C’est la tête qu’il faut faire sauter, tout partait du Colonel, est-ce que sa femme l’avait suivis ou elle était obligé, nous allons l’interroger. L’interrogatoire cela me connait se disait Pierre, mais là il fallait le faire en tenant compte de ce que Abeba leur avait dit, tout en maintenant la « Colonelle » dans un état de peur comme elle l’avait fait sur l’ensemble des jeunes filles qui étaient passées chez elle. Auparavant le chauffeur du Consul avait discuté avec la petite de 15 ans. Ouf, il ne s’était rien passé car elle était arrivée le matin même de l’école des sœurs. Immédiatement, l’ex Consul, mais les religieuses n’étaient pas au courant qu’il avait quitté ses fonctions, avait téléphoné à l’école de Djibouti pour leur expliquer qu’elles étaient complice de la plus grande traite de femmes. Nous entendions Guillaume leur dire :
- Si j’apprends que vous continuez à pourvoir le Colonel en fillettes je vous dénonce aux autorités françaises. Et tout le travail que vous avez accomplis ici, sera balayé en une heure.
Mais la mère supérieure avait compris la menace et le jour même avait refusé le départ de deux petites jumelles dans la maison d’un dignitaire du Yémen, plus exactement chez l’Ambassadeur.
Nous pouvions commencer notre interrogatoire, nous enlevons le foulard qui empêchait « Madame la Colonel » de voir le chemin que nous avions fait depuis son kidnapping, nous l’avons assise brutalement sur une chaise et nous n’avons pas eu besoin de lui poser beaucoup de questions. Elle a rapidement jeté la faute sur son cher et tendre époux. Mais lorsque nous avons évoqué Abeba c’est un torrent d’injures à son encontre qu’elle nous a déversé. Elle s’est rapidement calmée quand nous lui avons rappelé ses gentillesses à son égard, rien que d’évoquer le viol de son mari sur des fillettes de 15 ans elle s’est calmée et nous n’avons plus rien entendu. Au contraire la peur la gagnant elle s’est mise à pleurer. Nous l’avons enfermé à double tour dans une des chambres et Xavier a accepté d’être son gardien d’un soir. Et nous lui avons donné un repas frugal mais nous lui avons prouvé que nous étions moins ignobles qu’elle. Xavier lui avait dit que demain matin nous la fouetterions autant de coups qu’elle avait donné à l’ensemble des fillettes dont elle avait la garde. Elle l’avait supplié de l’épargner. Mais il n’avait pas daigné lui répondre. Ce n’est que le lendemain matin en lui voyant les traits tirés, les yeux larmoyants qu’il lui avait dit que s’il avait à punir une personne c’était les salauds qui avaient profités des filles, quant à elle il la remettrait aux autorités françaises dès que ce serai possible, car elle était complice en couvrant son mari. Elle eut beau nous dire qu’elle ne pouvait lever un petit doigt chez elle, nous qui la connaissions bien, nous savions qu’elle était capable du pire . Mais en attendant il nous fallait nous préparer pour notre rendez-vous avec le Colonel. Nous ne savions nullement s’il allait venir seul comme nous lui l’avions recommandé ou si deux ou trois de ses amis l’accompagneraient, voire des soldats à qui il n’aurait rien dit, mais juste qu’il fallait l’accompagner.
Nous enfermons la « Colonelle » à double tour, Idriss qui nous a rejoints va pour cette nuit la garder, on ne sait jamais, si par hasard elle criait il serait contraint de la bâillonner, mais nous pensons qu’elle est plus tétanisée par la peur qu’autres choses.
Nous roulons aucun de nous parle, nous avons pris une arme de poing chacun, mais notre but ce n’est pas un vulgaire assassinat, cela ne rendrait pas leur honneur aux jeunes filles et femmes qui sont passées dans ses mains, nous voulons dans un premier temps faire appel à son statut d’officier, et pour le reste nous faisons confiance à Xavier. Il nous a mis au courant et Guillaume ayant donné son assentiment nous acceptons sa décision. La route est désertique et en fort mauvais état, lorsque nous arrivons il n’y a plus âme qui vive même les touristes en sont partis y compris ceux qui pratiquent la plongée, il y a des merveilles en cet endroit. Cette plage est acquise aux Français, peu de Djiboutiens y viennent.
Nous entendons le ressac et comme la nuit n’est pas encore là, voulant arriver à l’avance pour prendre position dans un endroit où personne ne pourrait nous piéger, nous nous disséminons derrière les petits arbustes. Si le Colonel venait seul il emprunterait certainement la nouvelle route en bitume, nous, avions privilégié la piste, ne voulant pas tomber dans une embuscade dressée par le Colonel et ses comparses.
C’est bien aux alentours de 23 h que la jeep poussive du Colonel est arrivée par la nouvelle route, donc il pouvait être seul, mais toutefois nous nous tenions sur nos gardes. Le Colonel descend, il allume une cigarette, il est en face de nous, si Xavier l’abattait il tomberait mort. Mais Xavier s’avance face à lui et à visage découvert, le Colonel met de suite la main sur son arme, mais derrière lui Guillaume lui fait une prise de judo et il s’écroule au sol. Il se jette sur lui le maîtrise, aucun coup de feu n’a été tiré, personne n’est venu défendre le Colonel, nous le ramenons en ville. Assis à l’arrière il n’a pas dit un mot, il ne nous a pas demandé où se trouvait sa femme comme s’il avait déjà compris que tout était finis pour lui. C’est aux alentours de minuit que nous arrivons à l’hôtel il n’y a personne aux abords, mais rien ne nous fait peur, nous allons voir ce que le Colonel a dans le ventre. Nous le poussons sans ménagement dans l’ascenseur et nous regagnons la suite que nous avons réservée sous un nom d’emprunt pour pouvoir passer inaperçu. Rapidement le Colonel se retrouve face à 5 hommes. Il reconnaît le Consul et il change rapidement de couleur. Guillaume avait demandé que tous ceux qui le connaissaient ne soit pas avertis de son départ de Djibouti pour que le Colonel se retrouve dans la situation embarrassante ou il se trouve ce soir. Dans un premier temps il va tenter son vatout, mais rapidement i s’aperçoit que Guillaume est impassible devant ces mots de repentir qui sonnent faux dans cette chambre.
- Monsieur le Consul il y a certainement un moyen de s’arranger, c’est le Commandant Ben qui a trahis ma confiance, moi je n’y suis pour rien.
- Le viol à répétition d’Abeba et de tant d’autres, la filière d’organes, les humiliations, les morts dans le village de ma femme, les assassinats sous couverts de vos larcins, le kidnapping de ma femme, l’intimidation en France de ma mère et de ma sœur, ce n’est rien ? On va pouvoir s’arranger ; mais vous vivez sur quelle planète Colonel ? Et si vous aviez mis la main sur mon fils vous l’auriez torturé comme vous l’avez fait à des soldats qui vous désobéissaient comme peut en témoigner Monsieur X ici présent. Rien de ce que vous nous direz ne m’intéresse, tout au moins si c’est pour faire porter le chapeau à d’autres. Ce que je veux c’est la liste complète de tous ceux qui sont mêlés de près ou de loin à vos outrages. viols et assassinats, et j’en passe. Il est 1 h du matin, je reviens dans deux heures, vous avez intérêt à l’avoir remplis, Monsieur X va rester avec vous, et si la liste est plus longue il vous donnera d’autres feuilles. Ensuite il m’appellera et je vous dirais ce qu’il vous restera à faire. Je ne vous salue pas Monsieur.
A suivre…
Quel couple de malfrats ! espérons qu’ils seront punis et les autres sur la liste qu’ils auront, également mais cela ne changera rien au vécu des victimes, hélas !
Bises.
J’aimeJ’aime
La phrase de fin est amusante et très vielle France, je ne vous salue pas….tu m’étonneras toujours! Lu mais très en retard car absente quelque peu ces derniers temps…Va mieux. Bisoussss
J’aimeJ’aime
J’attends de voir ce que tu nous a réservé ou plutôt ce que tu as réservé à tous ceux qui ont pris part à ces atrocités.
Bisous
J’aimeJ’aime
Le noeud se resserre autour du cou de ces horribles types. On sent que le dénouement s’approche. Ils vont payer pour tous leurs crimes! Et c’est tant mieux! Et comme bien souvent, ces monstres sont des lâches face à plus forts qu’eux.
Cette liste va être longue comme comment? à bientôt chère Evajoe
gros bisous
J’aimeJ’aime
Les salauds grrrr
J’aimeJ’aime
La liste risque d’être assez longue … à moins qu’il ne coopère … je poursuis EvaJoe, un peu à la fois … patience, j’arriverai au bout …
Gros bisous♥
J’aimeJ’aime