Mais au moment où Guillaume va pour lui répondre, la porte s’ouvre, c’est le Major, il lui demande si tout est en règle :
- Monsieur le Consul l’avion atterrira à la base aérienne de Villacoublay, mais et cela a de l’importance, il faut que ce soit un représentant de l’Etat qui prenne en charge votre femme.
- Ne vous inquiétez pas, ce sera mon ami d’enfance le Commandant Pierre Masson. Il est en poste sur Bourg Saint Maurice mais il était auparavant à…
- C’est bon ce nom ne m’est pas inconnu, de plus je me suis passionnée pour ces escalades, car je suppose que c’est le grimpeur aux mains nues.
- Oui, c’est bien de lui qu’il s’agit, mais depuis son accident il a délaissé cette pratique pour gravir nos belles montagnes comme vous et moi.
- Oh ! Vous savez moi, je ne monte plus sur les sommets, je me contente du sable à perte de vue. Mais avant que votre femme s’envole pour la « patrie » le Colonel voudrait s’entretenir avec vous, si vous voulez me suivre, Madame je vous souhaite un prompt rétablissement dans notre beau pays.
- Un instant je dois m’entretenir avec ma femme mais je suis à vous.
- Faîtes ! Je vous attends de l’autre côté.
- Mon amour, je vais aller voir ce que me veut le Colonel, mais en attendant essaye de te reposer, les conditions dans lesquelles je t’ai retrouvé n’ont certes pas été néfaste à notre bébé mais il faut que tu te ménages. Je veux à nouveau voir fleurir ton beau sourire.
- Dépêche-toi d’’aller le voir, et surtout n’oublie pas qu’il peut t’aider, si tu as confiance en tes amis d’enfance tu peux bien avoir confiance en ce Colonel.
- J’y songerais ma douce et tendre femme.
Guillaume en quittant sa femme est soucieux, cette dernière lui a –t-elle tout dit sur les hommes qui l’ont enlevée et surtout il espère qu’elle n’a pas subis d’outrage. Ils en sont bien capable, l’enfant qu’elle porte ne les aurai pas arrêté dans leur sombre machination. Il lui faut le rapport du Major, connaître les résultats de son examen. Et, savoir si ce dernier est passé outre en ce qui concerne la drogue qu’elle a été obligé d’absorber.
- Dîtes-moi Major avez-vous les résultats des examens de ma femme ?
- Oui, que voulez-vous savoir ?
- Avez-vous fait malgré mon refus des prises de sang ?
- Oui
- Et ?
- Rien, j’attends votre ordre ;
- Alors faites une recherche en toxicologie.
- Le laboratoire de l’armée l’a pratiqué, mais pour vous en donner les conclusions je voulais savoir ce qui s’était réellement passé, du reste c’est la raison pour laquelle le Colonel vous a invité à cet entretien.
- Invité ! En France on a les mots ;
- Vous préfériez entendre Monsieur le Consul que nous avons reçu l’ordre de vous interroger, tout Consul que vous êtes.
- Peu importe, ce ne sont que des mots, je me rends de mon plein gré chez votre chef. Vous m’accompagnez et vous pensez rester ?
- Je vous accompagne et si le Colonel juge que ma présence est indispensable, il me fera signe de vous rejoindre. A bientôt Monsieur le Consul si ce n’est maintenant ce sera au moment du départ.
Guillaume en se rendant chez le Colonel a remarqué ce que le major lui a dit au moment du départ, mais il n’est pas question qu’il quitte le pays sans savoir qui a mis en péril sa vie et celle d’un village entier, on y a tout de même dénombré dix morts, et mis ça sur une lutte fratricide alors que ce sont des fous venus de je ne sais où qui ont massacrés tous ceux qui leur résistaient. Quant à ses beaux-parents et ses jeunes belles-sœurs elles ont eu de la chance de ne pas être sacrifié au nom d’une drôle d’idéologie. Comme toutes les filles de Bho et Fha ont été emmenés c’est que ces hommes ne savaient pas laquelle était sa femme. Enfin voici le Colonel il fume sa pipe sur le seuil de son bureau, les deux hommes se connaissent mais jamais ils ne se sont rencontré dans une situation pareille.
- Monsieur le Consul je vous remercie d’avoir accepté cet entretien,
- Entretien mon Colonel vous en êtes bien certain, j’ai plus l’impression que c’est un interrogatoire informel mais interrogatoire quand même.
- Monsieur le Consul si j’avais voulu que vous subissiez un interrogatoire il me semble que la raison serait intervenue d’un peu plus haut, et à ce jour je ne vous vois pas massacrant des hommes dans le village de la famille de votre femme. Par contre j’aimerais savoir ce que vous êtes allé faire en Erythrée ?
- Ah je ne me suis pas aperçu avoir passé la frontière :
- Vous deviez avoir un bon guide pour l’ignorer, de plus vous ne vous êtes pas fait connaître auprès du poste armée qui contrôle les entrées et les sorties de la piste, car vous n’êtes pas sans savoir que cette dernière est truffée de mines.
- Si je suis devant vous, mon Colonel c’est que j’ai su les éviter.
- Je ne pense pas que votre travail au Consulat vous ait permis de connaitre tous les endroits où les mines se trouvaient, vous étiez avec qui ?
- Un de mes beaux-frères et un cousin m’ont accompagné, grâce à eux j’ai fait la connaissance d’un homme dont je ne connais même pas le prénom, je sais qu’il se fait appeler Monsieur X.
A ces mots mon vis-à-vis ne dit mots, mais je sais qu’il connait l’homme qui a fait la sale besogne et délivré ma femme. Quand la conversation reprend il évite soigneusement ce sujet brûlant.
- Votre femme est de retour, connaissez-vous la raison de son rapt ?
- Je n’en suis pas certain mais je pense que c’est parce que notre fils Mathéo a eu l’idée de ramasser deux feuilles de papier qui sont tombés de la sacoche de Ben l’ex homme du président.
- Avez-vous consulté ces papiers ?
- Oui !
- Qu’avez-vous découvert et où se trouvent ces papiers ?
- Ils sont en lieux surs mon Colonel (sûr, il ne sait plus si c’est le bon mot).
- Où ?
- En France dans un coffre, ils me protègent pour l’instant, je ne pense pas que ceux qui les ont perdus ont envie qu’ils apparaissent au grand jour.
- A part récupérer ses papiers qu’a vus votre fils ?
- Il a vu une femme se faire enlever, nous ignorons jusqu’à son nom ;
- Quelle description vous en as-t-il donné ?
- Mon fils Mon Colonel n’a que 5 ans et demi, il m’a fait une description approximative.
- Alors faîtes- la moi, dîtes-moi ce que votre fils vous a dit ?
- Est-ce un ordre mon Colonel ?
- Prenez-le comme vous voulez mais si vous parler il est possible que vous aiderez cette femme ;
- Une femme métisse, habillée tout en noir ;
- Elle n’avait pas de voile ?
- Il me semble que oui mais
- Il vous semble où votre fils en est sûr ;
- Si je me souviens bien ils lui ont arrachés son voile ;
- Et, votre fils a vu autres choses,
Le Consul de France à Djibouti hésite, puis finalement tant qu’à faire, il préfère tout lui dire.
- Mon fils a remarqué une chose, elle n’avait pas de cheveux.
A suivre
L’intensité dramatique ne baisse pas, bien au contraire. C’est super Evajoe. Quand je dis que tu es un maître du suspense. 🙂
Je vais attendre avec une intense curiosité la suite.
Un régal cette histoire
gros bisous
😉
J’aimeJ’aime
Merci EvaJoe ! Quelle suite ! J’ai beaucoup aimé ! Bonne fin de ce dimanche ! Bisous♥
J’aimeJ’aime
On se croirait dans un film, c’est donc un bon scénario !
Vite, la suite !
Bisous
J’aimeJ’aime
je comprends pourquoi parfois je perd le fil je reçois ou lis pas dans le bon ordre…..et là celui-ci va avant celui que j’ai commenter dans l’après midi…Bisoussssss
J’aimeJ’aime
Ah, une femme sans cheveux. Tu vas nous expliquer pourquoi. Maladie, vengeance ou est-ce bien une femme.
Bon j’arrête là mes supputations.
Bisous
J’aimeJ’aime
Rhooooo 🙂 ben je sais pas encore 🙂
J’aimeJ’aime