Lumieres dans la nuit/6

Soudain j’ai sursauté une main s’est posée sur mon épaule, il y avait un intrus chez moi. Je n’osais pas replié trop vite ce que j’avais étalé devant moi. Puis je me suis détendu c’était la sœur de Pépé Jean. Elle ne pouvait pas voir ce que j’avais devant moi.

Tu me prêtes le fauteuil de mon frère, j’ai reçu une lettre je veux que ce soit toi qui me l’a lise.

Pourquoi moi ?

Regarde ce qu’il est écrit sur l’enveloppe

 » Pour Xavier, aux bons soins de ma petite sœur Lucienne. »

Je dois être pâle comme je ne sais quoi. Ma grande-tante va découvrir qui je suis.

Avant que tu ouvres cette lettre sache Xavier que j’ai deviné que tu as un lourd secret. Est-il lié à ce courrier ou à ton passé que tu fuis je l’ignore. Mais tu peux te confier à moi. Maintenant je te laisse décacheter l’enveloppe, si tu veux en prendre connaissance seul ou si tu veux découvrir ce qu’elle contient en même temps que moi tu es libre.

Je tourne l’enveloppe dans mes mains, tout va s’effondrer et je devrais partir, à moins que Lucienne m’accorde un sursis jusqu’en septembre. Mais je ne dois pas tergiverser, je dois me lancer.

Je prends le canif que me tend ma Grande Tante et j’ouvre la missive qui arrive de Pépé Jean. Je vois les lettres qui me sautent aux yeux, j’embrasse les mots qui me réconfortent. Je pleure, je ris, je ne sais pas quoi dire.

Alors Lucienne me prends la main et m’avoue un mensonge. Un tout petit me dit -elle :

Xavier je t’ai menti le premier jour, mais je sais qui tu es, toi soit tu t’en doutes soit tu vas le découvrir en lisant le courrier que mon cher frère nous envoie. Par contre il va falloir que tu retrouves ton père et ça ce n’est pas une mince affaire. Mais je sais que tu as des ressources insoupçonnées de nous tous. Je sais ce que tu as confié à Jean. Je connais ton vrai métier et si tu as envie de pleurer sache que je peux remplacer ta mère comme je l’ai fait pour tes tantes.

Maintenant tu peux lire la lettre. Ensuite je te la confierais et tu la mettras en lieu sûr.

Je ne sais plus qui je suis, ou je suis et jusqu’où Tante Lucienne m’a berné, mais je suis soulagé, je ne suis ni un menteur, ni un comédien, les allusions des uns et des autres jusqu’au soupçon de mon cousin me prouve que tous savaient qui j’étais. Possible qu’ils n’apprécient pas mon vrai faux mensonge où ils ne savent pas ce que Jean a pu me confier. Mais il faut que je lise la lettre de mon Grand-père.

Chère petite sœur, cher Xavier,

Voilà quelques jours que vous avez fait connaissance. Je sais que toi Lucienne suite à mon appel téléphonique tu accueillera à bras grand ouvert le fils de ton neveu. Car Xavier tu es bien mon petit fils.

Je sais tu dois être étonné, tu as dû penser que je radotais en te disant mon fils. Crois-tu que j’aurais confié toute ma fortune à un étranger ? Je ne suis pas « gaga » à ce point. Cela fait vingt ans que je cherchais mon fils et j’ai eu la chance de te voir sur un journal. Tu ne peux pas renier le lien de parenté qui nous unit. Ta chevelure, bien qu’en ce moment elle soit courte c’est en tout point celle de ton père et des garçons Pol. La ressemblance des plus étranges entre ton fils aîné et le fils de ton cousin. De surcroît nés le même jour. Des invraisemblances qui se sont répétées dans notre famille.

Tout cela au départ n’était pas une certitude, mais j’ai remonté la filière ou le fil de ta vie. Tu étais né en 1964 sous x, ça compliquait encore ma tâche, mais à force de ténacité et grâce à mon métier de notaire j’ai retrouvé ta grand-mère maternelle qui avait disparu de ma vie le jour où elle m’avait avoué avoir déposé notre fils dans le « Moïse » de la basilique de Fourvière.

Elle s’était séparé de son gigolo et cherchait à retrouver ton père. Elle était allée aux services sociaux de la ville de Lyon et demandé à cette mise en relation avec son fils. Je te passe les détails. C’est là qu’elle avait appris qu’il avait traîné de foyer en foyer, et avait eu un enfant, un fils né en 1964 alors qu’il avait à peine 17 ans. Les parents de sa copine avait refusé que leur fille garde l’enfant. Et, à son accouchement elle l’avait abandonné. Mais bien entendu les Services Sociaux ne lui avaient pas dit ce que l’enfant était devenu. Ni où son père était.

A ce moment-là on toque à ma porte. Ma tante me dit.

On finira la lettre demain. Va voir qui frappe, je cache la lettre dans la poche de mon tablier. Dorénavant tu peux te promener la tête haute, tu n’as plus à rougir tu es vraiment mon petit neveu.

C’est mon cousin qui est derrière la porte il me dit :

Alors on se l’a fait cette balade, puis avisant sa grand-mère, il s’excuse de nous déranger, mais elle l’invite à se joindre à nous et lui vante la délicatesse de mon café. Et elle ajoute :  » ton cousin est accroc au café » si tu l’es autant que lui on va être obligé d’en planter, c’est sur un éclat de rire que s’achève cette journée des plus étranges.Je suis passé de menteur au petit fils chéri. Et j’ai une famille grande comme un jour sans fin, alors qu’il y a un peu moins d’un an mon père adoptif me jetait à la rue avec mon chagrin.

Ma tante se lève et nous les deux cousins nous l’emmenons voir son fils. Il est à peine 16 h, nous ne mangeons pas avant 20 h nous avons largement le temps d’aller au château. J’ai comme l’impression que Claude veut me confier un secret et qu’il préfère être loin d’oreilles indiscrètes. Par contre ma Grande Tante m’a dit de fermer ma porte à clefs. Étrange que craint-elle ?

A suivre…

Auteur : Eva Joe

Ma plume ne s'essouffle jamais, elle dessine des arabesques sur la page de mes nuits, elle se pare comme un soleil en defroissant le ciel. En la suivant vous croiserez tantôt Pierrot et Colombine dans mes poèmes ou Mathéo et son secret et bien d'autres personnages dans mes nouvelles et mes suspenses.

6 réflexions sur « Lumieres dans la nuit/6 »

  1. Bonjour Evajoe,

    Ah!Ah! J’a-vais deviné! 🙂 Et tu nous laisses la bouche ouverte! Pourquoi ce conseil de prudence de la part de sa tante dans ce village où tout le monde laisse tout ouvert. Remarque, tout cet argent ça peut attiser des convoitises!
    Un roman qui tient la route. bravo!
    Gros bisous

    J’aime

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