Des doutes (La traversée dangereuse )

Après avoir avalé un bon petit déjeuner nous voici en route pour Courtefontaine pas très loin de la frontière Suisse, mais voilà que cela commence mal, le chemin n’est plus balisé, je prends mon topo guide doublé de ma carte IGN et je choisis ce qui me semble le meilleur des chemins vu que les couleurs des GR rouges et blanches sont inexistantes. Le chemin est assez facile il est dans la forêt, j’en profite pour faire quelques clichés, petit à petit Maud se met à traîner des pieds, elle a l’air de souffrir, il est vrai qu’elle vient d’acheter ses chaussures de randonnées depuis hier matin et elle ne les a pas cassé, nous ralentissons notre marche, je lui propose de se reposer, or elle préfère atteindre la frontière Suisse qui est toute proche. La voici, elle est reconnaissable grâce à ces grosses bornes de pierres, je lui déconseille de s’approcher de la frontière, si mon signalement est lus pointu je n’ai nullement envie de me faire arrêter car si Maud m’a reconnu d’autres ont pu arriver à la même conclusion. Nous continuons d’un pas moins guilleret notre chemin, cela monte un peu et nous arrivons en vue du fort de Lomont alors que je sais qu’il est interdit d’y pénétrer sauf avec autorisation je propose à Maud de s’y arrêter et de n’en repartir que demain matin afin que je puisse lui soigner ses ampoules au talon. Je vois dans ses yeux briller une flamme que je connais trop bien, ma femme a les mêmes idées que moi. Il nous faut trouver un lieu propice à l’envie qui nous dévore.

Entrer dans le fort n’est pas chose aisée mais il n’y a pas âmes qui vivent et je suis pleins de ressources je trouverais bien la faille de ce lieu à la fois reconstruit et à la fois assez mal en point sur certains pans de murs. Soudain nous voici face à un long boyau où je vois que la voûte a été en partie refaites, il ne nous reste plus qu’à nous enfoncer dans ce lieu et à chercher une des petites pièces dont on voit en façade les fenêtres. Quelle chance nous avons lorsque nous tombons sur une pièce dont les murs sont blanchis à la chaux et qui comporte des matelas à même le sol. Maud est épuisée mais je vois sa langue passée sur ses lèvres et je sais qu’elle rêve de se faire posséder. Je suis assez fougueux au lit et elle c’est un volcan en éruption. Je ne tergiverse pas longtemps et me jette sur elle pour la prendre sur ce matelas de fortune, la mutine ne cherchait que ça et je ne dis plus un mot mais la met nue en deux temps trois mouvements, elle pousse un soupir et se blottis dans mes bras après m’avoir ôté mon short et le tee shirt que je portais en haut, je suis nu comme un ver et nos deux corps s’entrelacent et j’ai tellement envie que devant son consentement je lui plante ma verge dure dans son nid bien humide sans aucun préliminaire, elle crie aussi bien de plaisir que d’étonnement , je pense que je la possède en vainqueur plus qu’en amant, comme si je la punissais pour tout ce qui vient de m’arriver. Nous somnolons plus que nous dormons et nous passons la journée à forniquer tant je suis possédé par le corps de cette femme qui aime ce que je lui fais et qui ose encore réclamer, je lui dis qu’elle est insatiable, elle rit de son rire de gorge et je la prends à nouveau telle une bête en rut. Alors là elle rend les armes et je la câline et je murmure des mots fous que je regretterais sans doute à sa prochaine incartade mais en ce moment je suis tellement bien que j’oublie les affres des tourments que je viens de subir à cause de cette femme. 

 Nous nous endormons plus épuisés par l’amour que par la randonnée, c’est un bruit imperceptible qui va nous réveiller. Nous entendons des voitures, voire peut-être des chars. Qui peut venir à une heure pareille ?  La montre de Maud affiche 20h, que viennent faire ces hommes ? Nous n’allons pas tarder à le savoir quand après avoir plié bagages nous nous sommes glissés dans une ramification un peu plus éloignée de la galerie principale. Ils sont là car il recherche deux randonneurs, je tends l’oreille mais m’aperçois que ce sont deux hommes qui sont traqués et non un couple. Il va falloir nous éloigner à moins que ce soit eux qui le fassent, aussi nous nous collons l’un contre l’autre et attendons que ces hommes prennent possession de leurs piaules ou déguerpissent. Hélas ils n’ont nullement l’intention de quitter les lieux ni de dormir à l’intérieur ils sont sur le pied de guerre et prêt à partir en direction des Vosges. Il nous suffit d’attendre, mais la nuit risque d’être longue quand nous sentons une odeur de feu de bois ainsi que de saucisses grillées. Ils mangent alors que nous, pensions le faire en forêt, c’est bien notre veine, voilà ce que c’est que de ne pas résister au plaisir de la chair. Nos estomacs affamés gargouillent, j’arrive à récupérer des boîtes de thon, une fourchette en plastique fera ‘affaire et nous dévorons notre repas frugal. Un peu d’eau dans notre gourde calme notre soif, il va falloir que nous dormions si demain nous voulons continuer notre randonnée. Nous nous allongeons dans le boyau étroit et vaincu par notre journée mouvementée nous arrivons à nous endormir.

Au petit matin tout est calme, la troupe de soldats a levé le camp, ils n’ont laissés personnes derrière eux. Nous buvons un bon café chaud et nous partons en direction de l’étape que nous aurions dû atteindre hier. Enfin voici le Doubs, nous passons sur un petit pont et le temps s’y prête bien et nous salivons à l’idée de cette plage qui nous tend les bras, aussi nous descendons et nous pénétrons dans cette eau fraîche mais c’est tellement agréable, il y a du courant et nous nous laissons porter, nous jouons comme des fous, lorsque soudain nous voyons arriver un groupe de randonneurs, cela ne fait pas mes affaires, mais nous allons bien voir ce que ces derniers vont faire. Ils ne sont pas des randonneurs proprement dits ce sont des personnes qui balisent les GR, nous leur signalons le problème que nous avons trouvé hier au départ du pont des Sarrasins car c’est leur sens de marche et non la nôtre. Je leur demande où je vais pouvoir m’approvisionner en eau, ils nous indiquent une source à proximité de Courtefontaine, comme son nom l’indique nous allons y trouver des fontaines avec une eau délicieuse. Ce sera une étape plutôt courte puisque je pense m’arrêter, pour ménager les pieds de ma compagne, à la ferme de la Mine qui fait office de gîtes d’étape avec repas. Nous ne sommes ni bousculés par le travail ni coincés par l’argent, j’ai le nécessaire sur mon compte et le sien n’a pas besoin d’être approvisionner puisque nous sommes à nouveau ensemble. Par moment il me vient à penser qu’elle joue un jeu, j’espère que je ne vais pas me faire piéger à nouveau par cette femme, je mets de côté mes idées noires et l’envoie demander s’il reste de la place dans le gîte pour une nuit. Elle revient toute souriante et me dit qu’il est possible de passer la nuit mais que nous pourrons prendre possession de notre chambre qu’à partir de 14 h, qu’à cela ne tienne nous retournons sur la petite plage et passons un après-midi fait de caresses et de trempette dans l’eau. Notre repas est rapidement avalé, ce soir nous mangerons à la table d’hôtes, cela nous fera un bon repas pour continuer notre périple. Avant d’aller manger en compagnie de randonneurs que nous avons vu arriver et de nos hôtes j’ai droit à une scène de Maud comme elle savait si bien en faire il y a quelques mois. Elle exige plus qu’elle ne veut que je me rase, alors que moi je pense qu’il est préférable que je garde ma barbe ne  voulant pas être reconnu par ceux qui semblent m’accuser. J’ai tout de même eu ma photo de diffuser sur les médias écrits ainsi qu’à la télévision, certes Régionale, ne sachant si je l’ai été  au point de vue Nationale. Mais au cours du repas j’allais en être informé par un des randonneurs.

A suivre…

 

Pour ceux que ça intéresse c’est là le fort et sa batterie

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

6 réflexions sur « Des doutes (La traversée dangereuse ) »

  1. Qui s’assemble se ressemble car il me semble que sa femme est une belle garce et qu’il ne devrait pas trop s’y fier ! enfin, il n’est pas rancunier après ce qu’elle lui a fait (rires).
    A bientôt et bises

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :