Le calvaire ( partie 3)
Avant de partir au champ il m’embrassa de force, sentir sa langue fouiller ma bouche me donna la nausée et je rendais le peu de nourriture que je venais de prendre.Je vomissais sur ce rustre, Jules de son prénom, me fila deux gifles, tout en m’ordonnant de nettoyer ma saleté, puis, il parti à grande enjambée vaquer à ses occupations.
Du seuil de la porte il me menaça au cas où il me prendrait l’envie de m’enfuir : » ici on est à proximité du Maquis de l’Ain, à des kilomètres à la ronde il n’y a rien. C’est un lieu hostile c’est la raison pour laquelle ma femme est allée chez sa sœur. Elle attend la fin de la guerre pour revenir avec ma petite. Si toi tu penses que là-bas tu serais mieux crois moi les allemands ou ces voyous de maquisards feront une seule bouchée de toi. Tu seras leur proie. Tu … Enfin tu m’as compris réponds moi. »
- Oui
- Oui qui ?
- Oui Monsieur
- Oui Jules chéri, répète
- Oui Jules
Deux autres claques viennent se fracasser sur mes joues. Je vais m’assomer sur son buffet vermoulu et tombe à la renverse. Il se précipite sur moi me remet debout, je vois ses yeux tout petit, ses gros sourcils noirs me fixer méchamment, aussi je réponds : » oui Jules chéri ».
Voilà ce n’est pas bien difficile, quand tu seras gentille moi aussi je le serais, dans le cas contraire…
Ces mots sans équivoque s’étaient gravés en moi comme une épée de Damoclès suspendu au-dessus de ma tête. Avec ses claques il m’avait désarçonné et fait valdinguer au sol. Je devais courber l’échine et réfléchir à la manière de m’enfuir sinon je ne serai plus en vie assez rapidement.
A 22 ans alors que d’autres étaient mariés ou songeaient à fonder une famille j’étais venue me jeter dans les pattes de ce paysan qui vivait mal sa solitude et surtout pour qui le sexe était son seul passe-temps dès qu’il rentrait des champs. Il sentait à la fois la sueur, les cochons, la bouse de vache, il était gros, lourd. A chaque étreinte que je subissais il fallait jouer la comédie. Lui dire haut et fort que j’aimais ces attouchements ou autres saletés qu’il me faisait subir. Des qu’il en avait fini je me précipitais dans le seul lieu où je pouvais me laver, dans la cour où l’eau arrivait continuellement » le bachat » aux vaches. J’avais réussis, en fouillant les affaires de sa femme à trouver un espèce de savon dur qui, à force d’être mouillé me permettait de me laver. Je lavais mon corps de son sperme. Je me frottais, fort très fort. Chaque fois je le détestais davantage mais il avait su entretenir ma peur et il faut dire que j’étais une véritable oie blanche. Chez les religieuses à part les bonnes manières je n’avais pas eu d’explications ni de conseils sur ce qu’il pouvait arriver à une femme car à l’époque, à part la méthode « Ogino » on ne prenait pas de précautions en faisant cet acte qui me répugnait. Lui disait » viens ma chérie on va faire l’amour ». Alors que moi je le subissais tout en lui jouant la comédie.
A suivre…
Va-t-elle supPorter longtemps ce traitement ? 😡
Bises et bonne soirée Eva Joe – Zaza
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Quand on est sous l’emprise d’un fou furieux qui entretient la peur et de plus en pleine guerre avec tous les dangers on doit hésiter…
Bon je ne dévoile rien.
Merci de passer et bisous 😘
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Objet sexuel…
Allez tu la fais fuir ce lieu sordide 😊
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Plus qu’un chapitre et… Elle ira ailleurs et vivra autres choses. Un long chemin…
Bisous
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Ah ! Vite qu’elle parte de là, Eve Joe !!!
Bon mercredi tout entier,
Bisous♥
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Gros problème d’éducation.
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Tu sais, je n’en connaissais pas plus qu’elle lorsque je me suis mariée !
En tous cas, sauve-toi petite. Je me demande si ce serait pire ailleurs !
Bisous EvaJoe
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j’écrivais, l’enfer, au passage précédent? Ce mot ne me semble pas assez fort! Oui, elle devrait s’enfuir. Mais il est vrai qu’elle est paralysée par la peur instillée chaque jour par son bourreau.
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