- Pardon mon petit papa chéri j’aurais dû te le dire, mais Rosine disait que j’étais un traitre.
- Et tu connais ce mot ?
- Non mais elle me le disait avec ses yeux qui lancent des étincelles.
- Bon Mathéo je t’écoute, raconte-moi tout ?
- On n’a pas vu le monsieur tirer sur l’autre homme, nous avons vu l’homme couché dans la prairie.
- Où ?
- Là-bas, mais je ne connais pas comment cela s’appelle.
- Rosine où avez-vous vu un homme mort ? Et tu sais très bien que tu n’as pas le droit de t’éloigne de la maison sauf si tu es accompagné.
- Mais nous étions avec Mamie, à la gouille de Rosuel et je me suis éloignée pour aller faire pipi, quand j’ai vu l’homme j’ai appelé Mathéo, et je lui ai dit ce sera notre secret et moi je ferais l’enquête.
- Ce n’était pas à Mathéo que tu aurais dû le dire mais à Mamie et donc tu ne l’as pas fait ?
- Non !
- Pourquoi ?
- Nous ne voulions pas lui faire de la peine
- J’appelle immédiatement Pierre, il va envoyer une équipe sur place, s’il ne trouve personne ils viendront vous chercher, mais comme cela fait deux semaines je ne pense pas que vous aurez envie de vous approcher.
Finalement les enfants n’ont pas vu un assassinat en direct, ils ont vu l’homme couché sur le dos avec un trou sur sa tempe et ils en ont conclu qu’il avait été tué le jour où ils ont vu les deux hommes se disputer, cela semble improbable car il aurait fallu que le frère du Colonel le descende sur son dos et ce, devant les enfants, en pleine journée c’est impossible il y a toujours du monde sur le GR 5. Ce n’est non seulement l’accès pour le refuge du Mont Pourri mais pour trois autres balades. Et surtout pour la Via Ferrata des Bettières.
Lorsque les gendarmes arrivent, en accord avec Bastien et Guillaume ils vont gronder les deux enfants et surtout bien leur faire comprendre que quoi qu’ils voient dans le parc ou aux portes de la Vanoise ils doivent en informer les grandes personnes. La leçon devrait être profitable car les deux enfants pleurent lorsqu’ils reviennent encadrés par deux gendarmes ; Rosine qui a toujours le mot de la fin a dit à celui qui l’interrogeait :
- Je vous remercie Monsieur l’Agent, je vais retenir la leçon et quand je serais grande et gendarme j’écrirais un livre où je mettrais dedans ce que les enfants curieux ne doivent pas faire.
Lorsque le peloton de gendarmerie est arrivé au plan d’eau, les explications de Rosine étant flou, ils ont mis un peu de temps à le retrouver, et ils se sont aperçu que les enfants n’étaient pas à l’endroit indiqué, finalement ils ont retrouvé le corps de l’homme qui gisait sous des branchages Ce qui fit dire à un des hommes ;
- Le corps a pu être déplacé, car les enfants ne nous ont pas donné cette version, jamais nous n’aurions dû le trouver là , mais bien en contrebas vers le petit lac, mais les enfants ont dû le voir peu après qu’il a été tué. J’espère qu’ils nous ont dit l’exacte vérité mais mon Commandant je pense qu’ils ont édulcorés leurs réponses.
- L’essentiel c’est que nous ayons retrouvé ce cadavre, pour le reste nous prendrons notre temps, les enfants sont au cœur d’une affaire bien trop lourdes pour eux, de plus Rosine veut imiter son père, mais hélas elle ne se rend pas vraiment compte qu’elle n’est qu’une enfant, de plus ils n’ont pas voulu sciemment nous cacher qu’ils avaient trouvés un cadavre, c’est plus le fait que justement c’était un homme mort qui leur faisait peur et nous en parler augmentait leur frayeur. Aussi je pense que nous n’ajouterons rien à la leçon que nous venons de leur donner. Si Bastien et Guillaume ont envie de les punir cela restera au cœur de leur famille.
- A vos ordres mon Commandant !
Guillaume est informé assez rapidement et Pierre lui demande de venir reconnaître le corps afin de confirmer ou non si l’homme était bien l’aide de camp du Commandant Ben. Lorsqu’il ressort de la tente montée à la hâte, il est persuadé que c’est le frère du Colonel qui l’a éliminé, la balistique confirmera sûrement avec quel genre d’armes cela a été fait. Bientôt cette histoire sordide sera derrière eux. Mais dans la soirée un coup de fil de sa sœur mis fin à cet espoir, Rosine avait fait une autre découverte mais celle-ci était dans le grenier de leur enfance. Il n’avait pas puni Mathéo car devant son petit visage en pleur, Assia et lui avaient laissés tarir ses larmes et lui avait expliqués qu’il ne fallait pas qu’il suive sa cousine, car il ne devait jamais rien cacher à ses parents. Lorsque Guillaume rejoint son beau-frère, il sait par Mathéo qu’ils ont découverts dans le grenier un paquet. Mathéo ne l’a pas ouvert, car il pensait que c’était un cadeau que leur mamie avait cachée en cet endroit, mais Rosine s’est cachée et l’a ouvert, quand elle est revenue elle n’avait plus le paquet. Et, comme lui a dit Mathéo elle avait un air bizarre. Quand ils étaient là cet après-midi jamais ils n’auraient pensé qu’ils y seraient à nouveau ce soir en compagnie de Rosine qui savait que son père allait la punir car là il trouvait qu’elle exagérait, surtout si le paquet était dangereux ce que sa fille était dans l’incapacité de lui dire ne sachant pas vraiment ce qu’elle avait découvert. Rosine indique à son père ou se trouve le paquet qu’elle a ouvert, lorsqu’il revient il a mis le paquet dans un seau et il a asséné une claque à sa fille. Il est dans une colère qui ne promet rien de bon, Rosine n’en mène pas large, elle a mis sa main dans celle de son oncle et ne dit rien jusqu’à ce que son père la bombarde de questions :
- Explique moi ce que tu as fait après avoir trouvé ce paquet, et ne me joue pas la comédie sinon…
- C’est hier après-midi je me suis cachée dans le grand coffre aux secrets. Mathéo me cherchait, mais comme il n’arrivait pas à me trouver j’ai commencé à bouger pour qu’il m’entende. Il est arrivé et il a ouvert le grand coffre et a vu le paquet. Il était emballé dans du papier marron, avec une jolie ficelle rose ; Mathéo m’a dit c’est un cadeau que Mamie a caché. Moi je ne pensais pas à un cadeau mais je voulais savoir ce qu’il y avait dedans, Mathéo me disait qu’il ne fallait pas l’ouvrir car il était possible que cela nous explose à la figure.
- Et bien ton cousin est plus sage que toi car cela aurait très bien pu vous arriver ;
- c’est une bombe ?
- Non, mais je pense que c’était destiné à vous et si tu ne nous avais rien dit je suis certain que tu l’aurais ouverte.
- La petite fiole je pensais que c’était du parfum ;
- As-tu dévissé le bouchon ?
- J’ai essayé, mais je n’y suis pas arrivé.
- Je vais le faire analyser je pense que c’est du sarin, si tu l’avais ouverte tu serais morte et Mamie et Mathéo aussi.
C’est une petite fille inconsolable que Guillaume a emmené chez sa sœur, une fois couché, Clémentine et Guillaume ont discuté pour voir comment à la fois responsabiliser Rosine et à la fois lui laisser ces rêves d’enfant ; mais quand Clémentine a appris que sa fille avait faillis mourir il lui a fallu à la fois la calmer et la consoler. Mais tout cela posait de nombreuses questions à Guillaume, car vouloir l’éliminer, il pouvait le concevoir mais monter une machination pareille contre sa mère, mais en y réfléchissant bien début août il y avait Mathéo, donc c’était la famille qu’il avait construit que l’on cherchait à éliminer et si en plus sa mère en faisait les frais cela l’aurait affecté d’autant plus. Plus tard, Bastien et Clémentine l’ont réconforté car il pensait que c’était sa faute, il aurait dû rester à Djibouti et cela n’aurait pas eu des conséquences sur sa famille en France.
- Pour l’instant je suis en congé pour un an, mais je ne pense pas repartir dans un pays, je vais même rester ici sur le village, j’ai envie de monter une petite affaire, Xavier veut bien rester avec moi. Finis les tensions, les problèmes et surtout les horreurs.
- Guillaume ne prends pas de décisions sur un coup de tête, réfléchis, moi aussi j’ai des projets mais j’aime mon métier, aussi je pense demander une mutation sur Bourg Saint Maurice, ce sera plus calme et moins stressant que sur Paris.
- Je croyais que tu voulais devenir guide de haute montagne !
- Cela ne m’empêchera pas de le devenir.
- En tous les cas il va falloir que Pierre interroge le blessé, as-tu eu des nouvelles du Colonel ?
- Oui, il sera tétraplégique mais il peut parler, encore faut-il qu’il réponde à nos questions et que nous arrivions à comprendre ce qu’il s’est réellement passé.
- Le mieux ce serait que ce soit Pierre ou moi, il est possible qu’avec toi il ne parle pas. De plus tu n’es pas officier judiciaire, mais c’est tout de même toi qui sait ce qui se passait sur place, mais nous devons le faire qu’avec l’accord d’un juge, donc nous aviserons en temps utile. Ou alors ?
- Ah j’imagine nous allons l’interroger à l’hôpital mais nous le faisons en sous-marin.
- C’est étrange j’ai l’impression que tu lis en moi comme dans un livre ouvert.
Les deux beaux-frères éclatent de rire ce qui détend l’atmosphère, surtout que Rosine ne fait que pleurer ce qui a poussé Clémentine à monter voir ce qu’il se passait et nous les avons vu apparaître toutes les deux, la maman a intercédé auprès du papa pour qu’il puisse consoler sa fille et l’assurer qu’il l’aimait car de lui avoir donné une gifle a laissé croire à la fillette que son papa ne l’aimait plus, et cela lui est insupportable. Guillaume en profite pour s’éclipser et laisser sa sœur et son ami soigner les bobos à l’âme de sa nièce.
En repartant dans le chalet prêté par Pierre il songe qu’il y a un élément qui lui échappe, certes Abeba a eu en main cette clef USB, Mathéo a vu le Commandant Ben, mais lui est mort, son aide de camp aussi, le Colonel est dans un piteux état, pourquoi son supposé frère est venu tuer son aide de camp, qui a mis le sarin dans le grenier de sa mère ? Qui a menti dans tous ceux qui de près ou de loin sont mêlés à cette affaire? Elle a déjà un retentissement important en France mais aussi à Djibouti. Là-bas le président de la République a demandé qu’il y ait une enquête au sein de l’armée. Mais c’est un régiment de la Légion Étrangère et là c’est impossible d’en savoir davantage, puis l’armée porte bien son nom, ne dit-on pas « la Grande Muette » il en sera pour ses frais tout président de la République qu’il est. Par contre au sein de son armée il a limogé des commandants qui ont trempé dans cette affaire, quand à Ben il est certain que c’est lui ou un de ses sbires qui l’a tué.. Mais qu’est-ce qui me manque ? Qu’est-ce que j’ai raté ?
A suivre…
Ah ces gamins, il faut les surveiller ! N’empêche que je nage en plein suspens ! Vivement la suite Bises et bon weekend Evajoe
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Je me pose aussi la question est-ce que nous avons mal lu ton texte car la réponse s’y trouve depuis longtemps???? Non quand même pas tu nous ferais pas ça hein? Bisousssssssssss bravo encore et encore
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Rosine a trop lu « le club des cinq » ou « le clan des sept. Elle a la fibre enquêtrice qui frétille.
Encore plein de questions nouvelles qui s’ajoutent aux précédentes.
C’est super!
Gros bisous de bonne soirée Evajoe ( pour moi, ce sera soirée poésie dans une MJC)
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La petite fille a de la ressource et va sûrement faire une belle carrière d’enquêtrice.
Tu nous fais languir jusqu’au mot « fin » !
Bises et bon dimanche
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Même vers une fin annoncée, tu nos tiens en haleine !
Heureusement que les enfants ne voient pas trop le danger, je dis heureusement car il ne feraient plus rien, mais il faut qu’ils arrivent à savoir « voir » le danger.
Bisous EvaJoe.
Je reviens seulement de jours difficiles, de jours tristes, de jours fatigants et de jours formidables. Tu vois le cocktail ? Du coup, je suis K.O debout.
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Ouai ben là je ne sais pas non plus 🙂
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