L’autoroute de tous les dangers/17

Le commanditaire

Jean-Ba avait été cueilli sur le Pont de l’Europe, il pensait rejoindre sa femme en Allemagne et ainsi disparaître à nos yeux.

Lorsque les policiers français l’avaient intercepté il était stupéfait qu’il fut retrouvé si rapidement.

Bien entendu, personne ne s’était avisé à lui raconter qu’un mouchard avait été placé sur son véhicule.

Il avait demandé à téléphoner à sa femme, ce qui, bien entendu lui avait été accordé. Julie était étonnée qu’il n’est pas appelé d’avocats, mais apparemment celui de la famille Leyrieux allait aussi le défendre et à l’entendre l’affaire serait mené rondement car ces clients étaient d’honnêtes citoyens.

Hugo Leyrieux était de bonne famille et PDG des industries pharmaceutiques et cosmétiques depuis plus de dix ans, il avait pris la succession de son père.

Jean-Baptiste ( appelé Jean-Ba par ses amis) était un imminent professeur d’université, ancien chercheur au CNRS. Une figure connue car il avait publié plusieurs livres sur la bio-industries et des bandes dessinées pour enfants tous axés sur la planète.

Mais le coup de fil passé auprès de son épouse avait permis aux enquêteurs de pouvoir discuter avec sa femme Margot Gretzky honorable fille du grand manitou Allemand un constructeur automobile qui avait pignon sur rue en Europe.

En fait c’était elle qui avait rappelé moins d’une heure après que son époux lui ai dit qu’il était en garde à vue. Elle désirait s’entretenir avec un enquêteur car elle avait une révélation à faire de la plus haute importance.

Voici ce que Margot a raconté aux enquêteurs ainsi qu’au Colonel le coordinateur des forces de police et de gendarmerie.

 » Margot Gretzky a rappelé le standard et comme j’étais assez proche et qu’au cours de la soirée chez les parents d’Hugo et Théodore Leyrieux je ne lui avait pas adressé la parole c’est tout naturellement que j’ai écouté ce qu’elle m’a confié.

Allo je voudrais s’il vous plaît m’entretenir avec un inspecteur qui détient mon mari.

Oui ici capitaine Julie Martin, je vous écoute Madame.

J’ai quitté la France après une scène fort pénible entre mon mari et le cousin d’Hugo Leyrieux.

Seulement d’Hugo, vous ne connaissez pas Théophile.

Non mon époux m’a toujours dit qu’il n’était pas intéressant et de toutes façons il faisait le tour du monde.

D’accord, continuez Madame qu’avez-vous de si important à nous dire et qu’elle était la dispute qui opposaient votre mari et … Au fait comment se prénomme le cousin.

Arthur Leyrieux.

Quelle est sa profession ?

Homme de main, en fait je vous dit ça mais je n’en sais rien, j’ai juste appris de la bouche de Jean-Ba qu’il était sorti de prison depuis à peine deux semaines.

Il vous a dit la raison pour laquelle il était emprisonné ?

Il m’a dit c’était une erreur.

Hum je vois. Donc cette dispute, y avez-vous participé?

Non j’ai écouté aux portes et j’ai entendu qu’ils attendaient le commanditaire d’un meurtre.

Le meurtre de qui ?

Mon amie Melodie.

Qui devait l’assassiner ?

C’était fait

Expliquez -vous ?

Arthur avait tué sur ordre de je ne sais qui mais je l’ai mémorisé.

Comment ça ?

Je veux dire que je me suis cachée dans notre penderie à l’entrée et j’ai vu celui qui avait commandité le meurtre.

Le connaissiez -vous ?

Je ne sais pas, je ne crois pas !

Vous savez où vous ne savez pas.

J’ai fait son portrait robot à qui puis-je m’adresser ?

Ils l’ont appelé comment ?

C’est bizarre

Comment, que voulez-vous dire ?

Je n’ai peut-être pas bien compris son nom.

Dites-moi ce que vous avez entendu ?

Ils ont dit :  » Bonsoir Monsieur Charles Magne.

Et mon mari a ajouté Charlemagne à la barbe fleurie.

Il avait une barbe ?

Non

Pouvez-vous me le décrire ?

Oui, grand plus d’1 m80, des lunettes fumées, un chapeau genre borsalino, habillé tout en noir. A un moment donné j’ai vu ses cheveux.

Ah et ils avaient un signe particulier.

Non pas vraiment mais ils étaient blanc d’un très beau blanc.

Vous voulez dire que c’était un homme âgé

Je ne peux pas l’affirmer, sa voix était bizarre comme s’il avait un appareil dentaire. Je dis ça car mon fils aîné cela fait ce bruit quand il parle. Mais c’était normal ces dents étaient toutes en ferraille

Ah ! C’était un déguisement.Vous êtes dans quelle ville ?

Düsseldorf !

Allez a la Fédéral Police , Frachtstrabe au numéro 30 et portez leur votre portrait robot. Il est possible qu’il vous demande de faire marcher votre mémoire pour améliorer tel ou tel contour du visage. Nous les avertissons immédiatement. Par contre est-ce que vous savez où est allé Arthur Leyrieux ?Où je ne sais pas, mais il est parti avec le commanditaire pour éliminer un gêneur.

Ce sont ses mots.

Oui Savez-vous de qui il pouvait parler ?

Oui

Allez ne me faites pas attendre.

Théophilee Leyrieux.

Un silence pesant s’est abattue sur l’ensemble de l’équipe en entendant le nom de Théo. Qui pouvait être cet homme ? Et pourquoi Théo était considéré comme gêneur.

Il nous fallait rapidement interrogé Jean Baptiste et essayé de comprendre ce qui les avait mis sur la piste de l’enquêteur le plus discret et efficace de nous tous.

Théo avait été prévenu de se dépêcher de revenir au commissariat où on venait d’apprendre une révélation concernant l’assassinat de Mélodie de la Feuillantine. Personne n’avait osé lui dire qu’une ou plusieurs personnes mal intentionnées en voulaient à sa vie.

La veille il m’avait déposé au commissariat ven me faisant promettre de dormir sur place, il avait déposé un lit de camp, un drap, un oreiller, tout était dans sa voiture. Il etait reparti pour un rendez-vous mystérieux.

Quand son colonel m’avait interrogé je n’avais rien pu lui dire. Car Théo m’avait dit moins tu en sauras plus je te protège. Maintenant je craignais pour sa vie.

A suivre…

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

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