Pour l’instant mon arrière grande tante ne m’a pas dit de repartir. Je lui dit :
A plus tard Tante Lucienne
Reviens vite me raconter tout ce que j’ignore et surtout si tu sais ce qu’est devenu la fortune de mon frère. Car aller dans l’EPHAD d’Aubenas me fait très mal au cœur. Mais je ne dis pas ça pour lui la récupérer, moi je suis sur le déclin, mais il aurait pu finir ses jours autrement. Il y a celui de Peaugres qui est bien. C’est la Résidence des Lavandes.
La Grande tante ne s’est pas aperçue que je m’éloignais d’elle. J’hésitais entre deux maisons. Elles étaient à l’identique, mon nouveau cousin m’observait, je sentais son regard dans mon dos.
Je devais laisser libre court à mon instinct, je me dirigeais vers la plus petite des deux. Personne ne disait mot. Mon cousin qui devait avoir sensiblement mon âge n’était plus là. Allez Xavier, ose entrer. Je glisse la clef dans la serrure, elle entre facilement et la porte s’ouvre sur une grande pièce aux pavés rouges cirés.
Je sens une odeur de miel et de lavande. C’est agréable. Jean m’a parlé de cette belle pièce de vie. Je vois l’âtre ouvert et, en face ce fauteuil où je dois me poser le premier jour. C’est là où je peux ouvrir sa sacoche en cuir.
J’aurais peut-être les renseignements que j’ignore. Sinon je lui téléphonerais. Mais m’en dira-t-il plus ? Je me le demande. Mais je dois remettre à plus tard la lecture du gros carnet que j’ai entrevu car déjà on frappe à ma porte.
C’est le frère aîné d’Anthony, il me demande de venir son grand-père veut me serrer dans ses bras. Je le regarde et lui dit
C’est mon oncle
Oui
J’ai deux fils, quel âge as-tu ?
J’aurai 15 ans le 1 er septembre.
Tu es du même jour que mon fils aîné et lui aussi a 15 ans.
Il va venir pendant les vacances
J’espère, et ton frère quel âge a-t-il ?
Tony a 11 ans et ton autre fils ?
Il est plus jeune il a 10 ans
Ah mais mon frère vient juste de les avoir ses 11 ans, il est né quel jour ?
Il est du 15/08
D’accord, Xavier tu viens ?
Attends je vais faire un brin de toilette et me changer. Tu peux m’attendre chez ton grand-père je n’en ai pas pour longtemps.
Ca marche à toute…
J’attends que le petit cousin soit parti pour me baisser et regarder ce qui est tombé de la pochette en cuir. Je n’en reviens pas c’est un billet de 200€. Je n’en ai pas vu des tonnes dans ma vie. Je dépensais sans compter mais jamais ou rarement en monnaie papier. Et encore ça se limitait à des billets de 50€.
J’ai prétexté ce brin de toilette pour cacher cette grosse sacoche ainsi que mon pécule personnel. Mais je suis curieux de nature et jette un œil à l’intérieur. Et là mon métier revient au galop, il n’est pas possible que je sois le détendeur de cette grosse somme d’argent. J’ai déjà compté cinq liasses de vingt billets chacune. J’ai mis sur la table 20 mille €. Lorsque j’ai terminé j’ai étalé devant moi la bagatelle de plus d’un million d’€.
Il doit y avoir à l’intérieur de ce cahier en moleskine noir une explication. Sinon je repartirais en sens inverse rendre le tout à Jean. Je veux bien pour un temps reprendre l’identité du fils de mon supposé père mort à la guerre d’Algérie, mais je suis honnête l’argent appartient à Jean.
Dans la mansarde j’ai trouvé un vieux poêle rouillée, il y a même de la cendre. J’ai enveloppé les billets en coupure de 500/200 et 100 dans un vieux journal et j’ai glissé le tout dans la cendre du poêle.
On dirait que Jean avait tout prévu, à défaut de coffre-fort celui-ci a un côté pittoresque. Vite je prends une douche. L’eau n’est pas froide, juste tiède. J’enfile un jeans bleu pâle, une chemise blanche et une paire de basket blanche. Et je sors.
Dehors, il n’y a pas un chat, ils doivent m’attendre chez le grand-père des enfants. Il est à peine 18 h. Je frappe à la porte, une fois deux fois, personne ne m’invite à entrer aussi je me permet d’ouvrir la porte. La pièce de vie est à l’identique avec la maison de Jean, toutefois il manque le fauteuil à bascule. J’entends le tic tac d’une magnifique Comtoise qui égrène le temps. Mais la pièce est vide.
Les rires, les bruits proviennent de l’arrière de la maison. Je ne sais que faire. J’avise une porte, l’ouvre et me voici dans un couloir aux grands carreaux noirs et blancs. A son extrémité une porte est ouverte et je vois des allées venues. Il y a donc d’autres habitants dans ce village.
Je suis acclamé comme si j’étais le gagnant d’une course. Un homme qui ressemble à Jean, s’avance vers moi. Il me prend dans ses bras et me dit :
Soit le bienvenu mon neveu, tu es le portrait craché de ton père.
Ses mots vont rester gravés dans ma tête à tout jamais. Et je vais tellement m’en imprégner qu’un jour je ne saurais même plus qui j’étais. Mais pour l’instant je suis ému.
C’est donc la raison pour laquelle Jean m’a pris pour son fils.
Qui est Luc mon oncle ?
C’est mon petit-fils qui ne fait rien des journées entières et qui s’ennuie.
Et bien il ressemble à son jumeau
Son jumeau que veux-tu dire Xavier ?
Mon fils aîné est né le même jour que Luc, il se nomme Julien et il a 15 ans.
As-tu des photos de lui ?
Oui, mais je les ai laissé chez mon hôtesse à Vallon-pont-d’arc, dans deux grosses valises, je ne me voyais pas monter avec elles.
Un gros rire secoue l’assemblée. Je retrouve les deux jeunes filles que j’ai croisé et par contre je ne vois pas l’homme plus âgé qui les accompagnait. Il y a assise un peu à l’écart la soeur de Jean, son petit fils fait cuire des saucisses et des cuisses de poulet. Une femme tourne une salade verte, c’est la femme de mon cousin. Luc et un autre gamin jouent à s’envoyer des claques jusqu’à ce que l’homme croisé sur le chemin en colle une au mome qui va s’asseoir sans rien dire sur une grosse pierre au-delà de la terrasse.
Celle-là je ne l’avais pas vu venir, ni l’homme. Je suis invité à m’asseoir entre ma grande tante et mon oncle. On boit un pastis glacé et nous nous parlons comme si je ne les avais jamais quitté.
Puis l’homme dont j’ignore le nom me demande quel travail je fais. J’hésite à leur dire mon métier et par la suite je ne regretterais pas d’avoir encore menti.
Je suis compagnon ébéniste, en fait je ne ment pas totalement puisque c’est mon premier métier. Quant à l’autre tant que je ne sais pas la raison pour laquelle Jean m’a envoyé il est préférable que je me taise.
A suivre …
Dame ! C’est que Xavier a récupéré la fortune de Jean ! Mais pourquoi ???
A suivre.
Bises et bon jeudi – Zaza
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Pourquoi ? Tu te le demandes… 😉, Moi je le sais mais tu devras attendre encore un peu. Je ne ferai pas comme les nouveaux feuilletons où on te dis tout en avance par bribe…😂.
Bonne soirée et bisous
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Coucou Evajoe,
Le mystère s’épaissit. Quelle surprise que de découvrir cette fortune! Et tous ces gens qui gobent son histoire confortés dans leur erreur à cause de sa ressemblance avec le fils de Jean.
Une intrigue bien menée
Gros bisous
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Ah mais je n’avais pas vu ton commentaire. Et oui…. Gobe-t-il vraiment ? Je me le demande… A suivre… De toutes façons tu n’as que ça à faire…😉
Bisous
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Préférable qu’il se taise, en effet, pour le moment car, il n’a pas tout découvert …
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Ca y est, j’arrive à mettre un commentaire !
Tu parles d’une histoire pas possible dans laquelle tu nous entraines encore !
Tout part d’une ressemblance, mais pour aller où.
Je me demande si tout le monde y croit.
Mais que va-t-il faire de tout cet argent ?
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Tu installes un tas de questions… Je poursuis…
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