Avant de s’en aller Xavier récupère le pistolet du Colonel, il le fouille pour voir s’il n’a pas apporté des barbituriques ou une autre arme. Puis nous le laissons sous bonne garde.
Nous quittons la pièce et retournons voir comment Idriss s’en sort avec la femme du Colonel. Et là nous apprenons qu’elle a des révélations à nous faire. Et il s’en suit un dialogue qui va nous laisser abasourdis.
- Avant que je vous parle dîtes-moi ce que vous me reprochez Monsieur le Consul ?
Mais c’est Pierre qui va lui répondre, chacun a son rôle, et il lui assène ceci :
- Je vous accuse d’avoir couvert votre mari, d’être devenue sa complice passive, d’avoir humilié Abeba et certainement d’autres, de ne pas vous êtes opposé à votre époux quand vous entendiez hurler les fillettes quand il les violait.
- Je n’étais pas là, je ne le savais pas.
- vous ne savez rien, vous vous moquez de nous. Vous saviez exactement ce qui se passait chez vous, mais vous n’avez pas daigné lever un doigt pour soustraire ces enfants à la folie de votre mari. Était-il brutal dans vos ébats ?
Madame la Colonel ne dit plus rien, elle se tasse de plus en plus sur son siège, mais Pierre ne se laisse pas apitoyer, il se souvient du regard de la fiancée de Xavier, apeurée, malade, en souffrance totale, honteuse, alors qu’elle n’y était pour rien.
- Répondez-moi ? Comment se comportait votre mari avec vous ? Vous ne faisiez plus l’amour ?
- Mon mari était bestial, moi aussi j’étais une proie pour lui, il m’a promis l’amour, la richesse et une vie meilleure, depuis que je suis avec lui, j’ai eu toutes les humiliations, j’ai honte d’avoir laissé faire mais je ne pouvais pas m’opposer à mon mari, il me fouettait autant que nos petites protégées si j’avais le malheur de m’opposer à lui. Lorsqu’Abeba s’est sauvée il a essayé de me tuer, je peux vous montrer ce qu’il m’a fait, et j’ai tellement honte mais j’ai été violenté par lui et deux soldats à qui il s’est bien gardé de dire que j’étais si ce n’est sa femme au moins la mère de ses enfants.
Pierre n’a pas le temps de l’empêcher, la femme du Colonel déboutonne son chemisier, se retourne et nous voyons son dos lacéré de coups de fouet, son mari a dû s’acharner sur elle. Nous sommes effarés, elle était sous sa coupe, car elle n’a pas pu s’infliger pareil châtiment. Nous appelons un médecin car Xavier trouve que certaines plaies suppurent un peu trop. Le médecin connu de Guillaume ne pose aucune question, mais Guillaume s’entretient avec lui pour lui dire qu’il allait rapidement remettre le coupable aux autorités.
Les deux fils du Colonel ont été récupérés et déposés chez les religieuses qui vont s’occuper d’eux en attendant la suite des événements. Ces enfants n’ont pas à payer les erreurs de leurs parents. Le Colonel n’a pas attendu deux heures pour nous livrer la liste de tous ceux qui ont participé à ce drame qui mettaient en scène des jeunes filles de plus en plus jeunes ; à peine pubère pour distraire des vieux et nauséabonds personnages. Quand nous avons la liste en mains, nous voyons des noms qui nous renversent tant on leur auraient donné le bon dieu sans confession.
Le colonel doit vraiment se croire à l’hôtel, il en oublie même jusqu’à la raison de sa présence ici, il nous demande un verre et de quoi dîner car il n’a pris aucun repas avant de nous retrouver sur la plage. Xavier est tellement écœuré pat tant de mauvaise foi qu’il lui assène une gifle magistrale, ce qui fait dire au Colonel :
- Vous allez me le payer Xavier !
- Non ! Vous rêvez c’est vous qui allez payer avec dommages et intérêt ! Mais voyons ce que Monsieur le Consul vous réserve. A ton tour Guillaume ;
- A partir de maintenant il n’y a plus de Colonel vous vous nommez Hervé et nous nous en tiendrons à ce prénom.
- Vous pourriez m’appeler Monsieur de la Roche.
- Ferme ta gueule Roche !
Pierre excédé n’a pas pu s’empêcher de lui dire de se taire, il n’y a pas mis la forme, mais il commençait sérieusement à lui échauffer les oreilles.
- Nous te dirons Hervé Roche cela ira bien, tu es comme une roche inflexible ;
- Vous pourriez par égard à mon grade me dire vous.
- Si Monsieur le Colonel veut bien venir ici nous allons le démettre de ses fonctions.
L’ex Colonel aurait mieux fait de ne pas faire de vagues car cela donne une idée à Xavier qui fait retirer à Roche sa veste avec son grade. Il se retrouve en chemisette et cela ne nous dérange pas, il pousse un hurlement, lorsqu’il voit Xavier fouler aux pieds sa veste. Rapidement, nous le maîtrisons et nous lui mettons un bâillon, nous lui passons les menottes et le laissons réfléchir au sort qui l’attend.
Et sur ce nous le quittons pour aller se sustenter un peu, les grandes décisions se prennent souvent autour d’un plat. On ne va pas palabrer on sait exactement ce que nous allons faire. Dès cet instant nous transmettons la liste, pour ceux du Pays nous la transmettons au Président, possible qu’il soit mouillé dans ces horreurs mais on ne peut pas aller derrière chaque gars lui tirer une balle dans la tête nous ne voulons pas atterrir en prison ou être tué. Pour ceux, qui sur la liste étaient en visite ils seront arrêtés à leur domicile en France, quant aux autres qui sont sur les différentes bases on va les offrir au Général qui les commande. Il y a des gens de la vie civile et les autres sont des militaires. En ce qui concerne le Colonel c’est à nous de nous occuper de lui, c’est lui la tête pensante. De toute façon il a vendu ses amis mais c’est bien gardé d’apparaître sur la liste. Ce qui fait dire à Xavier qui ne prend jamais de gants :
« Il doit chier dans son froc le rocher »
Le lendemain matin nous ne nous sommes pas demandés comment à dormis Hervé nous l’avons su par Xavier, il a essayé de le corrompre, inviter à se retourner contre nous, si dans un premier temps il a joué le jeu c’était pour mieux l’enfoncer, aussi ce matin nous avons décidés que notre punition serai à la hauteur de sa médiocrité. Nous avons imaginé un tribunal et nous l’avons fait comparaître. Nous lui avons lu le chef d’accusation, nous lui avions proposé que l’un d’entre nous puisse être son avocat, il a tout refusé disant être capable de le faire lui-même ce qui nous a bien soulagé, aucun de nous avions envie de l’être, mais nous sommes plus civilisés que lui et nous l’aurions fait. Mais il n’a jamais émis le moindre regret, il devait penser que nous n’irions pas au bout de notre raisonnement.
Nous nous retirons, il est sous bonne garde, nous devons nous dépêcher car sa disparition va remonter aux oreilles du Général et nous voulons quitter pour toujours Djibouti, la famille d’Abeba et Assia allaient désormais vivre en Ethiopie, cela éviterait les représailles, de toutes façons ils étaient Ethiopiens, ils avaient de la famille là-bas ainsi qu’un lopin de terre. Ils étaient venus sur Djibouti pour fuir la famine des années 80, ils auraient dû en repartir il y a quelques mois mais Fha repoussait toujours le moment.
Lorsque deux heures après nous revenons dans la chambre qui a vu se dérouler un procès non conforme, le Colonel a refusé de voir sa femme, aussi elle n’a plus envie de rester dans le même hôtel que son mari, elle nous demande de la laisser s’en aller, mais nous la reconduisons dans sa chambre, et nous lui promettons de la libérer une fois que nous en aurons terminé avec son mari.
- Monsieur Hervé de la Roche levez-vous et écoutez votre punition. Moi Guillaume Buffat, ex Consul déclare qu’à compter de ce jour vous méritez la mort, mais nous ne sommes ni juges, ni avocats, nous ne sommes pas vos bourreaux, ce n’est donc pas nous qui appuierons sur la détente, nous faisons appel à votre sens de l’honneur et du devoir, nous allons vous conduire à votre maison où l’ensemble de vos domestiques ne s’y trouvent plus, nous allons vous remettre votre arme et vous vous suiciderez, mais auparavant nous vous demandons de signe ce courrier sur lequel vous avouez ce que vous avez fait et la raison pour laquelle vous vous êtes suicidés. Si par hasard demain matin vous êtes encore vivant nous désignerons l’un d’entre nous pour vous tuer et comme cette lettre sera déposée auprès de votre corps l’enquête souvent bâclée ici conclura à votre décès selon votre volonté. Comme nous sommes magnanimes nous vous laissons la parole une dernière fois.
- Je voudrais dire au revoir à mes enfants, les embrasser une dernière fois.
- Vos enfants sont repartis pour la France, votre belle-mère qui était arrivée hier s’en est chargé c’est votre femme qui a accepté qu’ils quittent le pays.
Ce sont les dernières paroles que nous avons entendu du Colonel, aucune larme n’est venu nous demander de l’épargner, mais fallait-il encore qu’il est un brin de bon sens, car sa femme l’avait bien compris soit il acceptait de se suicider, soit il y aurait un procès en France et sa famille et la sienne en seraient entachés, sans parler de leurs enfants qui allaient traîner sous leur nom les horreurs de leur père. La Colonelle avait déjà assez souffert et compte tenu qu’il y avait deux enfants, deux petits garçons, nous lui avons donner notre parole d’officier de ne jamais faire allusion aux coups qu’elle subissait, ainsi qu’au viol qu’il lui avait fait subir, quant aux deux soldats ils figuraient sur la liste et ils étaient aux arrêts. Une fois que nous aurons quitté le pays, nous laisserions au chauffeur et au secrétaire du Consul le soin de venir lui ouvrir la porte. Bien qu’elle n’ait pas levé le petit doigt pour les jeunes filles, ni avertis les religieuses, nous la laisserons partir, elle n’aura pas assez d’une vie pour s’en souvenir et avoir des regrets. De plus elle avait assez souffert.
C’est Xavier qui va attendre qu’Hervé Roche se tue, il nous apprend moins de trois heures plus tard que c’est terminé. Il a déposé comme convenu la lettre qui explique son geste. Il rentrera en France avec Abeba, il est allé demander à ses parents d’accepter qu’elle devienne sa femme, Guillaume leur a écrit une lettre, ils sont invités au mariage d’Abeba et rencontrer leurs petits enfants nés et à venir.. Quelques instants avant d’atterrir en France, Guillaume interroge Pierre :
- Est-ce que tu penses qu’il a eu le courage de le faire ?
- Je pense que c’est Xavier qui l’a tué. Il n’a pas eu les couilles pour le faire.
- Pierre tu parles très mal, jamais ta mère va accepter que tu reviennes sous les traits d’un voyou.
- N’est-ce pas ce que nous avons été ces jours derniers !
- Nous ne sommes que des justiciers, maintenant nous rentrons chez nous, je trouverais bien un travail qui va me plaire.
- Avant ton mariage nous ferons le Mont Pourris avec Bastien !
- Notre montagne est moins pourris que ce que nous venons de vivre.
A suivre…
Oui, la montagne et la nature dans son ensemble sont moins pourris que certaines personnes !
Bon après’midi et bisous
J’aimeJ’aime
Toi tu nous réserve une surprise je crois bien qu’il est pas mort ce barbare de colonel personne n’as vu le corps dans ton récit……Bisousssssss
J’aimeJ’aime
Et bien! Je trouve qu’il s’en tire à bon compte ce pourri de colonel! Un suicide à l’abri dans sa maison, en cachette. Alors qu’un procès au grand jour lui aurait été une sacrée humiliation! Tu me diras que tu as voulu épargner l’avenir de ses enfants.
Et ce n’est pas fini? Que nous réserves-tu O Maître du suspense? 🙂
Gros bisous
J’aimeJ’aime
La suite … la suite, la suite !
Bisous
J’aimeJ’aime
Non non c’est pas évident de se suicider comme ça ‘ c’est pas une question de couilles ou pas 🙂 xavier l’a fait c’est certain
Bises
J’aimeJ’aime
Bon, est-ce vraiment lui qui s’est donné la mort, aussi vite que cela … je me pose la question … j’attends de lure la suite …
Bisous♥ EvaJoe
J’aimeJ’aime
… lis : de lire, bien entendu …
J’aimeJ’aime