L’autoroute de tous les dangers/18

Une journée spéciale au 36 Quai des Orfèvres

Mais capitaine Martin vous ne nous avez pas dit pourquoi son mari et le cousin du Commandant Leyrieux se disputaient.


J’ai cru que vous l’aviez compris. Jean-Baptiste avait peur d’une bavure

C’est-à-dire ?

Décidément Lieutenant vous êtes long à la détente ce matin. Hugo et le Commandant se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Qui de vous peut les différencier ?

Il est vrai que celui  qui est dans la cage et notre Commandant, ils sont copie conforme.
Ce n’est pas trahir votre chef que de vous dire que même leur père ne les reconnaît pas.
Et vous Capitaine les reconnaissez-vous ?

Quand on me pose la question je me sens rougir, et surtout je me souviens de mon hésitation lorsqu’au petit matin il est venu me retrouver dans ma chambre, je doutais, mais la seule différence entre Théo et Hugo c’était ce grain de beauté sur ses parties intimes. Je tenais ça de Théo, ce qui à l’époque nous avait bien fait rire.

Capitaine
Oui
Laquelle ?
Je sursaute et leur dit en riant :  » je refuse de vous dévoiler mes sources  » ( éclat de rire). Dans une enquête comme celle-ci, rire fait un bien fou.
Tiens tiens serais-je chère collègue l’unique objet de votre discussion. Leur as-tu confié ce que tu sais ?

Théo enfin te voici. Heu pardon Commandant
Bon, j’ai suivi votre débat vous voulez savoir où se trouve ma différence avec mon jumeau. Je vais vous le dire, ensuite nous nous y remettons.

En espérant que ce n’est pas indiscret.

Oh bien sûr que ça l’est, mais comme vous avez peur que je prenne la place de mon frère, je vais vous le dire.

On ne sait jamais Commandant s’il vous prenait l’envie de nous tester.

Et bien vous seriez condamné à me déshabiller pour découvrir où se trouve mon grain de beauté.

Dès que Théo a prononcé cette phrase,  la brigade entière s’est interpellée dans un joyeux brouhaha. Tous les endroits cachés jusqu’au plus intime  ont été  balancés à tour de rôle par les gendarmes et la police jusqu’à ce que le Colonel Vermand fasse son apparition. Un silence de plomb s’est abattu sur les hommes.

Il a juste dit :
Commandant Leyrieux suivez-moi et mettez fin à ce  brouhaha, je n’arrivais pas à entendre mon interlocuteur.

Après ce petit intermède il a bien fallu se remettre au travail. Un coup de fil à Saint-Barth nous a appris que les domestiques s’activaient dans la propriété de Stéphane.

Son retour était imminent selon une jeune fille qui venait pour la première fois, personne n’avait dû lui dire de ne pas parler à des inconnus.

Quant au  cinquième homme, le fameux cousin, il était à la fois le violeur de ma soeur. Et son lourd passé nous confortait dans l’idée que c’était lui le meurtrier de Mélodie.

Le sixième homme, ce fameux commanditaire nous inquiétait beaucoup plus, car s’il s’attaquait au Commandant Leyrieux c’est que ce dernier était passé très près de la vérité. Aussi depuis ce matin nous regardions à la loupe toutes les photos prises pendant le cocktail chez ses parents. Qu’est-ce qui avait bien pu nous échapper ?

Hugo était interrogé ainsi que Jean-Ba mais ils étaient muets. Chacune des deux brigades, en binôme interrogeaient les deux hommes, mais   rien ne pouvait les inciter à parler.

Même en annonçant à Hugo que son jumeau était visé par un mystérieux commanditaire, il n’avait pas dit un mot de plus, rien ne l’avait fait fléchir.

Par contre il était tombé de haut en apprenant que son frère était Commandant à la SRPJ de Lyon et qu’il n’avait jamais fait le tour du monde. Qu’il avait mis à profit ses années d’absence pour se faire admettre au sein de la police.

Je l’avais aperçu penché sur la table, ses mains enserrant sa tête, il était resté ainsi de longues minutes, puis en levant la tête et se doutant qu’il était observé, s’était repris en nous faisant « «un doigt d’honneur» ». C’était toujours cet homme englué dans son rang dans la Société, refusant de plier. Avait-il compris pourquoi il était là ?

Alors Capitaine c’est un secret d’état l’endroit où se situe ce grain de beauté

Vous en êtes encore là. Alors je vous le dit c’est même un secret d’état, ( sourire en coin) à ne divulguer sous aucun prétexte.

Penchée sur des centaines de photos, j’observe avec Mario l’OPJ de Lyon toutes les photos, ceux que je reconnais je note leurs noms et j’essaye de me souvenir ce qu’ils ont fait au cours de la soirée et surtout quels interlocuteurs ils ont pu rencontrés. C’est un travail titanesque. Trois heures que nous planchons dessus.

Je suis fatiguée surtout que je vais continuer lorsque son avocat sera là par l’interrogatoire d’Hugo. Quelle réaction allait-il avoir ? J’avais hâte d’avoir ce duel, cette joute verbale entre celui qui était éperdument amoureux de moi et celle qu’il ne connaissait pas. Je ne serais plus sa chose de la station service de l’A 6 mais une capitaine de gendarmerie.

A suivre…

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

3 réflexions sur « L’autoroute de tous les dangers/18 »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :