Il faut d’abord lire le chapitre 8 et ensuite le 7 j’ai fait une inversion.
Comme Zaza l’a déjà lu c’est pour Séverine Caterina,Martine,Gibee,Josette. Et sûrement d’autres mais vous êtes mes lecteurs les plus assidus. Soyez en remercier.
Il faut d’abord lire le chapitre 8 et ensuite le 7 j’ai fait une inversion.
Comme Zaza l’a déjà lu c’est pour Séverine Caterina,Martine,Gibee,Josette. Et sûrement d’autres mais vous êtes mes lecteurs les plus assidus. Soyez en remercier.
Plus rien ne sera comme avant !
L’arme appartient au Colonel, tout s’emboîte à présent, c’est lui le frère du père de Théo, en vérité c’est son demi-frère. Il était dans l’armée jusqu’à la fermeture du camp de Satonay dans les années 90. Ne voulant pas quitter la banlieue Lyonnaise il a été affecté à la gendarmerie de Satonay camp.
Mais l’heure n’est pas de comprendre ce qui l’a fait vriller. Il ne faut pas que je fasse un geste qui risquerait de me tuer. En me levant je constate qu’Hugo n’est pas menotté. Je le fixe et j’espère qu’il va prendre mon parti contre celui de son oncle.
Je peux aussi faire une clef de bras au Colonel et l’envoyer au sol mais son arme peut atteindre son neveu et je préfère qu’il s’explique plutôt qu’il meurt. Où est passé le lieutenant, il peut alerter mes hommes et ses collègues. A plusieurs ils arriveront bien à le ceinturer. C’est à ce moment que j’entends Hugo s’adresser à son oncle.
Laissez Julie tranquille, ils ont assez souffert, elle et sa famille. J’ai commis une faute impardonnable je dois payer, je suis prêt à l’ assumer. Je ne dors plus depuis ce jour funeste.
Ta gueule mon neveu de pacotille, cette femme ne doit pas vivre, toi non plus du reste.
Je crie : Vous êtes fou mon Colonel J’entends le déclic de l’arme, il va me faire sauter la cervelle. Puis je reçois un coup à la tempe, je m’effondre mais j’entends un coup de feu.
Lorsque j’ouvre enfin les yeux, je suis allongée sur une civière, Théo est à genoux devant moi, sa mère et mon père sont en retrait. Ne dit rien, tu n’as rien la balle t’a juste éraflée la tête. Tu as fait peur à tes hommes car tu saignais abondamment. Tout est sous contrôle. Le procureur a mis en détention Jean-Baptiste, Stéphane, Arthur et le Colonel. Mon père doit demeurer en France il sera poursuivi pour faux témoignage.
Dix huit mois plus tard !
Voyant que Mélodie avait découvert pas mal de choses il avait préféré la faire tuer. Quant à moi j’aurais dû mourrir au moins dix fois si je n’avais pas échappé autant de fois aux pièges diaboliques qu’il avait orchestré. Il avait une bande d’anciens soldats,capable de lui obéir pour toutes les basses besognes, cela lui évitait de se salir les mains.
On l’a dégradé et condamné pour haute trahison, incitation aux meurtres, tentative d’assassinat sur une capitaine de gendarmerie, assassinat de son neveu. Nous étions présent le jour où le Général des armees lui a fait sauter ses épaulettes, ôté ses médailles, toutes ses décorations. Il est un citoyen normal. L’armée ne veut plus entendre parler de lui. Il est à la prison de Tulle.
Théo après mûre réflexion a préféré ne pas intégrer le RAID, j’ai moi aussi quitté la gendarmerie, nous sommes tous les deux en train de retaper une vieille maison pour en faire des chambres d’hôtes dans le Beaujolais.
Ma sœur repose à tout jamais sur la terre de nos ancêtres en Calabre.
Coup de théâtre !
Capitaine vous auriez pu vous comporter un peu plus gentiment avec le directeur de la clinique.
Ah ! Vous le couvrez, mon mari disparaît et vous vous en fichez royalement. J’apprécie de travailler sous les ordres de mon lieutenant Colonel.
Et moi je suis bien content de ne pas avoir de femmes sous mes ordres.
Sexiste
Je ne vous permet pas.
Théo avait bien raison il sait tout
Théo , Théo vous n’avez que lui à l’esprit. S’il sait tout pourquoi feindre avoir reçu un choc.
Je ne comprends pas. Qu’insinuez-vous mon Colonel ?
Je plains votre Commissaire, et au risque de vous faire à nouveau bondir c’est plus que pénible d’avoir une femme comme vous dans sa brigade.
Goujat, écoutez, vous pouvez rentrer sans moi je me passerais de votre voiture.
Rentrez donc à pieds cela vous calmera. Mais je pensais que vous vouliez mener l’interrogatoire de votre mari de pacotille.
Il m ‘excède le Colonel, il m’agace au plus haut point. Il est blond, les yeux bleus délavés, un teint rose, une barbe fine, une moustache des plus étranges, parfois je n’ai qu’une envie c’est vérifié si cette moustache n’est pas fausse.
Sans m’en rendre compte je le fixe, son sourcil se soulève et au moment où il m’apostrophe, je suis sauvée par la sonnerie de mon téléphone, enfin sonnerie est un bien grand mot. Car voici ce que l’on entend :
» Tout le monde médit de moi/ sauf les muets ça va de soi. »
A voir sa tête c’est comique.
Mon Colonel je vous laisse c’est mon père il m’appelle d’Italie.
Faites, je vous attends
Il s’éloigne et fume une cigarette, tiens il a donc un vice caché.
Papa, alors ça va, qu’elles sont les nouvelles ?
Oui Julie, personne ne m’a suivi, c’est bon Théo a rejoint sa mère.
Tout c’est bien passé ?
Oui, et toi tu t’en es bien tiré.
Très bien, je suis devant la clinique psychiatrique avec le Colonel.
Ah que fais-tu avec lui ?
Il m’a sorti du lit car mon cher et tendre mari a été kidnappé.
Il ne croit pas si bien dire. As-tu appelé ta mère, elle se fait du souci tu es au milieu d’une tourmente, tu dois te méfier.
T’inquiètes mon petit papa tout est sous contrôle, promis j’appelle mes mamans.
Ma fille laquelle est la plus belle ?
Maman cela va de soi
L’autre n’étant que ta belle-mère ?
Voilà tu as tout compris, bon je vois que le Colonel s’impatiente, nous allons y aller.
A ce soir.
Mais ne viens pas.
Te chercher
Oui
Au revoir Docteur
Tu n’es plus seule.
C’est cela.
Entre Temps, le Colonel a fait appel à un des lieutenants de Théo afin qu’il me ramène au 36, enfin me voici libérée, il est enfin parti. Je dois aller voir où en sont les interrogatoires, et après je m’envole pour I’ Italie. Seul Hugo n’a rien dit, il est toujours choqué par le fait que je lui ai joué la comédie dans les grandes largeurs. En chemin le lieutenant me fait le point sur l’ensemble des interrogatoires et me dit être sceptique sur l’implication du père de son Commandant.
Expliquez-vous ?
Je pense qu’il protège quelqu’un, mais il a peur.
Ah ! Et en avez-vous fait part au Colonel
Oui, mais c’est là où le bât blesse.
Comment ça expliquez-vous je ne comprends rien.
Lorsque j’en ai fait part au Colonel il m’a dit : Vous extrapolez jeune homme, regardez les méfaits que cela a provoqué sur votre Commandant, lui n’a pas eu vos états d’âmes.
Cela ne veut rien dire, vous avez interrogé son père, lui votre Commandant a été juste confronté à son père, il n’a pas mené l’interrogatoire. Ni du reste le Colonel. Mais c’est étrange. Comme Théo n’ai pas là, j’aimerais que vous soyez derrière la vitre sans tain, que vous écoutiez mon interrogatoire de façon que vous soyez attentif à ses expressions, ses hésitations.
Vous ne préférez pas que je sois avec vous à l’intérieur, en binôme.
Dans un premier temps nous allons procéder de cette manière puis nous aviserons au fil du temps.
Lorsque j’entre dans la salle , Hugo est en compagnie du Colonel qui est penché sur lui. Que peut-il bien lui raconter ? Ce n’est pas une attitude très conforme avec notre enquête.
J’émets une toux discrète, le Colonel se lève, m’empoigne par le bras et me fait sortir, je ne lui laisse pas le temps de me parler. C’est moi qui attaque sous l’oeil médusé du Lieutenant.
Mon Colonel vous avez outrepassé vos droits, ce n’est pas parce que vous chapeautez nos deux brigades que vous pouvez vous octroyez un passe-droit sans témoins.
Capitaine Martin pas de ça avec moi, je sors et que cette enquête soit bouclé cet après-midi.
Elle le saura ne vous inquiétez pas et … Je pense que des têtes vont tomber.
Fière de mon trait d’humour, je prends place devant Hugo
Mr Leyrieux
Tiens je ne suis plus ton chéri
S’il croit me désarçonner de cette manière il se trompe énormément. Je n’ai pas de temps à perdre et je suis remontée comme une pendule.
J’aimerais que vous me précisiez le rôle que vous avez tenu dans le viol et la tentative d’assassinat sur ma personne à la fois ce 23/06/2019 et avant-hier. Commençons tout d’abord par 2019.
Mais Virg..
Capitaine ! Il n’y a plus de Virginie
Mais Capitaine, ce n’est pas vous enfin je ne sais plus vous m’avez tellement mené en bateau que j’ignore qui vous êtes.
Un grand silence s’instaure, je vois Hugo perdre contenance et sangloter. Ce ne sont pas des larmes de crocodiles, il pleure réellement. Est-ce du regret ou du remord je ne sais pas.
C’est Arthur et moi qui ont violés a plusieurs reprises votre sœur jumelle. J’étais ivre et sous l’emprise de la drogue.
Mais au départ vous ne pensiez pas à la violer, c’était juste pour rendre service à ces deux jeunes filles ?
Oui, puis Arthur nous a dit que la copine de votre soeur l’avait aguiché et qu’il avait pris son pied avec elle sous le regard dégouté de Stéphane qui voulait sa part du
Taisez-vous je sais ce qu’a fait à ma jumelle ce salaud doublé d’un pervers. Vous reconnaissez les faits ?
Oui, tous sans exception, Sauf
Sauf quoi ?
Je n’ai jamais voulu te tuer, on a reçu l’ordre d’un Commanditaire
De ton père ?
Non !
Il y a un autre Commanditaire ?
Non !
Explique toi je ne comprend rien ?
Mon père couvre son propre Frère.
Qui ?
Le père d’Arthur !
Oui et il est où ?
C’est à ce moment que je sens une arme s’appuyer sur ma tête et une voix métallique que je reconnaîtrais entre mille me dire :
» Ne bougez pas Capitaine Martin ou je vous fait sauter la cervelle »
A suivre…
Un imbroglio
Je sors du bureau du Colonel avec son regard dans ma nuque. Il est plein d’empathie à mon égard. Ce que je viens de lui révéler l’a fortement peiné.
Ce matin alors que Théo apprenait que son père était le commanditaire du meurtre de Mélodie, j’apprenais dans le même temps que ma jumelle s’était suicidée. Elle s’était jetée dans le « Rio des Palazzo » et plus précisément du Pont des Soupirs. Je ne savais pas de quelles manières cela s’était déroulé, surtout que si elle commençait tout juste à marcher elle ne communiquait pas.Elle était surveillée en permanence.
Je ne pouvais pas me rendre en Italie tant que l’enquête n’était pas bouclée et surtout j’hésitais à laisser Théo aux mains de ses bourreaux. Entre la psychiatre et le Colonel je me demandais qui était le plus rigide.
A la demande du Colonel j’ai quitté le 36, je me suis empressée de rejoindre mon père et de le soutenir vu que lui aussi était au courant de la fin de son enfant.Nous nous sommes enlacés, serrés longuement pour enfin donner libre court à nos larmes et nous avons pleuré sans s’éloigner l’un de l’autre. A 17 h j’accompagnais mon père à l’aéroport je lui avais trouvé un vol de nuit pour Venise. Et je rentrais à l’hôtel seule, car Théo était hospitalisé. Je n’avais pas faim, je me douchais et m’endormais.
C’est à 5 h du matin que mon téléphone a sonné. Qui pouvait m’appeler à cette heure plus que matinale ? Je jetais un regard sur mon téléphone pour ne pas répondre. C’était un numéro inconnu, j’hésitais, puis un voyant rouge s’allumait dans mon cerveau et je préférais répondre, c’était Théo. Tiens il n’était pas abruti par les drogues.
Théo tu as vu l’heure.
Je me fiche de l’heure, je ne resterai pas une minute de plus chez ces fous. Du reste je ne suis plus à la clinique mais je ne sens plus mes jambes, viens me chercher.
Où te trouves-tu ?
Dans un bar, je viens de prendre deux cafés serrés, je connais la patronne, elle m’a ouvert après que j’ai vu un rai de lumière dans son bar.
Elle ouvrait
Non elle fermait
Tu es sur Pigalle
On ne peut rien te cacher
Je ne connais pas beaucoup d’endroit qui ouvre à cinq heure du matin, par contre pour avoir planqué souvent je connais les lieux qui ferment aux aurores.
Tu as une Voiture ?
Oui de Gendarmerie !
Ça ira pour cette Fois
Je l’entend contenir son rire, il s’en étrangle et la patronne lui demande ce qui lui arrive.
» Ne vous inquiétez pas on va venir me chercher dans une voiture banalisée je ne vous ferais pas honte. »
Mais Théo, c’est écrit Gendarmerie sur la portière.
Je lui expliquerais dépêche-toi. Je t’envoie les coordonnés par sms.
Je raccroche, prends l’ascenseur et me précipite sur mon véhicule pour aller récupérer mon amour. L’heure n’est pas aux explications, il me racontera ce qu’il s’est passé. Quant à la suite je ne sais pas de quoi elle sera faites.
Me voici proche de Pigalle, quelques noctambules me regardent d’un drôle d’air, quant à l’angle de deux rues je vois arriver Théo et son indic ainsi que la patronne du bar « Au French Cancan » il le traîne plus qu’il ne le porte.
A nous trois nous arrivons à le mettre à l’arrière, son indic attache sa ceinture et me glisse dans la main, une clef, une adresse ainsi qu’un numéro de téléphone.
Je lui demande : C’est pour quoi faire ?
Le téléphone c’est pour que vous puissiez communiquer, la clef vous ouvrira la porte d’un appartement à Saint Germain des prés. Je vous ai activé le Gps sur le téléphone.
Elle voit que j’hésite et me dit :
Ne faites pas la fine bouche, Théophile s’est sauvé de la Clinique du Parc, je ne pense pas que le médecin ou son chef vont apprécier. C’est une planque n’en faites part à personne. Qu’il se repose il a une force de caractère qui devrait le sortir de ce mauvais pas. Là il est un peu drogué mais c’est logique avec tout ce qu’il a ingurgité.
Mais je ne comprends pas comment se fait-il que vous soyez avec lui ?
J’étais devant le 36 lorsqu’il a été emmené à la clinique, on m’avait convoqué pour faire ma déposition. J’ai préféré suivre l’ambulance. J’ai attendu et je me suis pointée en me faisant passer pour vous.
On vous a laissé le voir
Oui, la Preuve
C’est vous qui l’avez aidé à S’enfuir
Voilà vous avez tout compris
Je dois aussi me Planquer ?
C’est à vous de Voir.
Non je veux interroger son frère.
Alors débrouillez-vous, vous êtes au courant, à vous de voir comment vous allez vous en sortir.
Bon je file merci pour tout.
Tenez-moi au courant s’il vous plaît
Oui. Je démarre sans actionner mon gyrophare. Nous voici à l’appartement, c’est cossu. J’installe Théo qui a repris du poil de la bête, il est six heures du matin. Je dois regagner l’hôtel pour ne pas être piéger si on découvre la disparition de Théo. Grâce à mon amour, nous mettons au point un stratagème.
A cette heure l’hôtel est désert, seul le gardien de nuit doit être à son poste, je m’introduis dans la pièce où il surveille les caméras qui donnent sur différents endroits. Je jette un oeil et m’aperçois que la suite que nous avons est hors champs de vision. Tant mieux sinon j’aurais dû détruire les bandes. Je rembobine et vérifie si j’apparais sur les vidéos du garage, c’est bon la caméra n’a rien filmé entre minuit et maintenant, la prochaine rotation commencera à 7 h je serais déjà dans ma chambre. Je préfère monter quatre a quatre les escaliers, il n’y a personne, au quatrième étage aucun bruit, je rentre dans la suite et me jette tout habillé sur le lit.
Capitaine, Capitaine, ouvrez-moi c’est le Colonel.
je ne suis pas habillée, attendez un moment s’il vous plaît.
Je m’en fiche, Ouvrez !
Je me suis couchée toute habillée, je préfère me mettre en petite tenue, je jette mes vêtements sur le fauteuil et je me paye le luxe d’ouvrir ma porte en tanga et soutien-gorge.
Lorsque j’ouvre le Colonel ne sait pas où poser ses yeux, j’ai envie de rire, mais m’en garde bien. Il rentre comme un fou dans notre suite, vérifie le lit et s’aperçoit que je suis seule. Il me jette au visage le peignoir de Théo et me dit, habillez-vous.
Mon Colonel mes vêtements sont derrière vous et surtout j’aimerais savoir ce qu’il se passe.
Vous allez vite le savoir, ne me prenez pas pour un con.
Mon Colonel vous me réveillez en sursaut, vous vous moquez bien que je sois à poil, vous furetez dans la chambre comme si je cachais un terroriste et vous ne me dites rien. Si cela n’a rien à voir avec les derniers événements je vous prie d’éviter de me malmener, surtout que vous savez la raison pour laquelle hier j’ai craqué.
Le Colonel ne me dit rien, aussi j’enchaîne pour lui montrer que je ne suis pas très agréable au réveil.
Alors je vais prendre ma douche, avaler un café et pendant ce temps vous me raconterez pourquoi vous m’avez réveillé en fanfare. Hier vous m’aviez dit de venir à midi et que le matin je pouvais me rendre auprès de mon époux.
Votre époux, parlons-en, il nous a joué un sale tour et vous l’avez aidé.
Moi ?
Oui Vous ! Ne jouez pas à ce petit jeu avec moi.
Mon Colonel, avec tout le respect que je vous dois, je ne suis pas allée à la clinique. De plus j’ignore où elle se trouve et lorsque je me serais restauré je pensais vous téléphoner pour que vous puissiez me donner les coordonnées. Et s’il était judicieux que je m’y rende avec la voiture de fonction.
Je le vois désarçonné par ma longue tirade. Il est dubitatif, mais en chef il se reprend et me propose de m’habiller, de ne pas prendre de douche et il commande au restaurant un petit déjeuner pour moi et un café serré pour lui, car me dit- il, il en a grandement besoin. Il m’attend en bas d’ici trente minutes.
Je me fiche de ses recommandations, je prends une douche et 29 minutes plus tard je franchis la porte de la salle à manger. J’ai les cheveux encore humide, il me dit : vous écoutez bien les ordres. Je lui réponds du tac au tac : étais-je en retard mon Colonel ?
Nous en restons-là et je profite pour dévorer tout ce qui me fait envie. Puis il m’emmène dans sa voiture personnelle à la clinique du Parc pour me confronter avec l’infirmière qui soi-disant m’aurait laissé entrer. Tout le long du trajet je ne dis pas un mot, le Colonel me dit vous serez mis en retrait de l’enquête dès que l’infirmière vous aura reconnu. Vous ne dites rien ?
Pourquoi vous répondre ? Vous me croyez coupable. J’attends le verdict, la peine de mort ou la liberté. Tout ceci dit sur un ton frisant l’insolence face à un supérieur qui était hier après-midi comme un Père pour moi et qui croit que j’ai commis une faute. Alors que je suis encore sous le choc du suicide de ma sœur. C’est même inhumain ce qu’il me fait subir.
Nous passons à côté d’une infirmière qui nous regarde, puis d’une autre, enfin nous voici dans le bureau du médecin chef, un psychiatre renommé, je lis son nom sur la porte, après avoir frappé on nous dit d’entrer.
Il y a dans la pièce une infirmière sûrement un grade élevé pour cette dame, rêvèche qui n’a pas un seul sourire pour moi. Elle me dit de m’asseoir et fait un numéro de téléphone. Madame Mirette vous pouvez venir, ces Messieurs dames sont arrivé. Quoi ? Vous en êtes bien sûr, bon venez quand-même.
On frappe à la porte.
Entrez hurle le Psychiatre.
La blonde du couloir qui nous fixait entre et dit sans nous regarder : » ce n’est pas la personne qui est venue hier en fin d’après-midi.
Je regarde la femme et lui dit : » Il était quelle heure car si on m’avait expliqué je n’aurais fait perdre le temps à personne, à 15 h je rejoignais mon père et à 17 h je l’accompagnait à Roissy pour un embarquement pour Venise à 18 h 17. Je regagnais mon hôtel, prenais une douche et m’endormais jusqu’à ce matin 7 h où j’étais réveillée en sursaut.
Sur ce, mon Colonel vous me devez des explications. Où est Théo ? Car je suppose qu’il n’est plus là, celle qui s’est faites passé pour moi l’a enlevé
Je me tourne vers le médecin chef et lui assène :
Elle est bien gardée votre clinique. Bravo !
A suivre…
Un drôle d’interrogatoire
A notre retour au 36 il y avait le Procureur, le Colonel et un médecin ainsi que deux pompiers. Le procureur a fait un signe discret au Commandant Leyrieux, ils se sont engouffrés dans son bureau. Puis le Colonel et le médecin sont à leur tour entré, moins de dix minutes plus tard on apportait une civière et Théo blanc comme un mort y était allongé dessus.
Où l’emmenez-vous?
Calmez-vous Capitaine ! Le Commandant Leyrieux n’est pas en état de mener un interrogatoire. Le choc a été trop rude. Nous l’emmenons pour quelques jours dans la Clinique du Parc où il pourra se reposer et rencontrer des psychologues afin qu’ils puissent parler. Quand il reviendra cela dépendra de la rapidité de sa récupération, comme vous êtes sur le pont depuis plus de deux ans votre hiérarchie vous et celle de la police pourrons conjuguer leurs efforts pour vous accordez un congé spécial.
Mon Colonel est-ce que je pourrais aller le voir ?
A une seule condition que vous ne lui parliez pas de l’enquête.
Oui mon Colonel.
Et maintenant au travail, nous avons deux affaires à éclaircir à moins qu’elles soient étroitement liés.
Lorsque je rentrer dans la salle d’interrogatoire, dans un premier temps je suis seule. Mr Leyrieux père est blafard, mon premier binôme ayant été blessé, Théo dans un état critique mais lui c’est son mental qui en a pris un coup. Me voilà en binôme avec un vieux de la vieille qui partira au mois d’août à la retraite, c’est le Colonel qui lui a dit de me laisser mener l’interrogatoire car cela faisait bientôt 3 ans que j’étais sur l’affaire.
C’était maintenant le moment de vérité, que ce soit les collègues de Théo, ceux de ma brigade et même le Colonel j’allais leur dévoiler la plus grande machination que j’avais mise sur pied avec l’aide de Théo. Et comble de l’ironie j’allais la dévoiler au commanditaire pour qu’il tombe directement dans mes filets.
Voici ce qu’il s’est passé dans la salle d’interrogatoire :
Monsieur Leyrieux si j’ai bien suivi votre raisonnement vous rencontriez ma jumelle perdue dans son monde. Amnésique, paralysée, merci pour ce beau fauteuil électrique que vous lui aviez offert, et surtout qui avait perdu l’usage de la parole. C’était d’une extrême gentillesse, mais nous n’étions pas dupe, c’était pour racheter l’horreur que votre précieux fils avait fait subir à ma soeur. De plus vous lui avez même octroyé un rente à vie, somme assez conséquente pour qu’elle ne soit pas à la charge de mon père.
Ma soeur rêvait d’être comedienne. Votre fils et ses chers amis lui ont coupés les ailes la veille de nos dix huit ans.
C’est bien cela.
Oui, mais pourquoi me racontez-vous ça ? J’ai voulez réparé l’erreur (je ne relève pas le mot mais je bous intérieurement)
Je vais tout vous raconter cher Beau-père. C’est une histoire fort triste, ce n’est pas une erreur, c’est un drame humain qui a eu des répercussions sur toute ma famille.
Ce 23/06/2019 Virginie ma jumelle s’était rendue au théâtre pour jouer l’Avare. Au retour elle est tombée sur 5 jeunes gens plus exactement cinq hommes et l’égérie du groupe, la belle Mélodie, ma jumelle était accompagnée d’une de ses amies.
Si Mélodie a préféré rentrer chez elle, c’est qu’elle connaissait bien ses copains, les quatre autres se sont scindé en deux groupes. D’un côté Stéphane et Arthur, de l’autre Jean-Baptiste et Hugo. Stéphane déjà gros n’a pas pu violer l’amie de ma jumelle, mais Arthur l’a violentée au point qu’elle s’en est évanouie. Arthur voyant que son joujoux ne bougeait plus s’est éloigné, mais la jeune fille a réussi à sortir de son évanouissement, elle s’est traînée sur 100 mètres puis s’est dissimulée dans un fossé et a attendu que ces types rejoignent leurs copains et hélas ma jumelle, mais dans l’état où elle était elle ne pouvait pas faire grands choses.
A force d’effort surhumain elle a réussi à gagner la villa de ses parents, ceux-ci n’étaient pas là. Épuisée, elle s’est endormie dans la cabane de jardin, c’est là que son père au petit matin l’a retrouvé.
Les recherches n’avaient pas commencé pour ma jumelle puisqu’elle devait rester dormir chez son amie c’est ce qu’avait exiger d’elle, votre cher fils Hugo en lui maintenant un vieux couteau de cuisine sur le cou, il lui avait ordonné de téléphoner à notre père.
De minuit à plus de midi à tour de rôle votre fils, votre neveu, Stéph et Jean-Ba ont violés, violentés ma pauvre jumelle. Ils ont fait de son corps leur terrain de jeux pervers. Elle n’avait pas 18 ans. Quand ils ont jeté son corps elle avait perdu l’esprit et à ce jour c’est un légume, elle ne vous a jamais parlé, elle vit en Italie.
Mais si je la voyais toutes les semaines, je lui prenais la main, je lui parlais, elle écoutait ma voix, et il y a quinze jours enfin je l’ai entendu.
Oui c’est exact mais ce n’était pas ma jumelle, c’était moi.
Là, je vois Mr Leyrieux s’affaisser sur sa chaise, il se met a trembler des lèvres et chiale. Je ne lui laisse pas le temps de se reprendre et je continue mon récit.
Je vous ai joué la comédie, j’ai pris sur moi pour ne jamais parler, jamais me trahir, rester comme Virginie inerte, un corps posé sur un fauteuil roulant, les yeux perdus dans le vide, indifférente à tout ce qui se passait autour de moi. Oui j’ai passé trois mois auprès de ma soeur a calqué tous ses gestes, toutes ses mimiques lorsque parfois elle en avait.
Parfois vous deviez avoir peur que je joue la comédie, alors vous vous leviez tout en vous mettant à ma hauteur, vous posiez votre tête au plus près de la mienne, me fixant dans les yeux et surtout homme abjecte vous me pinciez la joue voir même la cuisse, espérant sans doute que je crie, mais je restais impassible. Quand je rentrais le soir auprès de mon amour il s’apercevait que j’avais un bleu sur la joue ou sur la cuisse. Il voulait que j’arrête pour aller vous casser la « gueule ». Mais je devais aller au bout pour pouvoir vous faire tomber. Ce jour d’été votre fils tant aimé a tué mon âme sœur ma jumelle adorée. .
A ce moment-là derrière la vitre sans tain il a dû se produire un cataclysme, mais ils n’étaient pas au bout de mes révélations. Ce n’était que le haut de l’iceberg qu’ils entrevoyaient.
Je sais qu’entre Théo et Hugo il y a toujours eu une rivalité, comment peut-on être en tout point semblable et pour l’un avoir l’esprit machiavélique et pour l’autre être un ange.L’un est un violeur, l’autre un policier excellent et même le meilleur de sa génération, puisqu’il ne sera jamais à la tête de vos laboratoires puisque dans deux mois il va rentrer dans un groupe d’élite.
Oui Mr Leyrieux je me suis payée votre tête, la main que vous avez tenu était celle de la Capitaine Martin, les confidences que vous lui avez faites elle les transmettait au Commandant Leyrieux. Et lorsque j’ai vu que vous marchiez, j’ai commis une légère erreur, j’ai pensé que vous alliez faire la surprise à tous vos amis et je n’ai rien dit à Théo. J’aurais au moins atténué le choc quand il a appris que vous étiez le commanditaire de l’assassinat de la femme de Stéphane qui aurait dû lui donner un enfant dans quatre mois. Et surtout que vous aviez mis un contrat sur ma tête, mais là aussi on vous a piégé, car si je vous le dis dans cette salle d’interrogatoire devant nos deux brigades réunies c’est parce que j’ai enregistré votre monologue. Alors si vous pensez nier vous êtes ferré. Ce sera direct la prison. De plus j’ai réussi à placer un mouchard sur plusieurs de vos vêtements et votre fils a placé aussi des mouchards sur tous les téléphones que vous utilisiez ainsi que des traceurs. Nos gadgets à nous sont juste là pour faire avancer la vérité. Les gadgets de votre fils sont purement sexuels.
Mais si votre sœur quand elle a été trouvé ne parlait déjà plus comment pouvez-vous prétendre que ce sont les amis de mon fils qui lui ont fait ça.
Les amis de votre fils et lui aussi n’étaient pas le dernier, lui il l’a humilié, frappé, fouetté, et tant d’autres choses, mais je vais me taire car si je n’étais pas Capitaine je pense que vous et votre fils je vous aurais tué de sang-froid. Je préfère vous voir croupir en prison et, si le cœur m’en dit j’irai voir votre déchéance car vu votre port de tête la prison ne va pas vous épargner.
Je croyais que c’était moi que l’on interrogeait.
Tous vos aveux je les connais déjà, ce sera juste une formalité, j’en laisserais le soin au Major Breton de les notifier lorsque j’aurais fini de vider mon sac. Ce que je sais c’est grâce à Mélodie.
Théo m’a proposé de jouer à la pauvre fille qui travaillait sur l’autoroute A6 non loin de Lyon là où se rendait régulièrement Hugo, dans le même temps votre fils Théo a laissé entendre à qui voulait le savoir qu’il partait faire le tour du monde. Je me suis arrangée pour me trouver sur leur passage. Hugo est tombé follement amoureux de moi, je me suis laissée draguer, j’étais à la station service de l’autoroute A 6, et Hugo et Mélodie partaient en vacances. Cette nuit votre gentil garçon Hugo a abandonné sa maîtresse dans la station service ou je lui avais tendu un piège.
C’est ce soir-là de rage qu’elle m’a raconté avoir assisté à ce qu’ils ont fait à ma sœur, car beaucoup plus futée que votre fils elle m’avait reconnu.
Et c’est elle qui lorsqu’elle m’a vue au bras de votre fils vous a averti que j’étais la fille qu’Hugo avait violé. Par contre son ex amant ne l’a pas crû quand elle le lui a dit. Car j’ai joué la comédie sur toute la ligne, je lui ai laissé croire que j’étais vierge.
Vous semblez incrédule, je vois que vous ne comprenez pas, il existe des tas d’artifice contre ce genre d’homme. J’allais jouer dans son jardin car une fois qu’il a eu violé ma sœur il lui a dit qu’il aimait se faire des vierges. Donc je ne pouvais que satisfaire son égo.
Quant à vous, vous avez essayé plusieurs fois d’attirer mon regard mais je ne vous ai pas rendu la tâche facile. J’ai même pousse le bouchon fort loin lorsque vous m’avez dit que je ferais l’affaire, j’ai pleuré.
je n’ai pas pleuré à cause de vos mots c’est juste que comme vous saviez qui j’étais j’allais pouvoir rentrer dans votre cercle de jeux sexuels.
Croyant que j’étais celle que vous rencontrez depuis plus de deux ans vous avez décidé de me tuer, mais vous aviez sûrement préparé ça en amont, car lorsque j’ai parlé c’était pour vous faire bouger, pour vous pousser à commettre une erreur. Et comme Mélodie vous a avoué m’avoir tout raconté,vous l’avez dégommé en même temps.
La porte s’est ouverte, le Colonel m’a gentiment demandé de sortir et le Capitaine a commencé l’interrogatoire.
Je me suis faites sermoné par le Colonel fou furieux que j’ai pu raconter à Leyrieux tout ce qu’il avait minutieusement monté avec Théo.
Sauf bien entendu que je rencontrais Le père des jumeaux. Ça personne ne le savais.
Mais quand j’ai expliqué la raison pour laquelle je lui avait tout dit, c’est tout juste s’il ne m’a pas serré contre lui en me disant je suis désolé Julie.
A suivre…