Décidément leur escalade du Mont Pourris était encore compromise, Clémentine avait décidé de réunir famille et amis, à la fois pour célébrer l’arrivée de Kathleen mais aussi pour faire une petite fête autour d’Assia et de Mathéo. Comme c’était le week-end du 15 août et que Bastien était rentré pour sa randonnée, elle l’avait décidé de l’organiser, aidé en cela par la maman de Pierre et la sienne. Bastien avait-elle pensé, aurait bien le temps de monter au Mont Pourris dans les jours qui suivraient. Bastien et Pierre avaient décidé de profiter de cette réunion de famille pour subtiliser dans le sac de Mathéo la fameuse clef, car plus ils y réfléchissaient et plus ils leur semblaient judicieux qu’elle était dans son sac. Mais cela allait se révéler plus difficile qu’ils l’avaient imaginé. Rosine veillait autant sur le sac que son cousin. Si ce dernier l’oubliait, elle allait de suite le récupérer, voilà qui allait rendre leur tâche ardue.
Tout s’était bien déroulé jusqu’à ce que mamie Catherine ait reçu un appel téléphonique des plus étranges, dès la première sonnerie les voix s’étaient tu, qui pouvait bien appeler un 15 août ? Catherine était restée dans la salle à manger et tous pouvaient entendre ses réponses :
- Catherine Buffat, j’écoute
- Oui, et ?
- Non, aucune, je pensais que vous alliez m’en donner.
- Oh mon Dieu
- D’accord je vous préviendrais mais…
Puis plus rien, et enfin mamie Catherine revient auprès des siens, elle suggère à sa petite fille Rosine d’emmener jouer son frère et son cousin, la fillette comprend qu’il se passe quelques choses d’important, aussi elle emmène les deux garçons et redescend sur la pointe des pieds écouter ce que sa grand-mère a voulu leur cacher.
- Avant que je vous dise quoi que ce soit, pouvez-vous Pierre demander à vos hommes de tracer l’appel téléphonique que je viens de recevoir car au vu de ce qu’ils m’ont dit ce sont des petits plaisantins ou bien ceux qui ont suivis Guillaume en France et qui ont mis à sac nos deux maisons.
- Je les appelle de suite,
En fait ce qu’ignore Mamie Catherine c’est que tous les appels téléphoniques sont filtré depuis les évènements et la venue de ce « Ben » dans le pays. Mais Pierre a déjà la confirmation sur son téléphone portable et il va rejoindre Madame Buffat pour écouter ce que ces dingues ont osé lui dire.
- A la première phrase je me suis doutée que ce n’était pas les autorités Françaises qui me téléphonaient, cet homme ne s’est même pas présenté mais il m’a dit que mon fils Guillaume et sa femme Assia étaient portés disparus, que les recherches étaient arrêtées. Et il me demandait si j’avais par hasard eu de ses nouvelles d’une manière moins orthodoxe. Quand j’ai osé leur demander un numéro de téléphone ils m’ont raccrochés au nez. Avez-vous eu des nouvelles Pierre ?
- Oui j’ai reçu un appel de mes hommes, il appelait du « Radison blu Resort « à Arc 1950, ils sont allés voir qui a retenu une chambre d’hôtel, ils ne les arrêteront pas mais les suivront discrètement. Car je pense que le bonhomme n’est pas seul, ils sont surement en France à plusieurs.
La journée s’était bien terminée, Rosine n’avait dit à personne qu’elle était au courant de tout, mais elle s’était décidée à demander à Mathéo ce que contenait son sac. L’enfant après avoir longuement hésité lui avait dit :
- C’est une clef !
- Pour ouvrir un coffre
- Non pour un ordinateur
- Ah mais c’est une clef USB
- Mathéo n’arrivait pas à dire le nom
- Est-ce que tu sais ce qu’il y a dessus ;
- Non, mais mon papa m’a dit :Mathéo, personne tu m’entends personne ne doit voir le contenu de cette clef.
- C’est tout ?
- Non mais l’autre phrase elle me fait peur ;
- Laquelle ?
- Sinon je suis mort !
- Oh ! C’est horrible, il faut que tu le caches mieux ton sac, à force de te promener toujours avec lui sur ton dos, les méchants qui sont dans les montagnes ils vont te le prendre.
- Non ! Ton papa m’a dit que j’étais toujours protégé.
- Montre-moi où se trouve la clef, dans quelle poche ?
- Ce n’est pas dans une poche ;
- C’est où ?
- Je ne te le dirais pas. Tu ne peux pas la trouver.
Rosine pense que si elle le voulait bien, elle la trouverait cette clef, mais comme elle ne veut pas faire pleurer son cousin elle ne dit rien. Mais si un jour il oublie le sac, elle le fouillera et elle trouvera certainement la clef. Mais ce qu’elle ignore c’est que son papa a entendu la conversation des deux enfants, et il en informe Pierre et tous les deux décident de passer à l’action cette nuit. Ils se quittèrent et seul Bastien allait s’occuper de récupérer cette fameuse clef.
Quand la fête familiale s’était terminée, Pierre était reparti en compagnie d’Assia et son fils dans le chalet qu’il mettait à leur disposition. Rapidement Assia avait couché son fils, Pierre l’avait entendu lui dire :
- Mathéo je ne suis pas d’accord,
Puis plus tard, elle lui parlait en amhariques, Pierre ne connaissait pas tout mais il lui semblait qu’elle ne voulait pas que l’enfant dorme avec quelques choses. Si c’était une peluche ce n’était pas bien grave pensait-il, mais le mot il ne le connaissait pas, et comme il était préoccupé par ce qu’il s’apprêtait à faire avec Bastien il n’avait pas suivi l’ensemble de la conversation. Aussi quand elle eut rejoint Pierre il vit bien qu’un pli à la bouche la rendait triste. Comme chaque soir depuis qu’il l’avait accueilli chez lui, ils devisaient ensemble de la vie qu’avait mené Guillaume avec lui et Bastien au cours de son enfance et de son adolescence, il se demandait s’il ne devait pas lui demander ce qui la rendait soucieuse. Finalement il se décide à ne rien lui demander, possible qu’elle le fasse d’elle-même. Mais bientôt la conversation tourne court, elle semble fatiguée et décide d’aller dormir. Pierre l’embrasse et lui souhaite une bonne nuit. Pierre sort et s’assoit sur le banc de bois qu’il aime tant, il n’entend plus rien chez lui, ils doivent tous les deux dormir, aussi envoie-t-il un message à Bastien pour qu’il puisse venir. Mais ce dernier est déjà devant lui, il murmure plutôt qu’il ne parle :
- J’étais devant chez toi quand j’ai vu la lumière s’éteindre dans la chambre où dort Assia, j’attendais ton feu vert
- Et bien attendons encore un instant, au lieu de rentrer par la porte fenêtre comme on avait convenu, passe donc par l’escalier. Mais je ne sais ce qui s’est passé ce soir, Mathéo doit dormir avec quelques choses que sa mère ne voulait pas qu’il prenne, elle a pas mal insisté, puis j’ai entendu l’enfant pleuré, et là elle ne lui a plu parlé en français mais en amhariques et je n’ai pas tout compris.
- Et bien si il tient la clef dans sa main, je pense qu’Assia voulait la récupérer, a-t-elle paru étonné ?
- Nullement
- Alors je ne sais pas, il a bientôt 6 ans possible qu’il prenne encore une sucette, et sa mère devait lui dire qu’il était un bébé.
- Mathéo dort avec son pouce dans la bouche, l’autre jour il pleurait, Assia ne l’a pas entendu, certainement complètement épuisée par le voyage, j’y suis allé, il avait son pouce.
- Ecoute je monte tel un félin et je vais récupérer cette clef, as-tu vu Rosine cet après-midi pendant la balade, elle avait sur son dos le sac de Mathéo, je pense que ces deux-là sont fort complices.
- Allez vas-y, mais tu as raison je me suis fait personnellement la réflexion. Donc tu seras certainement obligé d’emporter le sac, Guillaume a dû la mettre dans un endroit bien particulier.
- Possible qu’il l’ait passé dans la couture. Mais regarde j’ai acheté le même sac sur Grenoble hier en venant, j’ai une autre clef, je la glisserais au même endroit que l’autre, mais maintenant je dois me dépêcher, Guillaume est un malin et il a dû trouver une cachette excellente.
A suivre…
Pas mal, le coup du sac qui sera échangé ! cela peut marcher mais bon sang, qui y a-t-il sur cette clé USB ?
Bises
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Oh ! Que va-t-il se passer réellement ! La clé est-elle toujours dans le sac ? … avec Rosine qui était décidée de la trouver … et … et … en fin, on verra bien !
Merci EvaJoe,
Bisous♥
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Elle est vachement convoitée cette clef 🙂 même rosine…
Bisous
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Un suspense qui ne faiblit pas. Quel secret se cache au coeur de cette clelf USB? Ce doit être très grave au vu de la réflexion de Guillaume. » sinon, je suis mort ». Brrrrr
Bisous!!!
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Je viens lire, je mettrai un commentaire après, pas le temps à chaque fois.
Bisous
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