En revenant avec Mr la Baffe je vois que mon grand-père est en grande discussion avec mon frère. Je m’avance pour voir de quoi il s’agit.
Ah te voilà Xavier, je pensais rentrer sur Lyon mais je vois que dans le village il se passe de vilaines choses.
Mais grand-père profite de ta famille, nous sommes tous en vacances. Nicolas veut faire ta connaissance, tu ne vas pas parcourir Lyon.
Pour notre Père j’en ai parlé avec Damien je vais mettre sur sa voie mes amis de la gendarmerie. Ma promo va m’aider, bon ce sont les vacances mais beaucoup d’entre eux sont sur le pieds de guerre. Nulle besoin de te déplacer, tout se fait sur internet et par ordinateur. On va le retrouver je te le promet.
C’est ce que je disais à Pépé mais il est têtu
Et bien nous lui ressemblons, quand à vous chère tante je pense que vous êtes pareilles. Lorsque vous avez une idée ce doit être difficile de vous faire changer.
Ah voila autres choses, j’avais mon fils qui me disait : »Maman il n’y a pas plus têtue que toi, maintenant voilà que j’ai mes petits neveux. Quelle famille !
Mamie tu n’en changerais pas lui balance Claude qui nous a rejoints.
Toi aussi tu vas t’y mettre. Quelle famille ! Mais comme je l’aime.
Nous partons tous les trois rejoindre sur le parking les gendarmes, trois pompiers bénévoles et deux jeunes pères de famille en vacance dans le même camping que les jeunes. Une dizaine de vacanciers de notre village y compris les couples de Hollandais. Nos enfants et leurs copains. Je prends les choses en mains en voyant des gamins de douze ans et moins :
En dessous de 15 ans vous restez dans le village. C’est un ordre.
Le Capitaine Frémont me présente la directrice adjointe, une femme d’à peine 40 ans, mignonne mais qui doit se faire du souci pour Pedro Gonzalez. Nous convenons que pour l’instant nous n’aborderons pas les problèmes concernant l’équipe de direction. Nous allons monter rapidement sur zone. Et en haut selon la situation nous aviserons.
Pour les plus chevronnés nous passons par les rochers, les autres iront sur le chemin en pente et herbeux, bien plus long mais moins dangereux. Mes collègues gendarmes arriveront plus tard, mais ils vont prendre l’Eurocoptère qui sert au GIGN ou au RAID.
Au même moment je reçois un appel de mon bras droit. Ils se sont garés avec leur gros hélicoptère sur le terrain de foot et ils ont rejoint la caserne des pompiers. Deux véhicules vont les mener sur zones mais ils vont accéder par l’arrière du château. Du village nous ne pouvons pas y accéder de cette manière. Ce n’est pas accessible pour des gens non entraînés. Mais avec des cordes ils pourront monter. C’est l’élite de la gendarmerie, et je suis fier d’eux car ce sont mes hommes.
Nous attaquons le raidillon comme disait il y a déjà quinze jours mon petit cousin. Je suis à la hauteur de la directrice. Plutôt que de se dire Monsieur ou Madame je lui ai demandé son prenom. Elle se nomme Magalie, elle fait de l’escalade donc la cheminée avant le sommet ne lui fait pas peur. Et lorsque je lui dit qu’en partant du village situé de l’autre côté et aussi à l’abandon il y a un véritable lieu pour alpinistes, je la sens toute guillerette pour aller l’explorer.
Accompagnés par les pompiers bénévoles les deux gendarmes et les habitants du village qui connaissent la montée sur le château nous grimpons d’un bon pas. Personne ne parle nous ignorons si les jeunes gens sont encore vivant ou gravement blessés. Comment ont-ils supportés la nuit ? Et surtout est-ce que Sophie et les gamins du camp sont resté sur place. Quant au directeur s’il y est encore il va passer un sale quart d’heure. Car Magalie est fort en colère. Et pour mise en danger de la vie d’autrui il va aller en prison.
Tout en cheminant j’apprends qu’elle est arrivée hier au soir car certains jeunes s’étaient aperçu que la nuit le directeur s’absentait et comme c’était elle, qui, l’an passé était directrice de ce camp,ils avaient tout naturellement pensés qu’elle pourrait leur venir en aide. N’ayant pas pu joindre le directeur elle avait répondu à leur appel au secours.
Quand les gendarmes l’avaient interrogé, elle avait préféré leur répondre qu’elle était l’adjointe de Justin Marcq. Or ce n’était pas le cas. Elle était juste là pour remonter les bretelles du directeur. Mais à son arrivée la caravane de l’équipe encadrante était éteinte et fermée à clé.
A quelle heure êtes-vous arrivée ?
A 4 h du matin
Vous n’avez vu personne debout près des tentes ?
Malheureusement non
Donc Justin Marcq n’est pas revenu au camping. A-t-il son BAFD ?
Je ne sais pas, je suis professeur de français, jusqu’a l’an passé j’étais directrice en juillet sur le camps de Vallon mais cette année j’ai eu un gros différent avec le directeur et je suis partie en claquant la porte.
Le directeur a été viré il y a un mois . Vous parlez bien de celui de la MJC.
Tout-à-fait Xavier
Nous voici à hauteur de la cheminée Magalie passe très facilement, elle équipe avec corde, baudriers et mousquetons ceux qui se croyaient les meilleurs, mais finalement tout se passe à merveille et nous n’avons plus qu’une centaine de mètres à franchir lorsque nous voyons sortir une moto de la cour du château. Mais elle n’a pas le temps d’amorcer la descente qu’elle se couche sur le sol car sorti de nulle part elle est déséquilibrée par le lasso que Claude avait emporté.
Tout le monde applaudi et le capitaine se précipite vers le couple qui semblait fuir. Aidé par Damien qui lui en professionnel de la santé est allé voir s’il n’y avait pas de blessés, ils relèvent la moto.
Le couple est interloqué de voir tant de monde mais les questions pleuvent et l’homme nous dit qu’il est monté vers minuit. Mais je ne lui laisse pas le temps de me raconter des bobards. Je lui demande par quel endroit il est monté. Lorsqu’il me dit par là où vous êtes arrivés cela fait rire plusieurs personnes.
Mais bien sûr vous êtes les fous volants car il est impossible de venir en moto de ce côté, quant à l’autre chemin il y a eu un grave accident sensiblement à l’heure que vous me dites. Alors ? Dites-moi la vérité ?Puis si cela ne vous dérange pas, relevez votre visière et ôtez votre casque.
Ah et bien je vous connais, vous étiez avec le directeur du camp, vous magniez plus facilement la langue de bois que la dextérité à rester sur votre bécane.
La jeune fille sans que je ne lui demande rien a ôté son casque. Aussi j’appelle Magalie et lui demande :
Magalie dites-moi si vous connaissez cette jeune fille ?
Oui elle habite Vaulx-en-Velin, elle a 14 ans.
La gamine baisse la tête et ne dit rien. L’autre est un adulte de plus de 30 ans inconnu des campeurs. Par contre un des gendarmes à l’air de le reconnaître car il l’apostrophe en lui disant :
« Dans quel bazar es-tu venu te mettre, tu n’ as pas assez fait de conneries ces dernières années ? »
Je m’avance et fait état de mon autorité en attendant mon remplaçant qui ne devrait pas tarder.
Qui est ce jeune homme ?
Un délinquant notoire de Ruoms et à ces heures perdues un vendeur de drogue.
Que faites-vous avec cette jeune fille mineure ?
…
Il ne dit rien il est affalé dans l’herbe la tête baissée. Je vais m’adresser à la jeune fille au moins pour savoir si ce type ne l’a pas contraint à des sévices ou attouchements.
Mademoiselle étiez-vous consentantes et avez-vous à vous plaindre de Monsieur Roger Pelan ?
Pour toutes réponses elle se met à pleurer. Je la laisse avec un gendarme, Claude accepte de rester en attendant mes collegues. Ils ne vont pas pouvoir s’enfuir, tout le site va être envahi de force de l’ordre. La police d’Annonay va elle aussi arriver.
Quant à nous, il va falloir réfléchir à la meilleure façon d’être efficace. Nous attendons d’avoir l’ensemble des effectifs. Ceux qui arrivent par le chemin, les pompiers d’Annonay, mon groupe de gendarmes, les vacanciers des différents lieux, les jeunes. Tout ce petit monde va être briffé par mon adjoint qui commande actuellement vu que je suis en convalescence.
Magalie semble contrariée et fort anxieuse, elle me fait part de ses craintes :
Je pense Xavier que la jeune Priscillia est sous la coupe de ce type, était-elle consentante au départ, je ne sais mais cet homme a dû abuser de son autorité sur elle. Elle avait la tête des jeunes que je côtoie dans mon association.
Association qui s’occupe des mineures abusées sexuellement ?
Oui garçons et filles.
Oui, j’ai vu ces grands yeux apeurés, au départ j’ai mis ça sur le compte de la peur des gendarmes mais lorsque j’ai évoqué les attouchements elle s’est mise à pleurer.
Ma radio est sur la fréquence des pompiers et j’entends que leur hélicoptère est en approche, ils vont descendre assez bas, je conseille à tous ceux qui s’approchent de la cour de se dissimuler pour éviter un nouveau drame avec les pales de l’hélicoptère.
A suivre…
Pauvre fille, 14 ans seulement, avec ce type, hélas !!! Ça commence drôlement une vie !!! Bon vendredi Eva Joe,
Bisous♥
J’aimeJ’aime
En voilà au moins deux d’ épinglé !
Seraient-ils sur le point de démanteler un gang de dealers exploitant des mineurs ?
Bises et bon vendredi – Zaza
J’aimeJ’aime
Pas beau du tout ce qui se passe dans ce château, on dirait…
J’aimeJ’aime