Le grand retour/4

L’hôtel était trop beau, Lulu s’était affolée à l’idée qu’elle soit obligée de le payer, mais le jeune gardien de la paix l’avait tranquillisé :

Ne vous inquiétez pas Madame tout est pris en charge. Voulez-vous un lit pour votre petit.

Il l’avait pris d’autorité dans ses bras à sa descente de la voiture. Sa mère suivait avec une valise. Lulu avançait tel une automate, son mari n’était pas le prince charmant, il était brutal, parfois même le petit ramassait à la place de sa mère. Elle s’en voulait de rester avec lui, mais il ramenait de l’argent et ajouté au sien il rêvait de s’acheter un petit appartement.

Maintenant elle était seule avec son bébé. Bien sûr elle avait ses parents, mais accepteraient-ils de l’aider ? Pécuniairement elle était à l’abri du besoin, ils avaient une belle somme sur un compte à la poste. Heureusement elle avait tout mis à son nom pas plus tard que le mois dernier. Tonio n’en savait rien et il ne reviendrait pas de l’au-delà pour lui demander des comptes.

Après une énième dispute, elle était partie faire des courses et avait décidé brutalement de mettre un peu d’argent de côté car, elle trouvait que son mari devenait aigri et méchant. Puis de fil en aiguille sur le compte commun elle avait laissé juste de quoi payer les dépenses courantes et un millier d’Euro l’argent que Tonio rapportait parfois sur une semaine, d’autres fois en quelques jours.

Elle ignorait d’où provenait cet argent. Elle avait pensé qu’il gagnait au quinté et qu’il ne lui disait rien.

Parfois quand elle rentrait au petit matin il y avait des cadavres de bouteilles qui jonchaient la table et le plancher de leur petit salon. Il dormait affalé soit sur le sol soit dans leur lit. Lulu en était sûr il invitait en son absence des copains et ils buvaient à crouler par terre, de ça aussi elle n’en n’avait rien dit à l’inspectrice Goujon.

Possible que son fils ait été témoin d’une bagarre entre ces types et Tonio. Elle verrait demain, perdue dans ses songes elle n’a pas vu que le policier l’observait et lui demandait:

A la réception ils vous ont préparé un repas, descendez le prendre, je veille sur votre fils. Elle n’a pas véritablement faim mais elle doit appeler Raymond le patron de la boîte de nuit.

Allo c’est Lulu, c’est toi Raymond

Non c’est le videur, je vous l’appelle Madame Lulu.

Lulu que se passe-t-il ? Ne me dit pas que mardi tu vas me faire faux-bond ?

C’est Tonio !

Il a fait quoi ce vieux brigand ?

Il est Mort !

Quoi, Lulu , ne te moque pas de moi.

La police m’a dit qu’il avait été Poussé.

Où es-tu?

A l’hôtel de la gare, c’est la police qui m’offre la nuit. Je ne sais pas combien de jours je vais pouvoir rester. La femme de la police qui m’a interrogé, je lui ai dit que j’avais rencontré Tonio il y a 4 ans.

Ne t’inquiètes pas ma Lulu je dirais comme toi. Tu n’as personne à qui confier ton fils, car tu pourrais dormir chez moi.

Non !

Attends pas dans mon appartement mais dans des appartements que je loue, j’en ai un qui vient de se libérer mais pour le petit il faut trouver une solution. Je t’appellerai dans l’après-midi de lundi.

Je vais aller grignoter je n’ai pas réellement faim, mais je ne veux pas laisser mon bébé tout seul.Lulu se garde bien de lui dire qu’un policier est avec son enfant. Raymond et la police ce ne sont pas de grands copains.

Finalement elle mange comme jamais elle n’a mangé, il y a même une carafe de vin, du rosé très frais. Elle en boit rarement mais là elle s’en est servi deux verres.

Puis elle prend l’ascenseur, mais au moment où les portes vont se refermer, un homme l’a rejoint.

A suivre….

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

5 réflexions sur « Le grand retour/4 »

  1. De l’argent facile et de l’agent certainement sale… Le mobile de ce crime peut-être ???
    Et cet homme qui vient de rejoindre Lulu dans l’ascenseur, inquiétant tout de même !
    Bises et bon vendredi – Zaza
    P.S. L’épagneul breton a été confectionné en 2021 avec une copine aussi brindezingue que moi…

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  2. Et voici un nouvel individu qui se pointe! Tu sais ménager tes effets! Extra! Quel suspense! Son mari lui cachait des choses, c’est sûr.
    Gros bisous!!!!!

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