
Dans leurs yeux embrumés de larmes, ils entraperçoivent enfin, la Liberté!
Est-ce enfin le bout de ce long voyage ou est-ce le fruit du hasard?
Les images se télescopent sur nos écrans de télévision et viennent heurter l’abondance de nourriture
Ici, la faim, les cris, la peur, une colère sourde qui gronde mais que personne ne dit
Là les cris de joie fêtant la nouvelle année, nos tables regorgeant de mets plus extravaguant les uns des autres
Là un enfant en pleur
Ici un enfant qui rit.
Encadrés, cadrés, interrogés, certains sont avocats, d’autres médecins ou simplement étudiants
On ne compte plus les femmes, les enfants même ceux à naître
Ils aspirent à une vie normale dans des pays Européens qui ne sont pas l’eldorado mais une terre
pacifique sans guerre.
Mais quel est ce bateau qui ne dit pas sa destination?
Un bateau où même les vaches refusent de monter
Un bateau, tout juste bon à aller à la casse
un vulgaire rafiot qui déshonore le genre humain.
Le capitaine quitte à chaque fois son navire
aurait-il peur de se faire lyncher à l’arrivée
ou conduire dans une prison où on lui demanderait des comptes….
A votre bon cœur Md’ame 7000 dollars.
Quand ils ramassent son oseille que voit-ils dans leur regard?
La peur de l’inconnu où sa propre noirceur….
Il rafle son argent et se fiche pas mal de leur sort….
Honte à eux qui profitent de la guerre, de la peur des larmes.
Si le monde se retournait qui ferait subir à l’autre sa méchanceté….
Chez nous l’indifférence est totale
On préfère crier pour un aéroport
que pour un rafiot qui entre dans un port….
Oui, ce sont des clandestins, mais alors?
Faut-il fermer les yeux et les jeter à la mer
sous prétexte que nous sommes dépassés par l’événement

Ils ne viennent pas de l’Érythrée
de Somalie ou d’ailleurs
Ce sont des Syriens
Peut-être des chrétiens?
Ou bien musulmans
Qu’importe la religion ce sont des êtres humains
Comme vous, comme moi.
Hier, l’an nouveau, aujourd’hui les mots d’hier continuent car passé l’année n’a rien effacé, tout est resté, mais interrogeons nous différemment et,
qui sait l’année pourra être différente chez nous, comme ailleurs.
A notre porte comme là-bas….
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