Le retour des beaux jours
-Magdeleine, ma fille raconte moi comment as-tu su que j’habitais ici.
-Ce sont les religieuses du pensionnat qui m’ont données des papiers pour vous. La directrice qui est , à ce moment j’ai un doute, est-elle réellement la soeur de Maman ? Et pourquoi m’appelait-elle : Mademoiselle de Polignac.
-Pa… Père, qui était la religieuse ? La soeur de Maman ?
-Était … Elle est morte ?
-Qui est-elle ?
-Ce n’est pas la soeur de ta mère, mais comme c’était une religieuse elle disait de ta mère, ma soeur, pour te laisser avec elle, c’était plus facile. En fait c’était une voisine et amie et on s’aimait comme des jeunes de 17 ans. A 15 ans on gravait nos deux noms sur un arbre en se promettant un amour éternel. Quand Macha est décédée, je suis venu la voir en espérant qu’elle pourrait s’occuper de toi. Elle m’a dit qu’elle rentrait dans les ordres mais que sur Lyon, il y avait un orphelinat et qu’elle pouvait intercéder auprès de la mère supérieure pour que tu sois accueilli. Ne croyant plus en rien, j’ai refusé. Tous tes malheurs sont de ma faute.
-Non, n’y pensez pas, j’ai aussi pleins de choses à vous raconter. Tu es grand-père. Et…
-Mais tu as des papiers pour moi de ta …. Où as tu mis les papiers? Où sont-ils ?
J’étais interloquée, je pensais que ces papiers étaient des lettres qu’avec la guerre elle n’avait pas envoyé, mais apparemment ils avaient une importance capitale pour mon père.
-Papa, ne sachant pas ce qu’ils représentaient pour toi, je les ai caché dans un endroit que je ne puis te montrer. Puis-je m’isoler ?
-Tu as très bien fait, viens suis moi.
Et mon père m’emmène dans une chambre qui devait m’attendre. Il me laisse, je quitte ma robe et du sac que j’ai toujours gardé autour de mes hanches j’en sors une enveloppe. Et comme je suis curieuse je regarde. Et, je devine aisément que mon père et ma soi disant tante étaient tous les deux dans la Résistance. Je ne dis rien, mais mon père lorsque je lui tends l’enveloppe, me dit en souriant :
-Ma fille est curieuse, tu en déduis quoi ?
Je suis abasourdie, comment peut-il se rendre compte que je l’ai ouverte. Puis je me souviens, au dos il y avait de la cire rouge et je l’ai fait sauter.
-J’ai compris Papa, j’ai déjà transporté ce genre de missive.
Mon père me prends dans ses bras et me dis:
-Merci Magdeleine. Tu ne sais pas le bien que tu me fais.
Le papier contenait deux phrases, la première : « adieu Marius je vais être arrêté, cela fait plusieurs jours que je suis suivie.
« La seconde : Imminent bombardement sur Saint-Etienne.
-Je ne pense pas que Soeur Marie-Anne soit morte dans le bombardement, elle a dû être arrêté. Souviens-toi de son nom dans la Résistance » Peau d’âne ». Depuis le début de la guerre je ne l’ai vu qu’une fois, c’est ainsi que j’ai su que tu étais parti. Et c’est ce jour-là qu’elle m’a dit : « Marius ils n’auront jamais ma peau d’âne », et elle a ajouté c’est mon nom dans la Résistance.
-Elle avait beaucoup d’humour. Et toi Papa c’est quoi ton nom ?
-En souvenir de Macha j’ai choisi Doc.
-Tu es médecin ?
-Oui aussi.
A suivre…
Que de révélations !
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Quelle découverte pour Magdeleine… Je file lire la suite
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Oui, oui … je suis dans l’expectative.
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Je cours vers la suite, Eva Joe …
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On en apprend des choses. C’est comme une inspiration salutaire ces confidences entre le père et la fille
Gros bisous
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