A propos de ce roman, feuilleton, nouvelles, j’en ai écrit en totalité deux jets et en relisant celui que je vous propose, ma pensée c’est égarée, rire et j’ai relevé deux ou trois incohérences, notamment sur l’age de France, dans une première mouture je lui avais donné 10 ans et dans l’autre six…Aussi il y a eu un petit mélange d’âge, du coup cela peut changer la classe. Pour 6 (six) c’est le CP et pour 10 ans (dix) c’est la sixième…Mais cela ne change rien à l’histoire.
Avec toutes mes excuses, je vous laisse lire ce troisième chapitre.
Chapitre 3 Préparatifs
Il ne restait plus que 8 jours avant son départ pour l’internat, aussi dès le lendemain matin, sa maman, ainsi que Louise sa nounou l’ont emmené chez une couturière pour lui faire un trousseau bleu marine. Il y avait une jupe, une veste, on lui remettrait le premier jour de la rentrée un béret et une cravate, cette dernière serait rayé verte et bleu marine. Le tout serait complété par un ou deux chemisiers à manches courtes et tout autant à manches longues, ainsi que deux pulls de laine, plus d’autres choses dont sa maman ne se souvenaient pas. Les chemisiers étaient blancs tout comme l’ensemble de ses sous-vêtements. Une tenue stricte comme si elle avait été une vilaine petite fille, elle avait vu un film chez sa grand-mère où un petit garçon, un voleur, était punis par ses parents et enfermé dans un collège.
Mais, elle, tout le monde s’accordait pour dire que c’était une petite fille en or…Alors Pourquoi ? Pourquoi ? C’est sur ces questions sans réponses que la petite fille s’était endormie en larmes.
Au petit matin elle a encore un bon nombre de questions dans sa tête déjà bien pleine en temps ordinaire, c’est son papa qui prends le petit déjeuner avec elle, c’est une exception, d’habitude il boit un café et l’embrasse du bout des lèvres, ce matin c’est un petit déjeuner en famille. Il lui dit aussi qu’elle va aller dans une école Suisse, à la montagne, mais devant ses yeux baignés de larmes, il préfère tourner la tête, seule, sa maman la prend dans ses bras mais se fait rabrouer par son mari. Aussi se lève-t-elle et elle sort de table.
A nouveau la voici seule, aussi elle retourne dans sa chambre jusqu’à ce que Louise vienne la chercher pour l’emmener faire quelques courses en vue de son départ. France avait de beaux cheveux frisés noir comme ceux de son papa, ils était longs, tout en chemin faisant, sa nounou lui annonce qu’elles vont chez une coiffeuse de sa connaissance pour mettre de l’ordre dans sa toison, France ne comprends pas ce qui va se passer, aussi elle s’assoit et attend sagement que les grandes personnes aient finis de parler. Mais attentive elle entend sa nounou demander qu’on lui coupe les cheveux à la garçonne, France n’écoutant que sa peur se lève, se faufile hors du salon de coiffure et disparait dans la ville. La pauvre Nounou la cherche depuis plus d’une heure et en désespoir de cause joint son patron qui la jette comme une malpropre.
Ils appellent la police et perdent un temps précieux, ils ne savent même pas de quels côtés chercher, ou a-t-elle bien pu aller s’interroge son papa ? Qui a pu la cacher ? Demande les policiers, mais le papa ne connait pas suffisamment sa fille et de plus depuis qu’il lui a dit qu’il l’emmenait dans un internat il a perdu toute sa confiance en son enfant.
Ce n’est que sur le coup des 20 h que la fillette a fait sa réapparition, elle n’a dit à personne ni à ses parents, ni à la police ce qu’elle avait fait. Mais elle avait dû manger à sa faim car elle est allée se coucher épuisée et n’a même pas réclamé quoi que ce soit. Comme l’enfant est revenue au foyer le père n’a pas cherché à en savoir davantage et l’affaire s’est arrêtée là. Le lendemain au petit déjeuner le papa attendait sa petite fille, il a pris dans ses bras en lui disant qu’elle garderait ses beaux cheveux longs et qu’il n’était plus question que qui que ce soit lui les coupent. Elle était tellement contente qu’elle s’est jeté dans ses bras en lui disant :
– Merci oh merci mon « papounet » d’amour !
– Appelle moi autrement France, tu n’es plus un bébé
Et, tout en lui disant cela, son papa essuyait deux grosses larmes qui coulaient sur ses joues.
– Prépare-toi, aujourd’hui nous allons nous promener ensemble car demain tu vas partir à l’internat, du reste j’en suis fort triste, car tu vas me manquer ma petite puce adorée.
– Oh mon papou, heu papa, je me dépêche.
– Voilà qui est bien mon enfant.
Ce fut une merveilleuse journée comme autrefois, mais le soir même toute sa gentillesse volait en éclat, il lui intima l’ordre d’aller se coucher, l’embrassa d’une manière désinvolte et sorti en faisant claquer la porte.
La nuit a été pour France à la fois courte et à la fois fort longue, car elle n’a pas vraiment dormis, mais elle se lève rapidement sans rien laisser apparaître, prends sa douche, s’habille normalement, elle aurait bien temps de s’habiller comme les autres quand elle serait en Suisse.
Quand elle part après que le chauffeur de son papa ait chargé ses valises, elle s’aperçoit rapidement qu’il n’y aura que lui et sa nounou pour l’accompagner, même sa maman n’assiste pas à son départ, son père la prends dans ses bras, lui caresse les cheveux et lui dit ne pleure pas, car je vais manquer de courage et ma petite fille quoi qui se passe dans ta vie au fil du temps dis-toi bien que je t’aime et que je t’aimerais toujours. Pour France c’est incompréhensible, d’un côté son papa l’aime, de l’autre il ne vient pas avec elle, en plus elle l’a su avant que son papa ne lui le dise.
C’est en allant chercher son bol de lait, et alors qu’elle n’était pas encore dans la cuisine, elle a entendu sa nounou ricaner bêtement en disant à la cuisinière, avant mon départ, il faut encore que je me coltine cette gamine, ne sachant pas que la petite fille entendait tout. Alors assise, dans la voiture qui roule sur l’autoroute, la petite fille décide que pour ne plus souffrir il fallait qu’elle se mette derrière une carapace, et elle se mura dans un silence qui allait durer encore quelques temps.
Elle profite de ce voyage pour bien regarder ce qui se passe, et quand elle entend Maurice lui dire :
– Petiote nous sommes arrivés !
Elle sent que ce sont les derniers moments qui la tient encore tout près des siens, bientôt elle sera seule face aux autres. Dans sa poche elle a une tablette de chocolat offerte par un douanier au passage de la frontière. Sa nounou a bien essayé de lui le reprendre mais Maurice est intervenu, elle l’a remercié avec son plus beau sourire malgré ses larmes. De toute façon elle n’avait même pas voulu la manger, car depuis bien avant son départ elle a une grosse boule au fond de la gorge qui l’empêche même d’avaler son chagrin. Et, puis que dire ? Elle avait toujours été une petite fille obéissante, à part son écart pour ses cheveux, elle n’avait jamais désobéis aux consignes des grands et elle trouvait que ceux-là en profitaient.
Depuis qu’ils ont quitté l’autoroute, la voiture monte et prends rapidement de la hauteur, la vue est magnifique, quand soudain, Maurice s’engage dans un chemin forestier où une barrière se lève sur son passage et ils arrivent après avoir traversé un bois à une grande bâtisse ou il y a un va et viens incessant de voitures amenant des fillettes.
Pauvre petite sur qui on fait souffler le chaud et le froid. Elle sera sans doute traumatisée. Sa tenue bleue-marine m’a rappelé ma rentrée en sixième, en pensionnat, alors que je n’avais même pas onze ans. Mes parents étaient agriculteurs et le collège loin de la ferme. Heureusement, cela n’a duré qu’une année car après, toute la famille s’est installée « en ville ».
Bises bien amicales.
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Pauvre gamine que pour le bien il est supposé on enferme dans ces horrible endroit si si horrible, j’en sais quelque chose. Mais captivante cette histoire. Bises
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que c’est bien triste pour cette petite d’entrer en internat
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Ah ! Pauvre petite France ! J’ai l’impression que c’est un abandon, et qu’elle ne reverra plus jamais les siens, hélas !
Bonne soirée EvaJoe,
gros bisous♥
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C’est beau, c’est pur et c’est bien écrit. On a envie de savoir encore ce qui va se passer prochainement.
Bisous
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Bonjour Evajoe,
Tu fais remonter mes souvenirs de pensionnaire. En gros, de bons souvenirs. j’y étais si bien que j’y restais par plaisir dans mon collège. Oui, oui, ça a existé. 🙂
Par contre, ta petite héroïne,la pauvre, est bien tourmentée.
Tu sais maintenir le suspense. Quel mystère terrible enserre cette enfant? que nous mijotes-tu Evajoe? C’est super cette lecture!
Gros bisous
😉
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Ses parents … Oui, elle n’est qu’une fille ! Pour son père, même s’il l’aime … comme ça … par moments, elle aurait dû être un garçon et puis, la mère n’aura plus d’autre enfant. Allez hop, l’internat.
Que cache-t-il cet homme torturé.
Bisous
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Ah ben ………mon commentaire a soudain disparu !!!!!!
C’est trop fort !!!!!!
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On sent une tendresse débordante chez cette délicieuse enfant, et les maints détails que tu ajoutes comme la tablette de chocolat gardée dans la poche ajoutent à l’émotion ……..
Son « papounet d’amour » semble se défendre de l’aimer, c’est très étrange ! Le début de leur histoire était si merveilleux …
Projette-t-il d’en faire plus tard une « meneuse d’entreprise » ? Ainsi, il commencerait à la forger dans ce sens au sein de ce pensionnat qui n’accueille, peut-être, que des élites ou des enfants fortunés ?
Mais tes mots, l’ambiance, laissent imaginer une cassure, quelque part, risquant d’être définitive. De plus, j’ai bien lu au début que les laboratoires Delmas était une histoire d’hommes (pffff !)
Le mystère reste donc des plus « intenses » (comme souvent dans tes récits).
Par rapport au prologue, l’entreprise serait-elle en faillite ? La mère semble cacher une maladie également, autant de raisons pour lesquelles le père se serait peut-être mis à boire de temps à autre ……………?
Je sens, en tout cas, une petite famille qui va se briser ……!
(et une grand-mère qui va avoir beaucoup de chagrin …!!!)
Bisou et vivement la suite : ta pèlerine qui va venir en cachette semer des petits cailloux blancs pour France.
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C’est moi qui ai fait quelque chose de « trop fort » (Eclat de riiiiiiiiiire !)
Ecoute bien cela : j’ai commencé à rédiger mon commentaire, juste avant de finir et de publier je suis allée vérifier un détail sur les chapitres précédents (en prenant bien soin d’ouvrir une seconde fois ton blog afin de ne pas perdre ce que j’avais écrit).
En revenant, et je ne sais vraiment pourquoi, j’étais persuadée que j’avais publié mon commentaire et ne le trouvais donc pas puisqu’il était en attente de publication sur une autre page …………!!!
Pour être dans le mystère, on est dans le mystère jusqu’au cou (RIRES), celui de ton histoire et celui de mes errances fantaisistes !
Très douce soirée.
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J’adore cette phrase : une grosse boule au fond de la gorge qui l’empêche même d’avaler son chagrin, c’est vrai
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