Je leve les mains, mais je suis rapidement plaquée au sol, les collègues n’y vont pas de mains mortes.
Marie met la main à sa poche, les armes se braquent sur elle.
Doucement , je n’ai pas d’armes je me préparais à rejoindre mon travail, laissez- moi vous montrer mes papiers.
Celui qui semble plus où moins le chef la rabroue en lui disant :
Au sol !
Mon grade est plus élevé que le votre, écoutez-moi.
Il y a un léger flottement parmi ses collègues car elle nous a fait part l’autre soir de sa place au sein du GIGN. Si cela se trouve malgré leur cagoule, elle les a reconnu.
Finalement, ils ne lui laissent pas le temps d’en dire davantage, ils nous entraînent le faux Gwen ou Yves, Marie et moi-même
Dès notre arrivée, nous sommes tous les trois séparés. Comme je n’ai rien dit et me suis docilement laissé arrêter, celui qui semble être le chef me demande de le suivre.
Je ne vais pas courber l’échine longtemps, je vais m’empresser d’en savoir davantage. Que me veut la cavalerie ? On me pousse et je tombe plus que je m’assois.
De suite je les invective :
Savez-vous qui je suis ?
Oui Caporal Mahusier
Il fallait que cela passe pour une arrestation d’agents dangereux, voir de terroristes. Nous avons opté pour la manière forte pour que les badauds sur le quai et à l’extérieure se félicitent de votre arrestation. Quant à ne pas vous menotter il n’en était pas question devant l’individu qui nous intéressait. Vous étiez des dommages collatéraux, notre proie c’était le dénommé Mac.
Et vous ne me faites pas rire Commandant Le Gall. Je t’ai reconnu au son de ta voix, tu es le père de mon fils. Explique-moi, comment as tu pu savoir que j’avais rendez-vous avec ton Mac.
Ne me file pas une claque !
Ah et pourquoi donc ? M’aurais tu piégé ?
Disons au départ non, mais hier oui.
C’est toi qui a écrit le texte de l’inconnu qui n’en est plus un puisque tu viens de me donner son nom. C’est un nom d’emprunt.
Oui de circonstance
Et Marie ?
Marie est ma compagne
Je glousse, je comprends mieux la raison pour laquelle je la trouvais antipathique. Dimitri se marre car il lit en moi comme dans un livre ouvert.
Donc, Marie m’a entraîné dans ce traquenard alors qu’elle savait pertinemment que nous serions tous arrêtés. Mais pourquoi avoir aussi pris le risque d’arrêter le demi frère de Gwen ?
A cet instant, Marie entre et me lance :
« Ce n’est pas son demi-frère »
Les bras m’en tombent, ils ont un air de ressemblance.
Oui mais ça s’arrête là.
Mais et Gwen ?
Il ne le sait pas, Dimitri va t’expliquer.
Elle fait demi-tour pour assister à l’interrogatoire du suspect Numéro 1.
Edith, je m’excuse de t’avoir laissé croire, enfin de vous avoir laissé croire que Mac s’appelait Gwen.
C’est toi qui lui a donné le prénom de son frère.
J’ignorais qu’il était avec vous. C’est Marie qui vient de m’en faire part.
Mais qui est-il et que me veut-il ?
Tu es sa proie,tous les moyens sont bons pour t’attirer dans leur filet. Là ils jouent la carte du coeur sensible, mais ils ne te connaissent pas du tout. Bref ils vont tout mettre en oeuvre pour te kidnapper.
Parce que vous avez l’intention de les laisser faire.
Oui, car c’est le seul moyen de connaître le commanditaire. Tu seras sous surveillance constante et rapprochée. Je ne t’ai pas fait attribuer par le Ministère des armées la meilleure équipe. Ils connaissent leur travail.
Tu crois que la presse ne va pas faire écho de ce grand déploiement de force.
La presse écrira ce que nous allons leur dicter.
Quoi ?
Les trois personnes arrêtées ont été remises en liberté après qu’elles aient décliné leur identité. C’est un malheureux concours de circonstance. Les terroristes recherchées deux femmes et un homme ont profité de cette arrestation pour disparaître et se fondre parmi la foule.
C’est de pire en pire, vous allez affoler la population.
Ce n’est pas moi qui vais communiquer aux journaux.
C’est préférable crois-moi .
Nous avons arrêté deux de ses comparses, mais un jour , puis non viens avec moi tu vas comprendre.
J’accompagne l’équipe qui vient de montrer ses muscles sur le quai devant des badauds ébahis et descends dans les sous-sols de leur repaire.
Arrivée en bas je dois m’habiller comme le commando, il est vrai que se rendre auprès de prisonniers en jupe à fleurs ce n’est pas le pied.
Dès que je me noie dans le groupe on fait sortir trois hommes. L’effet est saisissant, de vrais clones. Je ne bronche pas mais j’ai le coeur qui palpite. Je ne laisse rien paraître mais c’est hallucinant. Gwen en trois exemplaires. Toutefois maintenant que je le connais bien je vois des différences.
Par groupe de trois nous allons les interroger, moi j’ai envie de rentrer chez Clément, je ne veux rien savoir de ces types, sauf la raison pour laquelle ils ressemblent à mon amour.
En parlant de mon cœur je le vois en train de discuter avec je ne sais qui, ainsi habillé il est difficile de savoir qui est qui ?
A grande enjambée il vient vers moi, me saisit par le coude et m’entraîne dans une cellule. Aussitôt je l’apostrophe :
Que t’as dit Dimitri qui sont ces clones ?
La seule chose qu’il est arrivé à savoir sans que ça compromette le résultat de ta mission c’est qu’ils ont tous subis une chirurgie faciale.
Il y a quelques choses qui me posent question, personne ne pouvait savoir que j’allais tomber amoureuse de toi.
En effet, mais cela va nous arranger, je ne t’en dis pas plus. Moins tu en sauras plus tu seras facile à retourner.
Il va falloir que j’entre dans leurs jeux pervers.
Oui, mais je serais là je veillerais sur toi.
Car tu crois qu’ils vont te siffler le jour où ils m’attraperont. « Vous ignorez tout du quand, comment, pourquoi ? »
Nous allons le savoir, un des trois s’est mis à table.
Je me demande pourquoi ces clones sont toi et non Éric ou Clément.
Ils n’ont pas de frères.
Et ton frère est-il un de ceux-là ?
C’est là où ça se complique je ne sais pas.
Les pointures de la gendarmerie sont où donc ? Ne me fais pas croire que vous ignorez où il se trouve ?
Gwen me regarde d’un air désespéré. Je ne sais que croire, tant pis nous verrons bien je saurai me défendre j’étais dans un corps d’élite. Je sais piloter un hélicoptère et je suis ceinture noire de plusieurs arts martiaux. Je n’ai pas peur de ces clones…
Enfin apres cette matinée riche en émotion nous voici reparti dans notre Havre de paix à 200 km de Paris. L’après-midi nous nous étions rendu chez le Ministre qui nous a donné des nouvelles de mon Boss, ces jours ne sont plus en danger mais il est mis en quarantaine afin d’être certain qu’il ne soit pas impliqué. Quant à être la taupe il en doute.
Mais souvent ce sont des personnes insignifiantes qui sont choisi et qui trahissent.Et là je dis au chef des armées que Madame Martin en est l’exemple parfait, espérant en le disant qu’il nous en dise un peu plus la concernant. C’est peine perdue il se ferme comme une huître et nous pousse vers la sortie en nous disant qu’il attend le Président du Mali.
Nous avons quitté l’autoroute et nous flânons sur une jolie route départementale bordée d’une jolie rivière et Ricky notre dandy en profite pour demander à Gwen s’il veut s’arrêter en bordure de la petite rivière qui serpente dans les prés pour faire une halte rafraîchissante voir plus.
Je ne suis pas d’humeur et je rugie plus que je ne lui parle :
Tu insinues quoi ? Que l’on pourrait s’envoyer en l’air.
Oh ne te fâche pas cela se voit comme le nez au milieu de la figure que vous fricottez ensemble.
Cela te dérange ?
Moi non, mais quand on est en protection on évite que les idylles aient lieux.
Sache mon cher Ricky que c’est une décision du Ministre. As-tu quelques choses à dire à ce sujet ?
Il ne dit mot, par contre je suis outrée des propos de Gwen, il m’aime sur commande. Je préfère faire celle qui dort que répondre à ses caresses.
Dès notre arrivée je ne reste pas en bas à boire un rafraichissement, je me précipite changer de tenue. Je redeviens la vamp. Mais Gwen ne l’entend pas ainsi il me demande.
Edith je te connais bien tu me sembles fâchée.
Ah ca se voit tant que ça, laisse moi passer.
C’est à cause de ce que j’ai dit à Ricky.
Je préfère ne pas lui répondre et range de ci de là des babioles pour cacher mes larmes, mais il n’est pas dupe et me force à le regarder. Et là la tension nerveuse m’envahie et je m’effondre dans ses bras en gros sanglot. Je n’arrive pas à me maîtriser.
Edith calme toi, je suis tombé éperdument amoureux de toi et le Ministre ne m’a donné aucun ordre, mais Ricky manque à ses devoirs de bienséance, j’ai voulu lui clouer le bec sans penser à te blesser.
Nous nous réconcilions sur l’oreiller et à nouveau je suis comblée. C’est un amant incroyable je vibre sous ses mains expertes.
C’est le téléphone qui nous rappelle à l’ordre. Enfin c’est Éric, il me passe Hugo qui veut trop m’en raconter, mon bout de chou en bégaye. Je passe plus de trente minutes en sa compagnie sous les yeux de Gwen qui me couvre avec bienveillance. J’ai l’impression de voir déjà le futur beau-papa de mon petit bébé.
Je raccroche le coeur en fête, hélas mon bonheur va être de courte durée. J’ai à peine raccroché que mon téléphone sonne à nouveau, tiens c’est Éric dis-je à Gwen.
Il a dû oublier de te dire une chose importante à ne pas dire devant ton fils.
C’est sûrement ça.
Je décroche : Oui Eric ?
Écoutez-moi bien Madame Mahusier ou devrais-je dire Caporal,nous détenons votre fils et votre mère. Je n’entends qu’une voix lointaine, sourde, métallique, le sol se dérobe sous mes pieds et je tombe telle une poupée de chiffon sur la moquette.
A suivre…
Alors là Evajoe, tu as fais fort. Pas de jumeaux, des demis-frères et même des clones !😂
Et pour en rajouter, la mère et le fils d’Editkidnappésés, aux mains des malfrats… Le suspens est à son comble…
Bises et bon mercredi – Zaza
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Ah, des clones, je l’avais pas vu venir ! Bon ben petit gamin est dans de sales draps.
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Pauvre enfant, hélas !!! …
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Mince! L’affaire se corse comme dirait Napoléon. Des clones! Son amant qui l’aime sur commande mais pas vraiment . Son fils enlevé! Oh lala! Il ya du mouvement autour de ton héroïne.
G bisous
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Des clones ! Ca je n’y avais pas pensé.
Tu t’y retrouves toi qui écris !!! ???
Je me demande si les malfrats ont gobé l’arrestation du petit groupe.
Au fait, je me demande si Mme Marti est vraiment morte. Tu vois où j’en suis. Tu m’embrouilles EvaJoe
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