d’abord hésité puis nous a dit :

Je n’ai plus rien à perdre sauf à sauver ma peau, par contre je vous en supplie rechercher le commanditaire car si je parle lui me tuera comme il a tué le gamin en le tapant avec une pierre sur la tête. Après il a simulé un éboulement.

Alors comme il c’était mis à table j’ai poussé plus loin mon interrogatoire et là il m’a tout déballé. Le gourou comme dieu et Justin l’appelle voulait de la chair fraîche car il était en relation avec des personnes en Afrique qui voulaient des blanches et très jeunes. Alors en profitant d’un camp, on aurait eu leurs adresses, leurs noms leurs habitudes et tout redonné à « dieu » qui en aurait fait part au grand Manitou, gourou à ses heures perdues. Après on ne s’en mêlait plus, on transférait tout. A eux de les kidnapper.

Mais son frère porté sur la chose avait craqué d’abord sur Jamila mais il s’était ramassé une prise de judo qui l’avait envoyé valsé au sol. Il s’était rabattu sur Priscilla qui lui avait dit être vierge, mais avec du ghb elle n’avait rien dit et en plus il l’avait drogué. C’était sa chérie comme il disait. C’est lui qui avait proposé à un groupe très précis de se rendre au château pour faire l’anniversaire de Jamila. Il avait eu l’idée du château car courant mai son frère était venu avec deux personnes visités les lieux. il connaissait les souterrains et les oubliettes, donc il savait qu il pourrait se planquer et faire sa sélection. Mais on ne sait pas comment le gourou a été mis au courant car il a fait une descente.

Le gourou n’a sûrement rien su, il est simplement venu voir si tout se passait bien c’est ce que suggère Thomas.

Il s’était relayé à trois pour savoir quand ce commanditaire était venu et surtout qu’avait-il fait ? Stan qui a son BAFA avait juré qu’il avait été entraîné par Mich et leur avait expliqué que le jeudi dans l’après-midi un gars d’une soixantaine d’années s’était pointé par le village le plus abandonné, il avait appelé Justin et Devon de le rejoindre dans une salle du haut. Il avait eu l’impression qu’il connaissait bien les lieux.

Avec Mich ils s’étaient mis dans un angle car par un jeu d’acoustique même si les autres chuchotent ils pouvaient suivre la conversation. Et ce qu’ils avaient entendu lui avait glacé le sang. Stan ne voulait pas être mêlé à ce qu’avait programmé ce dingue. Il était aussi question de se venger d’un vieux à Lajaresse.

Aussi il avait eu une idée pour sauver le plus de jeunes filles. Aidé par un animateur il avait suggéré un jeu, il leur avait proposé d’accepter de se faire enfermer dans une des oubliettes, mais surtout elles ne devaient faire aucun bruit. Au cas où cela dure il leur avait remis de la nourriture, de l’eau et des couvertures car il ne faisait pas très chaud. Par contre il manquait deux filles : « Priscilla et une gamine qui était du camping. Quand à Jamila elle s’était sauvée. Il y avait aussi un garçon qui manquait à l’appel. Au moment de les quitter Mich l’avait pousser dans l’oubliette. Du coup il était enfermé et il avait pu leur expliquer la raison pour laquelle ils étaient enfermé.

Ils s’étaient tous aperçu qu’on les cherchait. Toute la nuit Mich avait fait de la moto dans les souterrains, ce dernier avait dit à ce sujet que c’était des rondes pour voir si personne ne découvrait la planque des filles.

Au moment où ils avaient entendu comme un éboulement il avait pris peur et aidé par les gars ils avaient tout d’abord trouvé du bois et réussi en faisant levier sur la porte à l’ouvrir.

Et comme il n’avait pas revu ni Justin, ni Jamila il avait pensé qu’ils étaient de mèche. Il ne connaissait pas la gamine qui était morte. Elle avait dû arriver plus tard.

Magalie qui entendait ce que leur racontait Mo était d’une pâleur extrême. Qui etait ce mystérieux commanditaire qui pour lui les jeunes filles étaient du bétail que l’on emmenait dans la prostitution. Autrefois Lyon etait au même titre que Paris un haut lieu de la prostitution. Des rues entières avaient chacune leur maison close. Et les pauvres filles arpentaient les trottoirs. Mais là c’était pour en faire des esclaves sexuelles.

Mais ce type sans foi ni loi issu soi disant de la pègre de Lyon avait des ramifications avec un pays Africain. Comment pensait-il les emmener ?

Il fallait se rendre à l’évidence nous n’avions que le menu fretin, Justin lui a rencontré le chef « dieu » en prison, de petit dealer il est passé à fournir des jeunes filles à un gourou.

Devon quant à lui qui travaillait dans un restaurant scolaire comme cuisinier aurait pu fournir des jeunes filles, mais selon ses dires il avait décliné toute implication dans ce qu’il appelait une folie.

Mich jeune dealer sur Vaulx-en-Velin avait passé son BAFA, poussé par Justin qui voulait avoir un oeil sur l’ensemble des animateurs. Il avait sympathisé avec Stan car ils dormaient dans la même tente. Stan une nuit s’était étonné de ne pas le trouver dans la tente. Il l’avait attendu et comme il puait la drogue il lui avait raconté succintement ce qu’il devait faire. Jouer les rabatteurs pour le directeur afin de voir quelles filles craqueront pour lui. Il c’était bien gardé de lui donner la vraie raison. Il avait joué le jeu puis s’était rétracté mais comme il savait ses noms et prénoms il craignait pour sa vie.

Stan va être protégé tant que nous n’aurons pas mis le main sur les deux autres. Du coup de prisonnier il devient témoin assisté. Nous lui avons demandé de nous dessiner un portrait robot de l’homme de 60 ans.

Avions-nous coincé qu’une partie de la bande, qui allait craquer le premier ? Au moment où nous partons vers Lyon nous n’en savons rien, mais tout allait prendre une direction inattendue.

Nous admirons au loin les Alpes, nous ne les survolons pas, Thomas promet une virée un de ces quatres avec un Twin Otter, un avion à hélice qu’il possède.Je suis déjà monté avec lui, il y a le bruit des hélices mais pour un petit voyage c’est fort agréable. Et en plus du pilote et du co-pilote on peut y monter une quinzaine.

Nous voici à la périphérie de Lyon, on atterrit sur notre piste. Les trois prisonniers sont muré dans un silence impressionnant. Quand au soi-disant cuisinier directeur il est dans le coma mais ces jours ne sont plus en danger il répondra de ses actes. Stan est libre mais préfère rester chez nous.

Quant à Jamila j’ai appris par Paul via un sms qu’elle avait mal réagis à l’anesthésie et qu’ils avaient été obligés de la plonger dans un coma artificiel.

Au même moment je reçois un sms de Julien il a entendu Mamounette dire que Jamila parle dans son sommeil et ses propos sont étranges selon Julien. Il ne sait pas quoi en penser mais il a donné à son père le surnom répété en boucle par son amour d’ados : c’est le « Kiki » qui est venu, le Kiki voulait me tuer.

Je ne dis rien à Julien mais j’ai un doute qu s’insinue en moi. Hélas je pense le connaître ce mystérieux chef, cependant il est plutôt homme de main, mais commandé un groupe important, non je ne le pense pas, par contre obéir aveuglément à un ordre ça il sait faire.

Avant de repartir sur la Duchère je vais assister à l’interrogatoire de Devon.

C’est Thomas qui s’y colle, lui doit pouvoir m’ en dire davantage sur leur mystérieux commanditaire. Dans un premier temps il ne dit rien mais lorsque je lui laisse entendre que je connaîs leur chef il se met à table et dit à Xavier. On devait mettre le village à feux et a sang pour mettre la merde dans votre famille. Il y a un contrat sur votre tête Commandant Xavier Pol.

Personne ne me connait sous ce nom, même mes hommes me nomment encore Commandant Denis. Étrange ! Qu’est-ce que cela laisse présager ? Et si mes doutes…

Si ca l’atteint au cœur, il ne profère aucun mot, seul un sourire apparaît sur son visage et il lui dit je le sais et votre dieu va tomber dans le piège que je lui ai préparé.

Comment avez-vous pu le savoir je n’ai pas dit son vrai prénom.

La seule chose que vous ignorez Devon c’est que jusqu’à ma troisième je suis allé à l’école des frères Maristes et j’ai fait le rapprochement entre dieu et le Christ. Or qui a dans mes connaissances un prénom qui commence par Christ et bien c’est Christian Denis, ce gamin que j’ai adopté et qui me voue une haine féroce car j’ai bougé lorsqu’il a pointé son arme sur moi, et il a tué sa mère d’une balle dans la tête. Quoique il me détestait bien avant la tuerie.

Voilà vous savez tout mais vous ne pouvez pas lui le dire afin qu’il s’enfuie. Maintenant si vous avez un sou de bon sens vous me donnerez son adresse.

Mais vous ne savez pas tout Commandant Xavier, Christian n’est pas le commanditaire il y a une personne au-dessus de lui. Car vous ne vous étonnez pas que l’on soit venu dans votre village.

Le gamin marque un point, c’est cela qui me paraît étrange, comment ont-ils pu savoir que je m’étais arrêté à Lajaresse. Lorsque je rencontre mon grand-père je ne connais pas le village. C’est lui qui me raconte ça en me prenant pour son fils. Il joue au vieux Monsieur sans ressource alors qu il est à la tête d’une fortune colossale. Il a pignon sur rue dans les quartiers chics de Lyon. Il possède un nombre incalculable d’appartements. A qui tout cela peut faire de l’ombre ?

Je pense que là où nous en sommes je devrais appeler mon grand -père, mais je n’en ai pas le temps, on m’appelle. Comme je suis dans des locaux de la gendarmerie de Région je met mon téléphone sur écoute. Thomas fait le nécessaire et ramène Devon en cellule.

Allo

Mon fils

Vous vous trompez qui êtes-vous

Ton père !

Ça t’en bouche un coin, je sais que ce vieux grigou qui est ton grand-père va me déshériter, il a du fric à ne savoir qu’en faire et moi je n’ai pas un sou.

Il faut que je réagisse que je dise n’importe quoi ?

Si Pépé te déshérite c’est qu’il doit y avoir une raison. Puis il a sûrement changé d’avis, puisque j’étais sur ta piste, je te cherchais et c’est toi qui te jette dans mes bras. Et maintenant j’ai tout compris je sais que tu as sous ta coupe mon fils adoptif.

Si tu sais tout c’est que tu es extrêmement doué car j’ai cloisonné ma vie. Christian je l’ai rencontré en unité psychiatrique alors qu’il y avait été interné de force par toi.

Vous faîtes erreur Monsieur , et tout bas, mon père, je n’ai jamais interféré sur la vie de Christian c’est ma femme sa mère qui avec l’appui d’un juge pour adolescents l’a fait interné, faut dire qu’à 14 ans il entendait des voix. Ça le perturbait. Mais tu y faisais quoi toi ?

Je vois que tu ne connais pas tout de moi, a cette époque j’étais médecin psychiatre. Je t’arrête tout de suite, ne gamberge pas, j’étais un faux médecin.

Je vois c’est toi qui a permis au directeur de faire un faux BAFD , je pense que tu es fou. Car pour m’atteindre tu as monté un plan machiavélique. S’en prendre à des gamines innocentes.

Fou comme Christian qui se fait appeler « dieu ». Et je l’entend rire c’est le rire d’un dément.

Ce que me dit cet homme c’est comme un uppercut que je reçois en plein cœur. Je dois être d’une pâleur à faire peur. Retrouver son père et apprendre par lui des horreurs. C’est plus que je suis capable d’entendre.

J’ai fait tous les métiers car ton grand-père ce charmant Monsieur m’a mis à la porte le jour de mes 17 ans, il a dû te dire que j’avais fugué.

Je ne dis rien , je sais que son téléphone est en train d’émettre dans la pièce à côté et avec une triangulation on devrait savoir à 2 mètres près où il se trouve. Je dois continuer à le faire parler.

Quand je lui dis Damien est tout autant ton fils que moi pourquoi m’en veux tu seulement à moi.

Damien quel Damien ? Je n’ai qu’un fils c’est toi.

Joue moi pas la comédie je suis allé vérifier il est né dix ans après moi.

Ah lui, en effet c’est mon fils je l’ai reconnu mais s’il est avec toi il sautera aussi.

Au même moment Mohamed me dit c’est bon on intervient.

Je raccroche et attends.

Puis à nouveau mon téléphone sonne c’est Thomas il m’avertis que le dénommé Denis est arrêté, il n’a opposé aucune résistance il a seulement dit : ce gamin est plus doué que son père.

Retour à la case départ, cet individu est le commanditaire mais où est Christian et pourquoi il m’en veut à moi en particulier ? Comment se fait-il que mon père cité pour exploit, bardé de médailles toutes plus honorifiques les unes que les autres se roule désormais dans la fange.

Denis pourquoi a-t-il le même nom que ma famille adoptive ?

A suivre…

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