Un vent iodé souffle sur la plage
Et passe comme une image
Empreint de grains de sable
et de pluie fouettant les imperméables.
En ciré jaune marchant sur le rivage
à la recherche de l’unique coquillage
où ils entendront les vagues en furie de leur Bretagne
qui, pour eux restent malgré tout leur pays de cocagne.
Désertant les plages ou l’on grille sous le soleil
ils s’abandonnent dans des criques aux eaux couleur bouteille
et glissent sur les vagues âpres déferlant sur le port
en faisant des voyages sans passeport.
Et lorsque aux soirs venus se creuse la marée
un brouillard de brume hisse une voile égarée
où sous le souffle d’Éole tangue sur la vague démontée
Des marins courageux qui finissent par l’affronter.
Lorsque le murmure des vagues embrassent le ciel de traîne
les pêcheurs entendent au loin le chant des sirènes
ils voguent serein sous les flots cinglant
qui les caressent en battant les rochers tel Satan.
C’est une mer sauvage qui monte et descends sous le ciel
en un clapotement le ressac est démentiel
et sous cette houle forte on entrevoit la terre
où les femmes attendent leur homme dans un froid glaciaire.
EvaJoe Janvier 2015 (copyright)
(photos pris sur le web pour illustrer mon texte)