Nous voici au complet, finalement nous sommes très nombreux. Chacun va avoir un rôle bien défini. Nous avons tout d’abord sécurisé les lieux où nous pouvons rester sans craindre un éboulement. Dresser une table pour déposer nos victuailles. Chacun avant de rejoindre son équipe a pu boire un café ou de l’eau. Manger selon sa faim. Monsieur la baffe nous a avoué être claustrophobe, nous lui avons demandé d’être le coordinateur des équipes, il aura plusieurs casquettes. Il m’a remercié. Était-ce la raison de son regard fuyant j’ai encore des doutes.
Claude, Damien et moi sommes dans des équipes différentes de cette manière nous pouvons aider les autorités présentes. Magalie est restée avec moi. Elle m’a supplié des yeux, j’ai accédé à sa demande.
Dans chacune des équipes il y a du personnel médical, des terrassiers armés de pelles et de pioches, des maçons avec des étais pour sécuriser les plafonds, des chiens pour découvrir si les personnes sont encore vivantes. Puis pompiers, gendarmes, policiers et vacanciers ont rejoint eux aussi leurs équipes respectives.
Avant de démarrer nous avons demandes qu’aucun ne parle. Un silence impressionnant est tombé sur le château et ses ruines. Mon bras droit a par trois fois lancé un appel :
« Nous sommes les secours y a -t-il des personnes qui nous entendent. Nous allons peut-être faire tomber des pierres si vous pouvez vous déplacer faites-le rapidement et surtout faites nous le savoir. »
Dans un premier temps rien ne s’est passé puis surgissant de nulle part. Deux jeunes sont arrivé, deux garçons, l’un soutenant l’autre. L’équipe de pompiers les ont immédiatement pris en charges.
Un des policiers a interrogé le jeune non blessé mais secoué. Il lui a dit qu’ils jouaient aux gendarmes et aux voleurs et que son copain était tombé dans un trou. Ils n’avaient pas réussis à rejoindre leurs amis. Mais il n’avait pas répondu lorsque le policier lui demandait de quelles manières il avait pu faire sortir son compagnon d’infortune.
Décidément aucun des jeunes étaient en capacité de répondre où ils avaient de nombreuses choses à se reprocher où ils avaient peur de représailles.
Notre groupe est très dicipliné, nous traduisons les termes techniques aux vacanciers Hollandais pour aller plus vite. Monsieur Van der Matt que connait bien Claude est ingénieur chargé de vérifier la vétusté des bâtiments sur Rotterdam. C’est lui qui a pris la tête de notre groupe, nous lui faisons entièrement confiance. Tous les groupes sont relié par radio et nous sommes tous sur la même fréquence. Les chiens sont revenu sans avoir émis un seul aboiement. Mais aucun n’a réussi à ressortir par la cour. L’éboulement doit être fort important. Et nous pensons ne pas avoir pu explorer l’ensemble des souterrains qui relient le château aux deux villages.
Car Monsieur la Baffe de son prénom Hervé nous a confié que l’été dernier Sophie lui avait dit qu’elle avait avec des copains de Vallon découvert un chemin qui menait sous terre au village. Mais Hervé n’y avait pas prêté attention pensant que Sophie voulait se faire mousser. Hélas lui avais-je dit cela nous aurait été bien utile de savoir dans quelles maisons il atterrissait.
L’heure n’étant pas à la suspicion, nous étions parti même si c’était rageant de perdre du temps.
Magalie a le même âge que moi 40 ans. Nous sommes nés un dimanche à trois mois d’intervalle. Cela nous distrait d’échanger sur nos vies respectives et tant que nous n’abordons pas mon secret, je ne me sens pas anxieux. Puis on est à la recherche de jeunes sûrement dans un sale état et cela nous évite de parler de choses intimes de nos vies réciproques.
Notre équipe s’arrête car nous sommes devant l’éboulement. De chaque côté deux portes fermés par de gros cadenas installés assez récemment. Avec des pinces coupantes nous réussissons à les faire sauter. Dans la première salle nous découvrons deux lits de camp mais il n’y a personne et heureusement car sur un des côtés le mur s’est affaissé laissant entrevoir une bombonne de gaz, et deux autres lits bien amoché. Impossible de franchir les gravats sans faire tomber le plafond. Nous récupérons les lits de camp en bon etat, et fermons la porte sans pouvoir remettre le cadenas.
Nous procédons de la même manière pour la seconde salle mais là le pire nous attend. Il y a eu le même éboulement mais les gravats laissent apparaître les jambes d’au moins deux personnes. Les chiens sont envoyé en reconnaissance mais ils reviennent sans émettre un seul cri. Nous éloignons et faisons remonter les jeunes.
Je lance un appel pour savoir si à proximité de nous, une autre équipe a pu faire la jonction. C’est Damien qui me répond. Ils sont à l’extérieur et ils ont récupérés deux gamins du camping de l’Arche et Sophie. Ils nous envoient des civières.
Ce n’est pas la peine nous avons des lits de camp ils feront l’affaire, et le pire ce sont que les jeunes sont morts. Les chiens entrainés n’ont pas révélé de signes de vie.
Ah merde quels cons !
Est-ce ceux qui étaient perdus ? Nous le saurons en ôtant les pierres, il fait frais, la salle est voûtée, mais un détail m’interpelle, il n’y a aucune pierre qui se sont détaché de la voûte.
Ce n’est pas le moment de se poser des questions, il nous faut accéder aux corps. Les pelles soulèvent les gravats que nous versons dans des seaux que nos jeunes adultes évacuent dans l’autre salle. Lorsque nous commençons à apercevoir les deux corps, je m’aperçois de suite qu’il y a un problème.
Je fais partir les vacanciers. Seuls restent le médecin, un policier, Magalie et moi. Nous sommes rapidement rejoint par un lieutenant et un capitaine de gendarmerie et le Commandant Thomas est dans la cour et attends nos premières impressions. Magalie est quant à elle serrée contre moi.
Si tu veux remonter c’est le moment après ce sera trop tard.
Il n’y a aucune femme je reste
Le médecin intervient en lui disant :
Restez Madame, cette jeune fille est décédée il faut se rendre à l’évidence, mais vous pourrez peut-être nous dire qui elle est ?
Merci
Le garcon a la tête écrasée sur la jeune fille, au départ on pense qu’il a voulu protéger la fille en se couchant sur elle, mais il faut nous rendre à l’évidence ces deux-là étaient bien trop occupés. Le jeune a son pantalon de baisser il n’a pas de caleçon.
Aidé du médecin nous soulevons le jeune homme mais là nous découvrons un spectacle terrifiant. La jeune fille a une tête à faire peur, je suis pourtant aguerri et je trouve avec le policier que son rictus n’est pas dû à l’éboulement. C’est une scène qui a été orchestrée. Nous pensons tous les deux à la même chose.
Mr Van der Matt vient nous confirmer nos hypothèses. Il est dans le couloir et veut me parler mais pour éviter d’être surpris nous avons mis deux hommes en faction devant les portes en fer. Aussi il m’appelle et éleve la voix :
Mon Commandant puis-je vous signaler une chose qui me paraît suspecte. ?
Oui nous vous écoutons
Il n’ y a pas eu d’éboulement dans cette salle, ce sont les pierres de l’autre salle qui ont été jetées sur les corps. Et dans l’autre salle les pierres ne correspondent pas à l’intérieur, elles ont dû être entreposés aux cours des années. Il y en a d’ humides et d’autres très sèches, elles ne sont pas faites avec les mêmes matériaux.
Merci, en effet mon collègue et moi nous sommes arrivé aux mêmes conclusions en ce qui concerne la voûte de cette salle. C’est une mise en scène.
J’attends que Monsieur Van Der Matt s’éloigne et j’rnvoie mes premières constatations à Thomas :
Le garçon a plutôt dû se ramasser un coup sur la nuque ? Violait-il la jeune fille ? Son caleçon n’est pas dans ce réduit, il était mort avant que son corps soit placé sur celui de la fille. Le violeur n’est pas ce gamin. Il est couvert de sang sur son tee-shirt, il en a partout et la jeune fille n’a pas de sang sur son tee-shirt qui etait relevé sur sa tête, aucun soutien-gorge. Ses seins sont bleus mais est-ce que les pierres ont été lancées ou posées ?
Par contre le viol ne fait aucun doute, le médecin vient de me montrer ses cuisses lacérées et le sang le long de ses jambes. Elle a son short baissé un bouton d’arracher, son slip est encore autour de sa taille mais à l’entrejambe il a été déchiré On va surement trouver du sang ailleurs car au vu des traces elle n’était pas couchée mais debout.
Apres l’énumération de mes premières constatations il y a un silence oppressant aussi bien de la part de Thomas que de ceux qui m’entourent. Magalie pleure, un de mes lieutenants la console.
Nous attendons le retour de la scientifique qui est sur une autre scène, possible.que ce doit celle du viol ou des viols.
N’ayant nulle envie de déblayer l’éboulis du couloir nous remontons et laissons le capitaine et le lieutenant afin que personne ne surgisse ou vienne voir les deux corps allongés sur les lits de camp.
Dans la cour il y a alignés contre un mur, deux jeune filles, une qui pleure, une qui ne dit rien mais qui a reçu un coup elle a un oeil au beurre noir et le médecin lui administre un médicament contre la douleur et quatre garçons âgés entre 14 et 17 ans.
Quel drame a eu lieu dans ce vieux château qui a dû connaître des batailles ? Que cachaient ce directeur? Qui l’a entraîné là, car de Lyon à Vallon même si ce n’est pas loin il faut connaître Lajaresse pour pouvoir accéder à son village puis à son château.
J’avais trouvé un havre de paix dans un village tranquille de l’Ardèche entouré de ma famille que je viens à peine de retrouver, et voilà que je suis rattrapé par des gens sans foi ni loi qui viennent de Lyon. Cette ville que je voulais oublier…Celle qui m’a apporté que du malheur…Celle où mon beau-fils a tué sa mère. Cette femme que j’adorais, je suis perdu dans mes pensées, lorsqu’une petite voix me fait sursauter.
Excusez-moi Xavier mais vous êtes en proie avec vos démons car vous semblez fort triste.
Avec ces gamins qui sont morts ma vie d’avant me percute de pleins fouets et mes pensées vagabondent sur des évènements douloureux auxquels j’ai assisté. Et je pense aux familles qui vont être dans la peine. Car annoncé cela à des parents c’est fort difficile.
Je n’ai pas réussis à voir la jeune fille, rien que ce malheureux jeune homme m’a fait pleurer.
Elle est toute jeunette la petite, cela se voyait sur son visage malgré qu’elle soit défiguré par une douleur terrible. Elle était menue et si maigre que je me demande si en plus elle n’était pas anorexique.
Ah et bien je sais qui est cette petite, c’est une gamine placée dans une famille d’accueil.
A ce moment je chancelle pris d’un énorme doute, pourvu que ce ne soit pas les grands-parents adoptifs de mes fils. Magalie doit connaître leur nom de famille. Elle me le dira.
A suivre …
Quel drame ! Pauvres gamins…
Ce château devait servir de baisodrome à ces pervers.
J’espère qu’ils vont prendre cher !
Bises et bonne soirée – Zaza
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Rien de bien beau là-dedans, quelle horreur !
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Ça doit te changer de ton livre déjanté…
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Légèrement, oui 😀
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