L’arrestation
Théo Théo !
Mon amour est dans un état second, ni il me regarde, ni il bouge. Et voilà la pluie, une pluie d’orages, forte qui vient en tempête. Il ne manquait plus que ça. Théo relève la tête il a un regard fou, je crains pour sa vie. Il s’allonge sur le quai les bras en croix, pluie, larmes tout se mélange.
Part laisse-moi je veux mourir, je ne suis plus rien ce soir mon père m’a tué. Comment veux-tu que je rejoigne mes hommes après que mon … Et dire que ce mécréant était mon père, Regarde ce qu’il m’a fait. Il vient de briser ma carrière. Un flic avec un père assassin, un frère violeur.
J’ai honte. Va-t-en Julie, éloigne-toi de moi. Fuis pendant qu’il en est encore temps.
Parler cela le soulage, je sais qu’il ne veut pas que je parte car dans le même temps, il s’accroche à moi comme à une bouée de sauvetage.Je suis trempée, lui aussi mais il ne s’en rend pas compte. Je ne sais pas s’il pleure toujours ou si c’est la pluie qui ruisselle sur son visage. Il se croit la nuit alors qu’il n’est pas loin de midi. On doit nous attendre au 36.
Puis brutalement il se calme. Mais reste toujours couché à même le sol. C’est à ce moment que son téléphone émet un bip bizarre. Je ne sais pas qui l’a appelé car il a d’un coup de pied rageur brisé la vitre. Je me lève et j’arrive à lire le nom du Colonel.
Je le rappelle de mon portable
Mon Col …
Où est le Commandant Leyrieux je lui avais donné deux heures et il devait se dépêcher de venir en votre compagnie. Pourquoi c’est vous qui me répondez Capitaine.
Le Colonel crie…
Mon Colonel, il est arrivé un drame.
Il est mort.
Non mais cela ne vaut guère mieux.
Expliquez-vous ?
Stéphane lui a donné le nom du commanditaire.
Oui qui est-ce?
Son père.
Je n’entends plus rien, le Colonel n’émet pas un mot.
Puis j’entends mon ami Mario qui me demande:
Où êtes-vous ?
Nous avons quitté notre hôtel à Saint-Germain des prés et nous nous dirigions vers l’île de la cité, je ne sais pas où nous sommes. Attendez !
Quelques secondes s’écoulent et je lui dis d’un seul trait : nous sommes quai de la Tournelle non loin du port.
Ne bougez surtout pas je vous envoie ses hommes.
Il rigole Mario, je ne risque pas de m’éloigner de Théo. Ouf la pluie s’est calmée. Pourquoi m’envoyez ses hommes, deux bien baraqués auraient largement suffi. Possible qu’en les voyant il est un électrochoc, c’est sûrement ce qu’espère le Colonel.
Soudain je vois déboucher une voiture de police accompagnée des pompiers. Trois de ses hommes descendent et se portent à notre hauteur, suivi d’un médecin et de deux pompiers. Théo est prostré, il se laisse faire, les pompiers vont pour le mettre sur le brancard mais lui les repousse tout d’abord gentiment, puis eux ne s’en laisse pas compter et vont pour lui administrer un calmant et c’est à ce moment que Théo d’une voix calme et posée leur dit :
» Je ne suis pas à l’article de la mort. Docteur et vous Messieurs les pompiers je vous remercie mais je ai nullement besoin d’être dorloté j’ai un boulot à faire de la plus haute importance.
Le médecin avant de remonter dans son camion me tend une boîte d’anxiolytiques et me dit :
S’il a une crise faites lui prendre ça.
Bien Docteur. Combien ?
Un seul sinon il dort trois jours.
Elle sourit et ajoute courage.
Une fois les pompiers parti, Théo accepte de se lever et décidé de retourner à l’hôtel chercher son costume des grands jours pour arrêter son père. Il me demande d’en faire autant. Un de ses hommes prend notre voiture et nous retournons à notre hôtel. Entre-temps j’apprends que Stéphane n’a pas eu le temps de téléphoner à Pierre Leyrieux le père des jumeaux. Car il a été arrêté de suite.
Nous voici trois voitures de gendarmes et de policiers en direction de Choisy-le-Roi où les parents de Théo selon nos informateurs se trouvent toujours. Le Colonel m’a demandé d’entrer la première pour que chacun puisse voir la réaction du vieillard. C’est ainsi qu’il nous est apparu au cocktail, assis dans son fauteuil, la bave aux lèvres, la tête baissée, très mal en point après son avc.
Tous les hommes ont pris position, ils sont tous armé. J’enfile un gilet pare-balles, on ne sait jamais. Son père ne doit pas comprendre pourquoi personne ne l’a rappelé. Théo doute qu’il ait demandé de lui rendre des comptes, il a donné un ordre on a dû l’exécuter. J’arrive à la grande porte non pas en civile mais en tenue, elle est fermée, je tire la corde et une cloche sonne. Je me fais la réflexion que cette cloche me rappelle un couvent en Italie. C’est le Majordome de Madame qui vient m’ouvrir, il reste la bouche ouverte, incrédule et bredouille, Monsieur a fait un malaise revenez plus tard.
Je le pousse et entre, puis je me tourne vers lui et l’apostrophe :
Où est Mr Leyrieux ?
Dans le petit salon mais je viens de vous le dire il a fait un malaise.
Il a reçu un appel téléphonique.
Oui comment le savez-vous ?
A votre avis ? Emmenez-moi vers lui et dépêchez-vous ? Je veux qu’il me voit avant qu’il fasse une syncope.
Ah avez-vous appelé son médecin ?
Non ! Me réponds une voix au fond du couloir, c’est la reine mère.
Julie que se passe-t-il ? Où sont mes fils. Je la pousse doucement et l’écarte de mon passage, je sais où se trouve le petit salon. C’est à ce moment que choisit Théo et ses hommes pour entrer. Sa mère crie en voyant son fils et si le Majordome ne s’était pas précipité vers elle, sa tête aurait heurté l’angle de l’escalier.
Lorsque je pénètre dans le petit salon le père de Théo est debout, la tête appuyée contre la vitre qui donne dans le jardin, face à lui deux policiers l’ont mis en joue.
Je tousse, il se retourne, me regarde et me dit Julie pourquoi as-tu pris le costume de ta sœur, je t’avais dit que je veillerais tout le temps sur toi.
Mais que raconte ce bonhomme. Il croit que je suis Virginie qui s’est faites passé pour moi, pourquoi dit-il ces mots ?
Décidément je crois que je vais en apprendre plus que je n’en sais déjà.
Non je ne suis pas ma jumelle.
Pour l’instant je tais l’échange des prénoms, je suis celle sur qui vous aviez mis un contrat. Je ne suis pas morte. Par contre votre homme de mains s’est brisé la nuque.
Il ne me répond pas, s’asseoit sur son fauteuil roulant et me dit :
» je le savais que cette histoire finirait mal, ces jours-ci lorsque j’allais voir votre sœur, elle avait retrouvé l’usage de la parole et répétait il faut que je dise à Virginie que l’homme qu’elle aime est mon violeur ».
C’est pour ça que me voyant au bras d’un des jumeaux vous avez pensé me faire disparaitre. Pourquoi m’avez-vous appelé Julie ?
C’est Stéphane qui m’a envoyé un SMS hier matin en me disant Hugo cuve c’est Théo qui sera au bras de Julie.
Il.vous a dit Julie ?
Oui mais je l’ai repris en lui disant c’est Virginie.
Et il m’a ajouté je m’en fiche elles sont jumelles.
Ah ! Qui vous l’a dit ?
Votre sœur m’a raconté que le soir du drame.
Vous appelez un drame, ce viol collectif osez prononcer le bon mot.
Que le soir du viol, elle avait dit s’appeler Julie car vous n’étiez pas timide mais très dévergondée contrairement à elle. Et que votre père penserait plus que vous lui aviez désobéi.
Je ne vais pas raconter ma vie à ce vieux décrépit mais ayant un port de tête qui contrastait avec celui de la soirée en l’honneur de mon mariage.
Bon ça suffit les confidences.
C’est Théo qui entre. S’approche de son père et lui dit tu vas me suivre, et comme tu marches et bien lève-toi, mets tes mains dans le dos et tu es en garde à vue pour l’assassinat de Mélodie de la Feuillantine et de la tentative d’assassinat sur le Capitaine Martin ma douce et bien aimée. Pour l’instant je ne pense pas que tu sois mêlé aux viols collectifs mais tu as caché à la justice des éléments qui auraient pu mettre fin à tous ces viols qui ont eu lieu sur l autoroute A 6, ces deux dernières années.
Madame Leyrieux pleure dans les bras de son Majordome, les quelques invités encore présents quittent la demeure. Mais ils sont obligé de rester dans le parc pour décliner leur identité et fournir un numéro de téléphone. Le procureur a demandé qu’une perquisition soit effectuée dans la maison principale à Neuilly-sur-Seine, et dans leurs deux résidences secondaires, celle-ci et l’autre située à Chantilly maisons que les Leyrieux possèdent. Et aussi que dans leur villa de Saint-Tropez où dans le port ils ont un magnifique voilier. Les deux laboratoires dont Hugo était le PDG seront perquisitionné. La scientifique va aussi venir dans leur gentilhommière de Choisy-le-Roi pour relever les empreintes.
C’est au moment où je vais pour monter dans la voiture que je vois arriver en courant la petite soeur de Théo.
Elle se jette dans mes bras et me dit :
» Zulie tu es avec Théo ne te trompes pas, surtout que tu attends un bébé ».
Elle avait tout compris. Hugo l’a prenait pour une retardée, elle distinguait plus facilement que son père les jumeaux.
Quand au bébé décidément les femmes de la maison ont un don indéniable.
A suivre…
Tout se précise, mais je pense qu’il va encore y avoir des découvertes.
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Ah le vieux grigou, quel manipulateur !
Virginie a recouvré la mémoire, c’est une bonne chose, quant à la sœurette, elle n’est pas aussi nunuche qu’elle ne paraissait, mais que cache-t-elle au juste ?
Bises et Joyeux Noël – Zaza
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Et ce n’est pas terminé ! Je me souvenais des paroles (témoignage ?) qui parlait d’un vieux, de cheveux blancs ou gris je ne sais plus, c’est un peu pour cela que je penchais de ce côté, mais … alors … le reste !
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