8/ L’inconnue de la berge !

  • Faîtes quelques choses 

C’est le cri d’Olga à la jeune flic terrorisée par ce silence lourd de conséquences. Mais hélas la radio n’émet plus aucun son et depuis le coup de feu personne ne l’a appelé sur son téléphone cellulaire.

  • Vous êtes un drôle de flics je me demande ce que mon père vous trouve ?
  • Votre père? Qui est votre père?

Olga se mord les lèvres, elle voit qu’elle vient de commettre une belle gaffe, son père n’a jamais voulu dire à qui que ce soit qu’Olga était sa fille et voilà qu’elle vient de le trahir à cause de ce silence pesant qui met les nerfs en pelote de toutes personnes mêlées de prêt ou de loin à cette pauvre inconnue. Comment va-t-elle se sortir de cet imbroglio où elle s’est mise. Pourtant elle est persuadée qu’elle le lui ‘a déjà dit que c’était son père, à quels jeux joue-t-elle?. Elle se paye sa tête elle va lui retourner la même chose.

  • J’ai dit mon père ? Ah bon ! Voilà autres choses…Bon je l’avoue c’est le surnom que je lui ai donné « Papa « 
  • Pourquoi ?
  • Parce que j’ai entendu un de ses hommes le nommer ainsi
  • Lequel?
  • Vous croyez que je tiens un carnet mondain avec les noms de tous ces collègues? Vous rêvez.Je pense que c’est un diminutif de son nom de famille.
  • Personne connaît son nom de famille.
  • Il faut croire que ce gendarme le connaît pour l’appeler ainsi.

Au fur et à mesure qu’elles avancent dans la discussion, Olga voit que c’est peine perdue d’essayer de se justifier, en plus elle s’enfonce tout seule dans le mensonge en précisant que cela correspond à son nom, ce n’est pas donné à tout le monde de se nommer Papandreous, aussi se met-elle en retrait et ne pipe mots pendant quelques minutes jusqu’à ce que la flic quitte la pièce et disparaisse.

Bon débarras pense en son for intérieur Olga, j vais m’occuper de cette radio, je suis certaine que cette imbécile a tourner le bouton sans s’en apercevoir lorsque le coup de feu a retenti. Pendant quelques instants rien ne se passe, puis elle entend la voix de son père :

  • Qui m’a fichu deux idiotes pareilles, répondez immédiatement
  • Oui mon Colonel
  • Où est la caporale Michelin
  • Dans un endroit où avec tout le respect que je dois  à vote Seigneurie vous ne pouvez l’accompagner.
  • Dîtes- lui de rappliquer seule  il y a eu du grabuge.
  • Bien mon Colonel je lui dit.

Bien entendu que lorsqu’elle fait part de l’ultimatum du Colonel elle se garde bien de lui dire qu’il lui a recommandé de rester sur place, l’autre ne se méfie pas, et lui dit de prendre place dans la voiture banalisée elle branche de suite la radio et attends les ordres mais rien ne vient. Elle part à l’aveuglette ne sachant pas vraiment où se trouve ce terrain parallèle à la Seine à droite et à la Nationale 15 de l’autre côté.

Olga avec une banale carte routière la conduit vers le lieu que le Colonel lui a donné pendant leur bref échange. Elle passera aux yeux de la f flic pour une surdouée car l’autre se gardera bien de dire la vérité. Effectivement c’est bien le lieu où se trouvait il y a plus de deux heures les gens du voyage mais à leur arrivée il ne reste sur place que le Colonel et ses hommes, une escouade de gendarmes du coin et les pompiers. Allongée sur une civière il y a la copie conforme de l’inconnu de la berge, elle semble morte pense Olga, qu’a-t-il ben pu se passer, car menotté au sol gît deux hommes. Dans le camion il y a aussi un vieillard avec une couverture sur les épaules, il a l’air hagard. Le Colonel semble proche de l’hystérie, jamais Olga ne l’a vu comme ça, sauf lorsqu’elle était adolescente et insupportable  comme le disait son père. Elle a intérêt de la jouer profil bas. La flic n’en mène pas large, son patron a l’air furax, elle n’a pourtant rien fait, enfin il lui semble car cette gamine qui la regarde du coin de l’oeil a l’air de se payer sa tête. 

  • Vous ne savez pas utiliser une radio?
  • Bien sûr que si mon Colonel, pourquoi me dîtes vous cela?
  • Car pendant une heure je ne vous ai pas entendu, il a fallu que ce soit Mademoiselle qui me réponde pour que j’ai enfin de vos nouvelles. Qui vous a autorisé à quitter votre poste.
  • Mais mon Colo
  • Cela suffit, je ne veux rien entendre; bon voilà où nous en sommes, cet individu, et il nous montre le vieil homme qui est assis dans le camion de pompiers a tiré sur nos hommes, enfin la balistique nous le confirmera car il a tué deux personnes, la jeune femme qui ressemble à l’inconnue de la berge et un autre homme, il semblerait que ce soit son frère, mais on en sait pas plus car les deux individus qui sont menottés au sol se sont jeté sur le vieil homme et l’ont mis a mal. Nous leur avons demandés qui sont les deux morts, et voilà qu’ils ne les connaissent pas, ils les ont recueillis car ils semblaient plutôt mal en point. Quand au reste de la troupe elle était partie avant notre arrivée, hormis la caravane de la soeur de l’inconnue et trois autres nous n’avons pu mettre la main sur des gens qui auraient pu nous en apprendre davantage sur cette famille où aujourd’hui nous en sommes à trois morts s’ils sont vraiment  de la même famille. L’ADN nous le confirmera où non.

De retour au 36 Olga et un médecin stagiaire doivent se pencher sur trois cadavres, enfin deux car le groupe sanguin de l’inconnue de la Berge leur ai connu il s’agit du A négatif et son ADN a été prélevé et  ils pourront le comparer aux deux autres. Le Colonel a déjà appelé deux fois pour voir si tout était terminé, heureusement que la science en quarante ans a fait des progrès, on saura d’ici peu si ces trois-là sont parents.

Lorsque le résultat tombe ils sont abasourdis le garçon est bien le frère de la fille de la berge leur ADN est conforme, mais celle qui est sa jumelle n’a aucun lien de parenté avec les deux autres. Pourtant couchée sur les tables côte à côte elles sont copie conformes. Quand le Colonel l’apprend il décide d’en savoir davantage et va cuisiner comme il l dit si bien les deux hommes qui l’a mis au chaud. Mais ces derniers ne comprennent pas, les deux jeunes femmes sont venus il y a quinze jours dans une caravane et une Mercedes neuve elles se sont présentés au vieux Monsieur qui les a présenté comme ses nièces, le jeune homme est arrivé ce matin, à part ça on ne peut rien leur tirer. Quand au vieux Monsieur il dit qu »elles lui ont juste demander l’hospitalité et que s’il avait su il les aurai jeter à la rue. Qui croire?

Le vieil homme doit en savoir plus qu’il ne veut  en dire, car il n’a jamais  viser les forces de police et c’est bien intentionnellement qu’il a tiré sur les deux jeunes, donc il les a fait taire à tout jamais.

 

A suivre…

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

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