Mais pourquoi suis-je obligée de partir avec toi Gwen ? Je suis épuisée par les évènements, je ne travaille plus, mon projet n’avance pas. Je n’ai aucune nouvelle de mon Boss. Et là je dois me jeter dans la gueule du loup.
Nous sommes encore à table, j’ai la tête dans les mains, j’ai mal , une migraine carabinée et il faut que je me lève et que je m’habille et qu’en pleine nuit je rejoigne la gare du Nord. J’ai autant envie de partir que d’aller danser. Gwen se lève, s’approche de moi, se penche au-dessus de moi et me murmure à l’oreille :
Viens mon cœur nous avons encore un instant je connais un bon remède pour te remettre sur pieds, allez laisse toi faire.
Gwen rêve, comme si j’allais partir sans avoir eu des nouvelles de mon fils, s’il croit que me faire l’amour me rendra mon humeur docile. Puis après tout est-il vraiment celui qu’il dit. Et si lui était aussi un clone. J’aurais dû demander à mon frère de me donner une photo de son ami celui qui était dans son commando au Mali. Mais verrais-je une différence entre ceux que j’ai croisé chez mon ex et lui qui a réussi à prendre mon cœur.
Pourtant celui de la gare avait une différence, mais est-ce une coïncidence que celui que j’aime soit justement cloné. J’en suis là de mes réflexions lorsque Marie m’apostrophe :
Edith tu es train de t’endormir sur ta chaise, dépêche-toi nous partons dans deux heures.
Où est passé Gwen ?
Monte, il t’attends
Ce verbe monte m’hérisse les poils, je lui réponds
Monte ! N’importe quoi je ne suis pas une prostituée .
Excuse-moi je ne voulais pas t’offenser.
C’est bon t’inquiète je suis à fleur de peau.
Edith, je comprend ton angoisse pour ton fils. Je suis une maman aussi, ma fille a six ans.
Ce qu’elle me dit me fait chaud au cœur, c’est une maman tout comme moi. Au lieu que je me la mette à dos, j’ai intérêt à la mettre dans ma poche. Demain elle sera la belle-mère de mon fils quand il ira chez son père. Aussi je la prends dans mes bras et lui dit avec un clin d’œil.
Je monte, protège ma retraite, et je crie à la cantonade, attention restez en bas ça va swinguer.
Dans la chambre Gwen est au téléphone, il met un doigt sur les lèvres, je ne dois faire aucun bruit il est censé être seul. Puis il met son téléphone sur haut parleur. Et j’entends les ordres qu’il reçoit de son mystérieux correspondant.
« Donc tu m’as compris, quand la femme Mahusier se pointe tu l’emmènes au BandB, puisqu’elle croit que tu es amoureux d’elle tu la sautes ça nous est bien égal. Le principal c’est qu’elle soit docile. Tu dois te débrouiller pour que l’on sache qui est son fiancé du moment pour que nous puissions la menacer en lui laissant croire que nous l’avons kidnappé. En plus nous avons son môme, elle devrait rapidement se mettre à table. Nous viendrons te chercher vers midi, tu auras bien le temps de te la payer. Attention tu ne dois lui faire aucun mal. Et si tout se passe bien tu auras ton fric. Après c’est comme tu veux où tu restes ou tu quittes la scène. Compris
Oui chef
Parfait bonne baise
Et Gwen éclate de rire et raccroche.
Je ne sais quoi dire, pourquoi Gwen a eu ce drôle d’appel. Je ne comprends pas tout, et lorsque je vois Gwen s’avancer vers moi, je recule, je pense que je suis déjà à la merci de cette bande de fous. Et dire que j’aime cet homme. Le désespoir m’envahit et je deviens hystérique. Je me jette sur Gwen et lui balance deux gifles.
Il me saisit les poignets et à son tour me file une claque, cela me fait retomber ma crise de nerf. A la porte il y a Clément qui se met à crier après Gwen en lui disant :
Bon sang mon vieux maitrise-toi, qu’est-ce que c’est que cette folie, pourquoi as-tu giflé la soeur de notre ami ?
Gwen ne s’en laisse pas conter et lui dit, ça y est j’ai eu le contact du mec du train. Son Boss vient de m’appeler et Edith m’a pris pour le traite.
Explique lui et ne trainez pas, tu dois encore rencontrer ton informateur et Marie doit nous le ramener ici. Après je ne sais trop ce que nous en ferons.
Cuisinez-le davantage c’est le mot d’ordre de Dimitri.
Il t’a appelé
Oui juste avant le Boss des clones, en plus personne n’a encore vu sa tête, j’espère qu’une chose que ce n’est pas mon frère Yves qui est à la tête de ses malades.
Tu penses qu’il va te confondre
Dix-sept ans que nous nous sommes pas vu. On a changé. Nous verrons bien. Dimitri tu peux descendre je m’occupe d’Édith.
Je suis assise contre le montant du lit ou la claque de Gwen m’a envoyé valser. Il n’y est pas allé de main morte. En plus je vois trouble je me suis tapée au montant du lit en fer.
Gwen ne m’a pas adressé un mot, il semble réellement fâché, il est vrai que j’ai encore douté de lui. Mais c’était incompréhensible, jamais je n’aurais pensé que l’inconnu du train se serait mis à table aussi facilement. J’entends la douche coulée, d’habitude nous la prenons ensemble. Je me suis mise dans un sale pétrin. Comment vais-je faire pour qu’il me pardonne ?
La douche ne coule plus, je suis seule dans la chambre, où est passé l’homme que j’ai dans la peau, j’ai les oreilles qui bourdonnent, j’ai mal à l’arrière du crâne, tout devient noir. J’entends comme dans un brouillard un cri, puis plus rien.
Lorsque j’ouvre les yeux il fait noir, il n’y a pas un bruit. Je ne sais pas où je suis. Dès pas s’approchent, je sens le parfum de Dimitri comme c’est bizarre pourquoi mon ex est là.
Edith, Edith,
Pourquoi leur répondre, je vais les laisser mijoter, je suis une proie, donc si je ne sers que d’appât, autant leur laisser croire que l’opération est annulée. Et là j’entends mon ex passer un savon magistral à Gwen. Bien que j’ai mal à la tête cela me réjouit.
Et maintenant tu te débrouilles pour que vous puissiez partir d’ici une heure au plus tôt, si cela te demande plus je dirais qu’il est 22 h, passé minuit ce sera trop tard.
Bien chef
« Ta gueule » fais-en pas trop.
Dimitri pose ses lèvres sur ma joue et dit tout bas pour éviter que Gwen l’entende :
Sacré comédienne ! Je ne me fais aucun souci pour toi, tu vas t’en sortir comme une chef.
Gwen s’assoit au bord du lit, il ignore que j’ai suivi l ‘ engueulade et entendu sa réponse. Et là colère dissimulée de Dimitri dans sa réplique. Je n’ouvre pas encore mes paupières mais je l’observe, il a allumé une lampe et il est bien ennuyé, il ne sait pas comment me réveiller. Allez c’est à moi de lui montrer que je vais mieux.
A peine je bouge la tête que je vois une multitude d’étoiles, et bien il ne m’a pas raté, ça commence mal notre idylle.
Gwen
Pardonne moi Edith je me suis comporter comme une brute, jamais jusqu’à aujourd’hui je n’avais frappe qui que ce soit, mais toi tu as la main leste. C’est tout de même la deuxième fois que tu me frappes car tu n’as pas assez confiance en moi. Crois-tu que mes camarades de commandos me prendraient pour mon frère ou penseraient que je suis clonée.
J’ai mal à la tête
Pardonne-moi je vais te donner un médicament, n’oublie pas que je suis médecin.
Il se penche sur moi et ses lèvres prennent ma bouche, hélas j’ai tellement mal que je gémis mais de douleur. Attentif à m’avoir aimé il ne confond pas mon gémissement de douleur à celui du plaisir. Il se relève et m’apporte un médicament que j’avale. Il m’aide à m’habiller car j’ai des gestes plus que lent. Puis en me regardant dans la glace je me trouve un sale air. Tant pis nous y allons. Il est à peine 23 h.
En bas il y a Dimitri, Marie, Clément et Tim. C’est avec Dimitri et Marie que nous partons pour Paris. Elle reviendra avec le clone Numéro 3. C’est ainsi que nous les avons surnommé, dans l’ordre de leur apparition.
C’est une ambulance qui nous emmène, c’est plus facile pour moi d’être allongée. Dimitri conduit avec Marie comme passagère, quant à Gwen il est assis à côté de moi comme bon professionnel. Je leur demande où ils ont trouvé ce véhicule ?
En fait nous avions pensé te donner une drogue pour que tu puisses dormir allongée, mais ton amour a préféré une manière plus rapide et plus brutal. Le véhicule appartient à Clément qui veut le retaper pour en faire un van.
Je suis vexée, mais je n’en laisse rien paraître car je sens mes paupières s’alourdir et je sombre dans un sommeil peuplé de cauchemar.
A suivre…
Elle a de quoi faire des cauchemars … je suivrai, EvaJoe. Bisous♥
J’aimeAimé par 1 personne
Ah les échanges de taloches !
C’est ce que j’appelle des amours musclés ! 😁
Bises et bon vendredi – Zaza
J’aimeAimé par 1 personne
La pauvre! Il faut avouer qu’elle passe par le chaud et le froid. Comment donner sa confiance dans un tel contexte. Gwen est-il vraiment celui qu’il prétend être? A sa place je douterais aussi.
Que nous réserves-tu Maîtresse du suspense? 🙂
G Bisous
J’aimeAimé par 1 personne
Elle doute, je doute aussi. Tu crois que c’est une solution les claques pour qu’elle soit persuadée qu’il est vraiment lui et non un clone ? J’espère que la famille va rester tranquillement sur l’île.
J’arrête de te lire, tout se mélange dans ma tête et mes yeux ne suivent plus du tout. Pourtant j’ai lu tranquillement sur l’après-midi
J’aimeAimé par 1 personne
C’est étrange tout ça quand même…
J’aimeJ’aime